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Source : Météo Sahel Février 2025
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Lors d’un passage sur le plateau de l’émission Point de vue de la télévision nationale, le ministre secrétaire général du gouvernement du Sénégal Ahmadou Al Aminou Lô, se veut transparent : la situation socio-économique du pays n’est pas au beau fixe. Pour redresser cette mauvaise pente, « il faut un plan social juste en ramenant les choses à leur juste proportion [et se] serrer la ceinture (…) à commencer par l’État », préconise-t-il. « Ce ne sont pas des licenciements (…) le gouvernement n’a aucune marge (…) l’État s’est engagé à rendre la vie moins difficile », tente-t-il de tempérer en second lieu. L’autre annonce importante est la suppression d’agences de l’État pour alléger les comptes et la suppression des subventions du prix de l’électricité pour les industries et les plus riches. Le Sénégal « ne peut pas s’endetter plus », il ne « reste que l’arme fiscale », a justifié Ahmadou Al Aminou Lo.
Dans la foulée, les syndicats se sont mis en ordre de bataille, déplorant le manque de dialogue du gouvernement à leur égard. Face aux menaces de grève brandies, le gouvernement s’est employé à calmer la situation. Lors d’une rencontre le 27 février entre les syndicats et le premier ministre Ousmane Sonko, ce dernier les a exhortés à « mettre de côté pendant un temps les grèves et manifestations », le temps que le gouvernement parvienne à redresser la situation économique du pays. « Personne ne souhaite la confrontation sociale, parce que personne n’y gagne. Nous devons tous éviter de nous pousser mutuellement vers la radicalisation », a déclaré le premier ministre sénégalais. Aboutir à un « pacte de dialogue social » selon ses mots, est déterminant. « Tout le système social, la protection des travailleurs, le nouveau Code du travail, la justice et l'équité dans les systèmes de rémunération, on va y travailler ensemble. Mais ça se construit, ça ne tombe pas du ciel. Et ça, nous voulons le faire en toute transparence », a expliqué le premier ministre.
Une reddition effective des comptes
Cheval de bataille du régime bien avant son accession au pouvoir, la reddition des comptes tant annoncée suit son cours. Très attendu, le rapport de la Cour des comptes – publié le 12 février – a fait les choux gras de l’opinion publique. Selon le document qui rend compte de la gestion économique entre 2019 et mars 2024, le Sénégal est endetté à plus de 18 000 milliards. « L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18 558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023, et représente 99,67 % du PIB », renseigne le rapport. Un taux « supérieur » à celui annoncé par l’ex-régime au pouvoir. Ce faisant, le déficit déclaré par le précédent régime est inférieur à celui établi par la Cour des comptes. Pour l’année 2023, la Cour a calculé un déficit de 12,3 %, contre 4,9 % annoncés. Par ailleurs, le rapport pointe également une manifeste gabegie financière. Au nombre des manquements en termes de gestion des fonds publics figure des transactions nébuleuses et opaques, des dépenses autorisées en dehors du circuit du Trésor public avec la création de comptes spéciaux, etc. Dans ce sillage, le ministre de la Justice a annoncé l’ouverture de nouvelles enquêtes pour élucider les faits dévoilés dans le rapport.
