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Source : Météo Sahel Novembre 2024

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Au début du mois de novembre, l’affaire des deux avocats enlevés refait surface. Dans le dernier numéro de la Météo Sahel, il a été fait état de leur enlèvement le 10 octobre sur la RN1 vers Bobo. Ils sont finalement libres de leurs mouvements après avoir passé près d’un mois entre les mains des terroristes. Ce cas d’enlèvement a grandement inquiété les populations qui étaient déjà terrifiées par l’insécurité endémique dans beaucoup de localités du pays. Avec la multitude d’attaques terroristes, les dirigeants de la transition semblent durcir les dispositions juridiques. En effet, la peine de mort qui avait été abolie par les autorités civiles sous Kaboré en 2018 refait surface et est susceptible d’être réintégrée dans la législation burkinabé. D’après le ministre de la Justice, Rodrigue Bayala, les discussions sont en cours et la question devrait être incluse dans le projet de réforme du code pénal. Pour le moment, les contours de ce projet ne sont pas encore dessinés par les autorités. Beaucoup d’organisations de droits humains ayant lutté pour l’abolition définitive de la peine de mort, considèrent cette décision comme un recul.

Dans ce contexte, conscients de la porosité des frontières et du caractère transfrontalier du terrorisme, Ouagadougou et Cotonou se sont alliés pour faire face à la menace persistante. En effet, les deux pays ont pris l’engagement de renforcer leur collaboration pour contrer la menace terroriste dans leurs régions frontalières. Face à la presse, le ministre de la Défense burkinabè, a indiqué que “cette collaboration est une réponse directe aux préoccupations des citoyens”. Ils vont ainsi déployer des dispositifs conjoints de sécurisation et se partager les renseignements afin de mieux lutter contre le phénomène. Il est à noter que depuis des mois, les attaques terroristes continuent toujours de troubler la tranquillité des populations.

Les autorités sont toujours déterminées à en découdre avec ces « malfrats » et à reconquérir les territoires perdus. Ainsi, s’adressant à la nation le 4 novembre à l’occasion de la solennelle levée des couleurs, le capitaine Ibrahima Traoré a tenu à rappeler que “la période de sensibilisation est révolue et qu’il est temps d’agir avec rigueur”, tout en appelant solennellement les citoyens à la culture de la dénonciation. Dans les régions du Sahel burkinabé et dans les villages de l’est du pays, plusieurs terroristes ont été tués par des frappes aériennes de l’armée. 

Pendant ce temps, l’armée nationale a entrepris une grande opération dans la période du 14 au 20 novembre qui a causé de lourdes pertes dans les rangs des groupes terroristes.. Parallèlement, le 6 novembre passé plusieurs terroristes ont été neutralisés à Priwé et Daboura dans la province du Banwa. Des armes et du matériel de combat ont également été saisis par la même occasion d’après l’agence burkinabè de presse.

Ainsi, le Burkina Faso est toujours sous pression sécuritaire malgré les actions des nouvelles autorités qui ont fait de la lutte contre le terrorisme leur priorité. Durant le mois de novembre, des villages de la zone de Solenzo ont subi des attaques terroristes d’une rare violence, conduisant à plusieurs morts. En réaction au manque de sécurité dans la zone, les populations ont exprimé leur colère le 25 novembre pour exiger de la part des autorités le retour au calme. Elles estiment que les FDS ne sont pas très présentes à leurs côtés pour assurer leur sécurité. Une autre manifestation a eu lieu quelques jours avant, le 19 novembre, dans le nord-est du pays pour demander un “renforcement” de la sécurité et un “ravitaillement” de deux communes qui se trouvent sous blocus djihadiste. Il s’agit de Sebba et Solhan, qui vivent depuis plus d’un an en présence des groupes terroristes qui sèment la terreur.

Sous un autre registre, 15 officiers ont été radiés pour tentative de déstabilisation du pays, parmi lesquels, l’ancien président Damiba qui a été renversé par l’actuel régime. Ce dernier se trouve actuellement au Togo, avec ses présumés “complices”, accusé d’être “de connivence avec une puissance étrangère” ou “des groupes terroristes visant à déstabiliser le Burkina Faso” et “d'atteinte grave à la dignité du militaire”. Ces accusations pourraient accélérer le processus de son extradition au pays et son jugement pour ces faits graves d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Par ailleurs, le gouvernement a jugé nécessaire de geler les biens et les ressources économiques de plus d'une centaine de personnes physiques et morales et une interdiction de sortie du territoire sur une période de 6 mois renouvelables. Ces mesures concernent l’ancien président Damiba et plusieurs personnalités et acteurs du privé “proches” de l’ancien régime. Dans ce dossier qui a secoué la toile, les FDS auraient refusé une importante somme décaissée pour déstabiliser le pouvoir. En effet, au courant de ce mois, un homme a voulu corrompre des membres des forces armées avec une mallette de 5 milliards de FCFA et a finalement été arrêté et soumis à l’interrogatoire. L’argent a été versé au trésor public.

Sur le plan de la coopération sécuritaire, le Burkina Faso est dans une logique de se tourner résolument vers la Russie, tournant ainsi le dos à ses partenaires traditionnels en matière de coopération militaire. D’après le chef de la diplomatie burkinabè, la Russie convient le mieux au peuple burkinabè au regard des perspectives dans le contexte d’insécurité grandissante.

 

 

 Source : Sahel weather Novembre 2024 

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On November 6, President Adama Barrow decided to drop his civil suit against The Voice newspaper, whose two journalists had accused him of having chosen businessman Mohamed Jah as his successor. This resolution of the situation despite the lawsuit was reached following a meeting between the President and a joint delegation from the media fraternity. President Barrow did not fail to stress that his primary intention was only to remind journalists of their sense of responsibility and respect for professional ethics. The media delegation welcomed the President's gesture, which helped consolidate press freedom. As for the management of the daily The Voice, they appreciated the President's wisdom and regretted that his publication had caused harm.

On the other hand, on November 30, the Gambia Action Party (PAG) described President Barrow's remarks about the elders of the Lower River region as divisive, as he, as Head of State, must not take one tribe as a reference to the detriment of another, in order to avoid undermining national unity and harmony at a time when ethnic diversity is valued as a guarantee of lasting peace. In the batch of reactions to President Barrow's remarks, his main supporter, the National People's Party (NPP), welcomed the Head of Government's statement as “a call for collective progress”.

The United Democratic Party (UPD) tour scheduled for November 28 was officially postponed, according to its press release. The party regretted that the necessary authorization for this tour had not been issued, on the grounds that it was impossible for the police to manage this event at the same time as “Meet the People”, a tour by President Barrow, according to the Inspector General of this security corps. Meanwhile, members of the National Assembly raised concerns about the 70% increase in the budget for the “Meet the People” tour during the debate on the Public Finance and Accounts Committee's (FPAC) report on revenue and expenditure estimates for 2025. As a result, the Hon. Yahya Sanyang, MP for Latrikunda Sadiji, considered the increase ill-advised against a backdrop of budget cuts to ministries such as health and education. However, for NAM MP Sabach Sanjal, the increase is “worthwhile” because listening to and discussing with the people is a constitutional mandate.

 

Source : Météo Sahel Novembre 2024

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Le 6 novembre dernier, le Président Adama Barrow a décidé d’abandonner ses poursuites civiles contre le journal The Voice dont deux journalistes l’accusaient d’avoir choisi l’homme d’affaires Mohamed Jah, pour sa succession. Ce dénouement de la situation malgré le procès intenté a été obtenu à la suite d’une réunion entre le Président et une délégation conjointe de la fraternité des médias. Le Président Barrow n’a pas manqué de souligner que son intention première était seulement de rappeler aux journalistes le sens de la responsabilité et le respect de l’éthique professionnelle. Ainsi, la délégation des médias s’est magnifiée de ce geste du Président qui participe à consolider la liberté de la presse. Quant à la direction du quotidien The Voice, elle a apprécié la sagesse du Président et a regretté que sa publication ait causé du tort.

D’autre part, ce 30 novembre, le Parti d’action de la Gambie (PAG) a qualifié les propos du Président Barrow sur les anciens de la région de Lower River, de sources de division car le Chef d’Etat qu’il est ne doit point prendre pour référence un tribu au détriment d’une autre afin d’éviter de fragiliser l’unité et l’harmonie nationales à l’heure de la valorisation de la diversité ethnique comme garantie d’une paix durable. Dans le lot de réactions sur les propos du Président Barrow, son principal soutien, le Parti national du peuple (NPP), a positivement accueilli la déclaration du Chef de Gouvernement dans laquelle il voit « un appel au progrès collectif ».