Naturellement, les yeux sont rivés sur les ténors du précédent régime, en particulier l’ex président Macky Sall qui vit désormais au Maroc. « C’est un procédé politique. Nous avons toujours travaillé en toute transparence (…) Je n’ai peur de rien, ils peuvent me poursuivre s’ils veulent », a-t-il réagi, quelques jours après ces révélations. « Inévitablement, il [Macky Sall] fera face à la justice. Il est le premier responsable d'actes extrêmement graves qui ont été posés (…) Il ne peut pas échapper à la justice parce que c’est lui qui était derrière tout ça », a affirmé pour sa part le 28 février sur la RFM, le porte-parole du gouvernement sénégalais Moustapha Ndjekk Sarré. En outre, au tout début de mars, une inter-commission a planché sur un projet de loi qui permettrait aux détenus au Sénégal ou au Maroc, de purger leurs peines dans l’un des deux pays. Par ailleurs, au sortir d’une visite d’une dizaine de jours au Sénégal, la rapporteure spéciale de l’ONU sur la torture, Alice Jill Edwards, a constaté une surpopulation carcérale « dramatique et inhumaine (…) une poudrière qui pourrait exploser à tout moment. »
Des perspectives de stabilité
Nouveau pas dans le processus de paix en Casamance. Le 23 février, le premier ministre Ousmane Sonko a signé en Guinée-Bissau, un protocole d’accord de paix avec l’une des factions du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC). Mis en œuvre sous la médiation du président Umaro Sissoco Embalo, ce nouveau protocole s’inscrit dans le cadre du Plan Diomaye pour la Casamance, lancé en janvier dans le but annoncé de promouvoir le développement de la région.
Parallèlement, les premières retombées financières de la vente du pétrole sénégalais ont été communiquées. Selon l’entreprise Woodside qui extrait l’or noir de Sangomar, pour l’année 2024, la production du pays s’est élevée au quatrième trimestre à plus 13,3 millions de barils de brut produits en 2024 dont 12,9 millions de barils déjà vendus. Recette totale : plus de 595,5 milliards de francs CFA. Selon l’économiste et secrétaire permanent du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz, Cheikh Khadim Bamba Diagne, la part du Sénégal dans cette manne planche à moins de 70 milliards de FCFA.
Source : Sahel weather February 2025
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He has clearly stated that he will not be a candidate in the next presidential elections. But long before that, after many criticisms and complaints about the integrity of the electoral system, President Patrice Talon had already shown an openness, by accepting the audit of the Computerized Electoral List (LEI) advocated by the opposition, with a view to the 2026 presidential election. On February 24members of the audit steering committee met with the Head of State, Talon, to discuss the modalities of the audit, its timetable and the guarantees of independence of the experts hired. A few days earlier, the Council of Ministers meeting on February 19 had approved the disbursement of 159.4 million FCFA to support this procedure. Talon was firm, however, when he spoke to the five civil society experts appointed to conduct the audit. "It's a question of identifying shortcomings, whether or not they are attributable to our current model, in order to envisage progressive improvements", he said. You're not on a mission for the opposition, you're on a mission for the Republic".
As far as the Head of State was concerned, this audit was intended to be of a corrective nature and would not call into question the timetable for the electoral process. Moreover, revision of the electoral code is not on the agenda. "I don't want to hear that until it's perfect, there won't be any more elections in Benin", he insisted. Proof of the high stakes involved, the Economic Community of West African States (Ecowas), the Autonomous National Electoral Commission (Céna) and the Economic Commission of West African States (Ecowas) held a meeting to discuss the 2026 general electionson February 26 . The opposition has three main demands in this regard. In addition to the audit of the electoral file to guarantee the transparency of the electoral process, it is calling for the revision of the electoral code, deemed to be exclusive, and the inclusion of opposition representatives in electoral bodies, notably the Cena and the Constitutional Court.
Talks for 2026?
Earlier this month, former President Boni Yayi visited two of Benin's leading political figures: Nicéphore Soglo, former President of the Republic, and Adrien Houngbédji, former President of the National Assembly. Officially, the President of the opposition party Les Démocrates (LD) presented New Year's greetings to the two men. However, some members of the public believe this to be a possible sign of negotiations with a view to 2026. Moreover, after Houngbédji's criticism of Talon's governance. In principle, his Parti du renouveau démocratique (PRD), which he founded in 1990, has merged with one of the presidential parties, the Union Progressiste du Renouveau (UPR). Is this the beginning of a discordance of votes in the presidential camp? In any case, at a gathering of PRD militants in Porto-Novo to commemorate the 25th anniversary of the death of El Hadj Moucharafou Gbadamassi, the party's former vice-president, Me Houngbédji made a remark that was enigmatic, to say the least. "Pray for me, because the enemy is not happy. If you pray for me, his plan won't work", he declared.
Yayi Boni also continued his New Year's greetings tour. On February 11, the former president paid a visit to Bruno Amoussou, ex-president of the National Assembly and former minister under Mathieu Kérékou. Nothing substantial came out of these exchanges on the country's political situation. The Les Démocrates party has announced that the nomination process for the 2026 presidential election has been launched.
Between security challenges and diplomatic openness
In the north of the country, jihadist attacks are becoming more regular than ever. After the bloody attack of January 8, a new attack on February 15, 2025 in Banikoarawas recorded . According to military sources, the provisional toll was six soldiers missing and 17 assailants neutralized. In the wake of this latest setback, Major General Fructueux Gbaguidi, Chief of General Staff of the Benin Armed Forces (FAB), visited Camp Séro-Kpéra in Parakou, on February 18., the strategic heart of Operation Mirador He led a working session with military officials, in the presence of the Chief of Staff of the National Guard and the Head of the Operations and Employment Division. Discussions at the meeting focused on re-evaluating and optimizing defense strategies, enhancing the effectiveness of Operation Mirador, and stepping up the pressure on attackers.
On the other hand, Benin has been given a new lease of diplomatic life. Six new ambassadors have been appointed to India, China, Morocco, the United States, Kuwait and Qatar. These appointments are part of the country's drive to strengthen its bilateral relations on the international stage. However, there is a downside to the recall of the ambassador to Niger for remarks considered to run counter to the official positions of the authorities. At a ceremony held on February 1 in Gaya (southern Niger), Gildas Agonkan declared: "On behalf of all Beninese, on behalf of the Beninese authorities, I would like to ask forgiveness from the people of Niger, because we are brothers. Serious things have happened that have caused problems here in Niger, here in Gaya."
Source : Météo Sahel Février 2025
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Il a déclaré clairement qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections présidentielles. Mais bien avant cela, après maintes critiques et réclamations sur l’intégrité du système électoral, le président Patrice Talon avait déjà fait montre d’une ouverture, en acceptant l’audit de la Liste Électorale Informatisée (LEI) préconisé par l’opposition, en vue de la présidentielle de 2026. Le 24 février, des membres du comité de pilotage de l’audit ont rencontré le chef de l’Etat Talon, dans le but de faire le point sur ses modalités de l’audit, son calendrier et les garanties d’indépendance des experts engagés. Quelques jours plus tôt, le Conseil des ministres du 19 février validait le décaissement de 159,4 millions de FCFA pour accompagner cette procédure. Devant les cinq experts - issus de la société civile - chargés de conduire l’audit, Talon s’est toutefois voulu ferme. « Il s’agit de déceler les insuffisances, qu’elles soient imputables à notre modèle actuel ou non, afin d’envisager des améliorations progressives », a-t-il précisé. Avant de marteler : « Vous n’êtes pas en mission pour la mouvance, vous n’êtes pas en mission pour l’opposition, vous êtes en mission pour la République ».
Pour le chef de l’État, cet audit devait être de nature rectificative et ne saurait remettre en cause le calendrier du processus électoral. D’ailleurs, la révision du code électoral n’est pas à l’ordre du jour. « Je ne veux pas entendre dire que tant que ce n’est pas parfait, il n’y aura plus élection au Bénin », a-t-il insisté. Preuve des enjeux importants en présence, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et la Commission électorale nationale autonome (Céna) et la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont tenu le 26 février, une réunion pour échanger sur les élections générales de 2026. Pour rappel, l’opposition porte trois principales demandes à ce propos. En sus de l’audit du fichier électoral pour garantir la transparence du processus électoral, elle réclame la révision du code électoral jugé exclusif et l’intégration de représentants de l’opposition dans les organes électoraux, notamment la Cena et la Cour constitutionnelle.