Par ailleurs, la tournée du Parti démocratique uni (UPD) qui était prévue le 28 novembre, fut officiellement reportée, a-t-on pu lire dans son communiqué. Le parti a regretté la non délivrance de l’autorisation nécessaire pour cette tournée sous le motif de l’impossibilité pour la police de gérer cet évènement en même temps que le « Meet the People », une tournée du Président Barrow, selon l’Inspecteur général de ce corps de sécurité. Par ailleurs, des membres de l’Assemblée nationale ont relevé leurs préoccupations quant à l’augmentation de 70% du budget de la tournée « Meet the poople » lors du débat sur le rapport du Comité des finances et des comptes publics (FPAC) sur les estimations des recettes et des dépenses pour 2025. De ce fait, l’honorable Yahya Sanyang, député de Latrikunda Sadiji, a jugé malvenue cette augmentation dans un contexte de réduction du budget consacré aux ministères comme ceux de la santé et de l’éducation. Toutefois, pour un député de NAM de Sabach Sanjal, cette augmentation « en vaut la peine » parce qu’écouter le peuple et discuter avec lui, constituent un mandat constitutionnel.

Source : Sahel weather Novembre 2024 

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On the occasion of the 64th anniversary of Mauritania's independence on November 28, President Ghazouani announced the forthcoming organization of an inclusive, frank and responsible political dialogue, with a view to wide-ranging consultations. With this in mind, he stated that he was “extending a hand to the opposition and the majority” in preparation for this dialogue, which will focus on national unity, social cohesion and consolidation of the democratic system. The Mauritanian President also stressed the need to find “a new mechanism and a new methodology” to guarantee the success of this dialogue at all levels. However, for some observers, the opposition is facing up to its responsibilities and is expected to formulate concrete proposals for a social project for a united Mauritania. With this in mind, Hamadi Sid El Mokhtar, President of the Institution de l'Opposition Démocratique (Democratic Opposition Institution), a grouping of opposition parties, said he had discussed their role in the dialogue with Prime Minister Mokhtar Ould Djay.

On Sunday November 10, the Minister of Foreign Affairs, African Cooperation and Mauritanians Abroad, Mohamed Salem Merzoug, represented Mauritania at the first edition of the Africa-Russia Ministerial Forum in Sochi. The Mauritanian Minister conveyed the words of his Head of State, no less than the current Chairman of the African Union, who was keen to advocate the integration of the African Union's Agenda 2063 into all partnerships in order to better promote sustainable development, after recalling the importance of cooperation between Africa and Russia. For his part, Russian Foreign Minister Sergei Lavrov expressed his commitment to implementing concrete actions to achieve the objectives of the meeting and “set the record straight” on priority international issues.

In its strategy of broadening cooperation with African countries, and in its desire to make its presence felt on the continent at the heart of a positioning war between Western powers and Asian countries, Russia is taking a major step forward with the organization of this ministerial forum, which will help to strengthen already strong Russian-African cooperation, particularly in the fields of technological modernization, education and economic transformation.

Source : Météo Sahel Novembre 2024

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À l’occasion du 64e anniversaire d’indépendance de la Mauritanie, le 28 novembre dernier, le Président Ghazouani a annoncé l’organisation prochaine d’un dialogue politique inclusif, franc et responsable, en vue de larges concertations. C’est dans cette logique qu’il a affirmé « tendre la main à l’opposition et à la majorité » pour bien préparer ce dialogue qui sera axé sur l’unité nationale, la cohésion sociale et la consolidation du système démocratique. Le Président mauritanien n’a pas également manqué de rappeler la nécessité de trouver « un nouveau mécanisme et une nouvelle méthodologie » qui permettra de garantir la réussite de ce dialogue sur tous les plans. Toutefois, pour certains observateurs, l’opposition est mise devant ses responsabilités et attendue dans la formulation de propositions concrètes pour un projet de société d’une Mauritanie unie. Dans cette perspective, le Président de l’institution de l’opposition démocratique, une structure qui regroupe certains partis d’opposition, Hamadi Sid El Mokhtar, a déclaré avoir échangé avec le Premier Ministre, Mokhtar Ould Djay, de leur rôle dans le dialogue.

 

Par ailleurs, le dimanche 10 novembre, le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Mauritaniens de l'Extérieur, M. Mohamed Salem Merzoug, a représenté la Mauritanie à la première édition du Forum ministériel Afrique-Russie à Sotchi. Le ministre mauritanien a transmis les mots de son Chef d’État, non moins Président en exercice de l’Union Africaine, qui a tenu à plaider pour l’intégration de l’Agenda 2063 de l’Union africaine dans tous les partenariats afin de mieux promouvoir le développement durable, après avoir rappelé l’importance de la coopération entre l’Afrique et la Russie. Pour sa part, le Ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a témoigné son engagement dans la mise en œuvre d’actions concrètes afin que les objectifs de la rencontre soient atteints et « mettre les pendules à l'heure » sur les questions internationales prioritaires.