Pourparlers en vue de 2026 ?
En début de mois, l’ex-président Boni Yayi a visité deux ténors de la politique béninoise : Nicéphore Soglo, ancien président de la République et Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale. Officiellement, il s’agissait pour le président du parti d’opposition Les Démocrates (LD) de présenter des vœux de nouvel an aux intéressés. Néanmoins, certaines langues de l’opinion publique croient y lire des possibles signes de tractations en vue de 2026. De plus, après les critiques de Houngbédji sur la gouvernance de Talon. En principe, son Parti du renouveau démocratique (PRD) qu’il a fondé en 1990, a fusionné avec un des partis de la mouvance présidentielle, l’Union Progressiste du Renouveau (UPR). Présage d’un début de discordances de voix dans le camp présidentiel ? Dans tous les cas, lors d’un rassemblement des militants du PRD à Porto-Novo pour commémorer les 25 ans du décès d’El Hadj Moucharafou Gbadamassi, ancien vice-président du parti, Me Houngbédji s’est fendu d’un propos pour le moins énigmatique. « Priez pour moi, car l’ennemi n’est pas content. Si vous priez pour moi, son plan ne marchera pas », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Yayi Boni a continué sa tournée de présentation de vœux de nouvel an. Le 11 février, l’ancien président a, cette fois-ci, rendu visite à Bruno Amoussou, ex-président de l'Assemblée nationale et ancien ministre sous Mathieu Kérékou. Rien de substantiel n’est publiquement sorti de ces échanges sur la situation politique du pays. Du côté du parti Les Démocrates, l’on annonce que le processus de désignation pour la présidentielle de 2026 est lancé.
Entre défis sécuritaires et ouverture diplomatique
Au nord du pays, les attaques djihadistes deviennent plus régulières que jamais. Après la sanglante attaque du 8 janvier dernier, une nouvelle attaque survenue le 15 février 2025 à Banikoara a été enregistrée. Bilan provisoire de la part des sources militaires : six soldats disparus et 17 assaillants neutralisés. Dans le sillage de cette nouvelle déconvenue, le Général de division Fructueux Gbaguidi, Chef d’État-major général des Forces Armées Béninoises (FAB) s’est rendu le 18 février, au Camp Séro-Kpéra de Parakou, cœur stratégique de l’opération Mirador. Ceci pour une séance de travail avec les responsables militaires qu’il a dirigé en présence du Chef d’État-major de la Garde nationale et du Chef de la division opérations et emploi. Lors de cette réunion, l’échange a principalement porté sur la réévaluation et l’optimisation des stratégies de défense, le renforcement de l’efficacité de l’opération Mirador et l’intensification de la pression sur les assaillants.
D’un autre côté, le Bénin s’est fait une nouvelle santé diplomatique. Pour preuve, six nouveaux ambassadeurs ont été nommés en Inde, en Chine, au Maroc, aux États-Unis, au Koweït et au Qatar. Ces nominations s’inscrivent dans la volonté du pays de renforcer ses relations bilatérales à l’international. Toutefois, un bémol viendrait du rappel de l’ambassadeur près le Niger pour des propos considérés comme allant à l’encontre des positions officielles des autorités. En effet, lors d’une cérémonie tenue le 1er février à Gaya (sud du Niger), Gildas Agonkan avait déclaré : « Au nom de tous les Béninois, au nom des autorités du Bénin, je voudrais demander pardon au peuple nigérien parce que nous sommes des frères. Des choses graves se sont passées qui ont engendré des problèmes ici au Niger, ici à Gaya. »
بقلم الدكتور باكري صامب
مدير معهد تمبكتو – المركز الأفريقي لدراسات السلام
إن المملكة العربية السعودية تتبوأ مكانة مرموقة في العالم، وتشكل قوة خارقة في الشرق الأوسط، وتستفيد من كونها موطنا لأكبر الأماكن المقدسة في الإسلام، مما يعطيها نفوذا واسعا، فضلا عن وزنها الاقتصادي العالمي. ومن جانبها، تُعتبر السنغال بلدا محوريا يبدو على الخريطة قزمًا جغرافيًا، لكنها في الواقع تمثل عملاقا دبلوماسيا مركزيا في المنطقة الإقليمية. وبالنظر إلى طبيعتها، من الممكن أن تعتبر السنغالُ التمديدَ الاجتماعي والثقافي للعالم العربي والإسلامي على الرغم من ارتباطها الجيوسياسي بعلاقات قوية مع كل القوى الكبرى. إن موقع السنغال الاستراتيجي وتقاليدها الديمقراطية وانفتاحها على العالم الخارجي يجعل من عاصمتها " داكار" معقلاً دبلوماسياً يستضيف مقر معظم المنظمات الدولية والممثلات الدبلوماسية في غرب أفريقيا خاصة.