 

Dans sa stratégie d’élargissement de la coopération avec les pays africains et dans sa volonté de marquer davantage sa présence sur le continent au cœur d’une guerre de positionnement entre les puissances occidentales et les pays asiatiques, la Russie amorce un tournant majeur avec l’organisation de ce forum ministériel qui participe au renforcement de la coopération russo-africaine, déjà très forte, notamment dans les domaines de la modernisation technologique, de l'éducation et de la transformation économique.

Source : Sahel weather Novembre 2024 

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In Togo, the transition from a presidential to a parliamentary regime has sharply divided the political class, exasperating the political tensions that led the opposition to boycott the 2018 legislative elections. These contested legislative elections, followed by a wave of protests organized by the C14 (Coalition of 14 opposition parties), resulted in arrests for “disturbing public order” and “attempting to undermine state security”.

These arrests, together with the restriction of Togo's political space, have prompted some human rights activists to warn that democratic gains are being rolled back in the country. Moreover, most of the demonstrators arrested during these popular protests have been in prison for nearly 6 years without trial, and the state of health of one of them is worrying, according to the Association of Victims of Torture in Togo (Asvitto). For some time now, the case of these “political detainees” has been mobilizing various players in the country and internationally for their release. In addition, the change of political regime introduced by the government at the beginning of the year, from a presidential to a parliamentary system, has once again divided the Togolese political scene. Part of the opposition and civil society consider this change, which was not adopted by referendum but rather by parliament, as a constitutional coup d'état. This tense political context, with its economic challenges, followed by a youthful quest for better living conditions and a security situation in the north of the country with recurrent jihadist incursions, places Togo at a crossroads, even if the government is taking “major decisions” with decentralization policies aimed at “bringing decision-making bodies closer to local populations”.

 

 

Source : Météo Sahel Novembre 2024

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Au Togo, le passage d’un régime présidentiel à un régime parlementaire a fortement divisé la classe politique, exaspérant les tensions politiques qui avaient conduit l’opposition à boycotter les élections législatives de 2018. Ces législatives contestées suivies par une vague de protestations organisées par la C14 (Coalition des 14 partis de l’opposition) vont se solder par des arrestations pour causes de « trouble à l’ordre public » ou encore « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État ». 

Ces arrestations, avec la restriction de l’espace politique togolaise, ont poussé certains défenseurs des droits humains à alerter sur le recul des acquis démocratiques dans le pays. D’ailleurs, une majorité des manifestants arrêtés lors de ces contestations populaires sont en prison depuis bientôt 6 ans sans procès et l’état de santé de l’un d’eux est préoccupant, selon l’Association des victimes de la torture au Togo (Asvitto). Depuis quelques temps, le cas de ces « détenus politiques » mobilise différents acteurs dans le pays mais aussi à l’international pour leur libération. En plus, le changement de régime politique introduit par le gouvernement en début d’année, passage d’un régime présidentiel à un régime parlementaire, vient diviser la scène politique togolaise à nouveau. Car, une partie de l’opposition et de la société civile considère ce changement, qui n’est pas adopté par référendum mais plutôt par voie parlementaire, comme un coup d’État constitutionnel.  Ce contexte politique tendu avec des défis économiques, suivi d’une jeunesse en quête de meilleures conditions de vie et une situation sécuritaire dans le nord du pays avec des incursions récurrentes de djihadistes, place le Togo à la croisée des chemins même si le pouvoir prend de « grandes décisions » avec des politiques de décentralisationqui visent « à rapprocher les instances de décisions des populations locales ».

 

Source : Sahel weather Novembre 2024 

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The shocking images showing the sub-prefect of Idabato, Roland Ewane, tied up and abused have rekindled the debate on torture in the country. Abducted in early October, it was only a month later that these images were made public. The Réseau des défenseurs humains en Afrique centrale (Radhec) denounced “acts of torture, inhuman and degrading treatment of a sub-prefect (...) representing the Head of State in this region”. As a reminder, the English-speaking region that is home to the Idabato commune has been plagued by armed violence between the Cameroonian army and separatists since 2016. In addition, according to a report by a consortium of civil society organizations, the NGO Mandela Carter and “New Human Rights”, the government practices “denial” about torture in the country. “People are tortured on a daily basis. The torturers who are responsible, including for the death of their victims, are often promoted. So this is one of the indicators that the state, in its governing structure, validates torture, perhaps as an instrument of governance,” said Hilaire Kamga, one of the authors of the report presented to the UN committee.