ويمكن القول إن العلاقة بين المملكة العربية السعودية وجمهورية السنغال، بالنظر إلى مواقفهما المتبادلة، تشكل محوراً جيوسياسياً أساسياً لبناء وتعزيز العلاقات العربية الأفريقية. وتربط البلدين علاقات وطيدة وعريقة يعود تاريخها إلى استقلال السنغال في العام 1960، وتوقيعهما اتفاقية إنشاء العلاقات الدبلوماسية في ستينيات القرن الماضي، وقد تطورت تلك العلاقات بشكل متصاعد في جميع المجالات لغاية أنه تقع العلاقات الثنائية بين البلدين إجانب تلك التي نسجتها داكار مع فرنسا والولايات المتحدة والمغرب. وتكمن أهمية هذه العلاقات إلى حد كبير في الاستثمارات السعودية الضخمة والمساعدات المالية، التي شكلت نقاط تحول حاسمة في تاريخ العلاقات الثنائية. في عام 1973، في خضم أزمة النفط، قدمت المملكة العربية السعودية مساعدات مالية ضخمة إلى السنغال، التي كانت تواجه الجفاف الشديد في ذلك الوقت. وهذه المبادرة القيمة ساهمت في تعزيز العلاقات الاقتصادية التي كانت على مرحل الولادة. وتوسعت التبادلات إلى أن تشمل الآليات المؤسسية مثل البنك الإسلامي للتنمية، الذي تموله الرياض إلى حد كبير، ويدعم عددا لا يحصى من مشاريع البنية الأساسية في السنغال، وخاصة في قطاعات الصحة والتعليم والنقل. وفي عام 2017 وحده، قدمت المملكة العربية السعودية للسنغال من خلال الصندوق السعودي للتنمية تمويلاً كبيراً لبناء البنية التحتية للطرق في داكار ومنطقة تامباكوندا، بلغ 21.5 مليار فرنك أفريقي. ولكن يبدو أيضًا أن البلدين يرتبطان بتعاون عسكري لا مثيل له، باستثناء التعاون الذي يربط السنغال بفرنسا منذ فترة طويلة. وفي عام 2015، استعدت السنغال لنشر 2100 جندي خلال الصراع في اليمن ضمن تحالف دولي بتنسيق سعودي، مما يمثل لفتة رمزية من التحالف العسكري الذي شهدناه بالفعل خلال حرب الخليج الثانية في عام 1991. ويضاف إلى ذلك الانسجام التام بين البلدين في مختلف القضايا، وعلى رأسها القضية الفلسطينية، وقضايا العالم الإسلامي بشكل عام، كما تتوافق وجهات النظر في القضايا الإقليمية والدولية ذات الاهتمام المشترك.
لقد كان دور الرؤساء السنغاليين المتعاقبين وكذلك الملوك السعوديين من فيصل إلى الملك سلمان حاسما في تعزيز وتوطيد هذه العلاقة. ولعب ليوبولد سيدار سنغور، أول رئيس سنغالي، دوراً أساسيا عززه عبده جوف، في حين سعى عبد الله واد، في إطار توسيع هذه العلاقات، إلى تنمية علاقات شخصية مع الرياض. إن المستوى المتميز من التعاون الذي تم تحقيقه خلال رئاسة ماكي سال لم يتأثر بانتقال النظام إلى الرئيس الجديد، السيد بشير جوماي فاي، الذي اختار الرياض كأول وجهة له إلى الشرق الأوسط. ولا ننسى افتتاح المتحف الدولي للنبي محمد صلى الله عليه وسلم والحضارة الإسلامية من طرف الرئيس بشير جوماي فاي والذي كان فرصة سانحة للسفير السعودي سعد بن عبد الله النفيعي للتذكير بأن اختيار داكار لاستضافة مثل هذه المؤسسة تدل على الجودة الاستثنائية لعلاقاتها مع المملكة العربية السعودية والموقع الاستراتيجي للسنغال في أفريقيا والعالم الإسلامي. إن هذا المكانة المعترف بها في السنغال، فضلاً عن نفوذها الدبلوماسي، يجعلها واحدة من البلدان القليلة في العالم الإسلامي التي تتمتع بالقدرة على التحدث إلى جميع البلدان الأخرى وفي جميع الظروف. إذا اعتمدنا على هذه الأسباب فيمكن القول بأن محور داكار-الرياض، إلى جانب العلاقات الثنائية البسيطة، يشكل قاعدة دبلوماسية استراتيجية دائمة. في الوقت الذي تقدم فيه المملكة، من خلال تجسيد رؤيتها لعام 2030، نموذجًا تنمويًا ملهمًا وتطلق السنغال رؤيتها لعام 2050، فإن الأمر بيد صناع القرار السياسي ولكن أيضًا للفاعلين الاقتصاديين في كلا البلدين لدفع ديناميكية جديدة مواتية لزيادة فرص التعاون من أجل المنفعة المتبادلة لأمتين يربطهما التاريخ وتحديات المستقبل والتفاهم المشترك في القضايا.
Timbuktu Institute – Mars 2025
(Télécharger le rapport complet en bas de ce texte)
Le présent rapport du Timbuktu Institute (Mars 2025) élaboré à partir d’une enquête de terrain, début mars, met en lumière la situation sécuritaire alarmante à Banikoara, une commune frontalière du nord du Bénin, proche du Burkina Faso et du Parc national du W. Cette zone, marquée par une infiltration croissante des groupes terroristes, risque de basculer dans une crise sécuritaire majeure en raison de la stratégie d’enracinement de ces groupes dans les communautés locales et des effets contre-productifs d’une approche sécuritaire trop répressive.
Infiltration des communautés par les groupes terroristes
Les témoignages des habitants révèlent une infiltration profonde des terroristes dans le tissu social de Banikoara. L’attaque du 8 janvier 2025, la plus meurtrière au Bénin à ce jour, aurait impliqué des assaillants dont certains ayant trouvé refuge au sein de la population. Les terroristes, familiers des villages, des habitants et de leurs liens familiaux, exploitent cet ancrage pour recruter ou intimider des jeunes dans cette localité et ses environs. Certains résidents rapportent des « propositions de collaboration sous menace », comme cet artisan contraint de fuir après avoir refusé une offre. Les jeunes, attirés par des profits élevés (jusqu’à 150 % sur le carburant vendu aux terroristes), deviennent des acteurs clés de la chaîne logistique, consolidant les « rapports de collaboration » malgré les risques, comme des exactions par les forces de sécurité.
Cette dynamique fragilise la confiance au sein des communautés. Les habitants, désemparés, ne savent plus distinguer alliés et complices, tandis que les terroristes circulent librement, profitant d’une connaissance présumée des patrouilles des forces de défense et de sécurité (FDS). Sans mesures urgentes, cette infiltration risque de transformer Banikoara en un bastion de l’extrémisme, amplifiant les tensions sociales et économiques.