The security situation is still not exactly rosy. In the far north of the country, several women and children drowned on the night of November 23-24, after their pirogue capsized while they were fleeing a Boko Haram attack. According to the divisional officer of Blangoua - the region's administrative unit - hundreds of Boko Haram elements stormed the village of Koutoula, then fired random shots, looted stores and killed several people, including the village chief.

On the internal political front, opposition politician Jean-Michel Nintcheu saw his home surrounded by “gendarmes and police from the anti-terrorist unit”, when he was due to hold a meeting of the national steering committee of his party, the Front pour le changement du Cameroun (FCC). “We have the impression that the government of the Republic, or at least certain players in the seraglio, have become feverish as the big night approaches. (...) What is the “big night”? It's post-Biya,” Jean-Robert Wafo, the party's national communications secretary, told RFI.

The assault on lawyer Richard Tamfu provoked a wave of indignation in the legal profession. The lawyer opposed the arrest of his client, who had received a summons without an arrest warrant from the Bonanjo gendarmerie in Douala. Richard Tamfu was molested and carried to the back of a pick-up truck. “They then made me get into the back of their pick-up and started beating me (...) They kicked me, pressed their hands hard on my neck and jumped on me with their boots,” he lamented. The NGO Mandela Carter deplored “yet another excessive use of force.” Meanwhile, a Cameroonian driver lost his life on the main road linking Bangui (Central African Republic) to Douala. According to the Central African Ministry of Defense, these were “acts of violence perpetrated against one of the allied vehicles”. The truckers subsequently went on strike, demanding an investigation into the death of their colleague, who they claimed was the victim of an “assassination” perpetrated by Russian paramilitaries present in the Central African Republic.

 Source : Météo Sahel Novembre 2024

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Les images choquantes montrant le sous-préfet d’Idabato, Roland Ewane ligoté et victime de sévices ont ravivé le débat sur la torture dans le pays. Enlevé début octobre, ce n’est qu’un mois plus tard que ces images ont été rendues publiques.Le Réseau des défenseurs humains en Afrique centrale (Radhec) a dénoncé des « actes de torture, les traitements inhumains, dégradants sur un sous-préfet (…) représentant du chef de l’Etat dans cette région-là. » Pour rappel, la région anglophone qui abrite la commune Idabato est depuis 2016, en proie à des violences armées entre l’armée camerounaise et des séparatistes. Par ailleurs, selon un rapport d’un consortium d’organisations de la société civile, de l’ONG Mandela Carter et « Nouveaux droits de l’homme », le gouvernement pratique un « négationnisme » à propos de la torture dans le pays. « Les gens sont torturés au quotidien. Les tortionnaires qui sont à l’origine, y compris de la mort de leurs victimes, sont souvent promus. Cela fait donc partie des indicateurs qui montrent que l’État, dans sa structure gouvernante, valide la torture, peut-être comme un instrument de gouvernance », a déclaré Hilaire Kamga, un des rédacteurs du rapport présenté devant le comité de l’ONU.

La situation sécuritaire n’est toujours pas des plus reluisantes. Dans l’extrême nord du pays, plusieurs femmes et enfants se sont noyés dans la nuit du 23 au 24 novembre, après que leur pirogue ait chaviré alors qu'ils fuyaient une attaque de Boko Haram. En effet, selon l'officier divisionnaire de Blangoua - unité administrative de la région - des centaines d’éléments de Boko Haram ont pris d'assaut le village de Koutoula puis tiré des coups de feu au hasard, pillé des magasins et tué plusieurs personnes, dont le chef du village.

Sur le plan de la politique interne, l’opposant Jean-Michel Nintcheu a vu son domicile encerclé par « des gendarmes et des policiers de l’unité anti-terroriste », alors qu’il devait y tenir une réunion du comité directeur national de son parti, le Front pour le changement du Cameroun (FCC). « On a l'impression que le gouvernement de la République, du moins de certains acteurs dans le sérail, sont devenus fébriles au fur et à mesure que le grand soir s'approche. (…) Le “grand soir”, c'est quoi ? C'est l'après-Biya », a déclaré au micro de RFI Jean-Robert Wafo, secrétaire national à la communication du parti.

Par ailleurs, l’agression de l’avocat Richard Tamfu a provoqué une vague d’indignation dans la corporation. En effet, l’avocat s’est opposé à l’interpellation de son client, destinataire d’une convocation sans mandat d’arrêt de la gendarmerie de Bonanjo à Douala. En pleine, Richard Tamfu a donc été molesté et porté à l’arrière d’un pick-up. « Ils m'ont alors fait monter à l'arrière de leur camionnette et ont commencé à me battre (…) Ils m'ont donné des coups de pied, ont fortement appuyé leurs mains sur mon cou et m'ont sauté dessus avec leurs bottes », a-t-il déploré. L’ONG Mandela Carter a regretté « un énième usage excessif de la force. » Parallèlement, un chauffeur camerounais a perdu la vie sur la route principale reliant Bangui (Centrafrique) à Douala. Selon le ministère de la Défense centrafricain, il s’agit d’« actes de violences perpétrés contre un des véhicules des alliés ». Les camionneurs sont par la suite entrés en grève, réclament une enquête sur la mort de leur collègue, victime selon eux d’un « assassinat » perpétré par les paramilitaires russes présents en Centrafrique.

 

 Source : Sahel weather Novembre 2024 

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The announcement came as a thunderclap. On Thursday November 28, a few hours after the visit of French Foreign Minister Jean-Noël Barrot, his counterpart Abderaman Koulamallah declared the “end of defense cooperation signed with the French Republic”. According to the press release, “it is time for Chad to assert its full sovereignty, and to redefine its strategic partnerships according to national ownership.” However, the document stresses, “carefully considered (...), this decision in no way calls into question the historic relations and friendly ties between the two nations.” France's historic military ally, N'Djamena, however, said it hoped for a “harmonious transition”, remaining “open to constructive dialogue to explore new forms of partnership” following this revised agreement in 2019.

Clearly taken by surprise, the French Foreign Ministry took note of this decision, while expressing its wish to continue the dialogue. “(...) A close dialogue is being conducted with the Chadian authorities, who have expressed their wish to see the security and defense partnership evolve,” said a spokesman for the French Foreign Ministry. A few days after the announcement, President Idriss Mahamat Déby referred to the “obsolete” nature of the agreement with Paris, which no longer provided “added value” in the face of current challenges. However, he added, “Chad is by no means in the business of replacing one power with another, still less in the business of changing masters. Indeed, N'Djamena's decision has been interpreted by some as a desire to draw closer to Russia, as the two countries have moved closer diplomatically in recent months.

All in all, this situation comes at a time when Chad is finding it increasingly difficult to respond effectively to its security challenges. Earlier this month, the country threatened to withdraw from the Mixed Multinational Force (MMF), set up to combat jihadist groups in Lake Chad. N'Djamena criticized the “lack of pooling of efforts” following last month's attack, which left 27 soldiers dead. The Chadian army has also drawn up an initial assessment of Operation Haskanite, launched the day after the bloody attack. According to the General Staff, “96 terrorists were neutralized”, with 15 Chadian soldiers killed and 32 others wounded.

On the other hand, the final list of candidates for the December 29 legislative elections is now known. The Constitutional Council has confirmed the rejection of the candidacy of Mahamat Zen Barda, Secretary General of the Mouvement patriotique du salut (MPS), convicted of embezzlement of public funds. However, the candidacies of the two former mayors of N'Djamena, Mariam Djimet Ibet and Wang Louana Foullah, were accepted. As a reminder, these legislative elections were boycotted by a large part of the opposition. At the same time, several detainees held by the secret services were released. After the release of two bankers, three Russians and a Belarussian, the secretary general of the Socialist Party without Borders (PSI), Abakar Tourabi, was released from prison after 9 months in detention. He had been arrested during the events of February 2024, which led to the death of opposition figure Yaya Dillo, the late president of the PSI.

Finally, neighboring Sudan has lodged an official complaint against Chad with the African Commission on Human and Peoples' Rights, in connection with the war that has been raging between the country's armed forces and the paramilitary Rapid Support Forces (RSF) since April 2023. According to Khartoum, N'Djamena has played “an essential role in the crimes committed by the rebel militia”. The Chadian side simply rejects these accusations of interference. According to a British report, over 61,000 people have died in Khartoum, mainly from disease and starvation. Meanwhile, Sudanese refugee women in the east of the country have been sexually abused by UN humanitarian teams and Chadian security forces, according to Associated Press revelations.