Effets contre-productifs de l’approche sécuritaire
Bien que les efforts de l’État soient reconnus, l’approche dominée par des mesures sécuritaires draconiennes est jugée insuffisante et contreproductive à certains égards. Le déploiement militaire, limité face à l’immensité de la commune et à la porosité de la frontière, laisse des failles exploitées par les terroristes. Au même moment, les lacunes du renseignement et les mesures brutales – « exécutions sommaires », « arrestations sans enquête approfondie » menant à la CRIET qui ont été signalées par des témoins – alimentent la méfiance envers les FDS. Les habitants hésitent à collaborer, craignant d’être suspectés ou victimes de règlements de comptes personnels déguisés en dénonciations.
Cette répression, couplée à une gestion inadéquate des « complices présumés », exacerbe les griefs communautaires. Les tensions socioéconomiques, aggravées par la crise de la filière coton (principal pilier économique local) et le chômage des jeunes, offrent un terreau fertile à la radicalisation des jeunes pouvant mener au terrorisme. L’absence d’alternatives économiques viables pousse les populations vers des choix désespérés, tandis que les campagnes de sensibilisation et les comités locaux peinent à répondre efficacement à la crise.
Sans intervention rapide dans le cadre d’une approche holistique, Banikoara risque de se voir développer des formes non maîtrisables de « connivences communautaires » à grande échelle, des enlèvements accrus et une déstabilisation régionale pouvant atteindre des pays voisins.
Pour contrer ces menaces, le rapport préconise un assouplissement fiscal et des soutiens économiques (subventions, crédits) pour réduire la vulnérabilité des jeunes, ainsi qu’une approche sécuritaire repensée : privilégier le renseignement collaboratif et des initiatives civilo-militaires (projets communautaires) pour restaurer la confiance et contrer l’influence des groupes extrémistes, qui se présentent en « protecteurs » des populations marginalisées ou ostracisées.
En somme, l’infiltration terroriste et les failles de la gestion sécuritaire inspirée par les approches criminologiques menacent de plonger Banikoara dans une crise durable, nécessitant des réponses équilibrées alliant prévention, dialogue et renforcement de la résilience socio-économique et communautaire.
الدكتور باكري سامب
مؤسس ومدير معهد تمبكتو- المركز الأفريقي لدراسات السلام - داكار، باماكو، نيامي
علمتْنا الحكمةُ الأفريقية أن العالم قديم، لكن المستقبل ينبثق دائمًا من الماضي. إن أفريقيا والعالم العربي يتقاسمان الجذور التاريخية والثقافية وتربطهما علاقات عميقة وطويلة نسجتْها قرونٌ طويلةٌ من الحراك الاجتماعي والتفاعل الحضاري. وتحتل أفريقيا أكثر من 78% من مساحة الوطن العربي، كما أن 73% من العرب يعيشون في الجزء الأفريقي، إضافةً إلى الصحراء الكبرى لم تكن دائما غابةً منعزلة ووعرة، بل إنها شكلتْ دائما همز وصل بين الشعوب ومفتاحا لازدياد الاتصالات وفرصة لخلق وحدة وطنية. وتعد تجربة التعاون العربي الأفريقي من أقدم تجارب التعاون الإقليمية إذْ يمتد إلى أبعد وأعمق من مظاهر الجوار الجغرافي، ويمكن رصد تطور العلاقات خلال ثلاث مراحل تاريخية: مرحلة ما قبل العهد الاستعماري، ومرحلة الاستعمار، ومرحلة ما بعد الاستقلال.
لعل هذا المقام لا يسمح بالخوض في تفاصيل، لكن ينبغي الإشارة هنا إلى أن الدول العربية والأفريقية قد التقت في عام 1955 في مؤتمر باندونغ مع نظيراتها الآسيوية في إطار حركة العالم الثالث، ونعرج على هذه النقطة لشد انتباه القارئ العزيز إلى أن الذين يتحدثون عن فاعلين جدد في الساحة الجيوسياسية الأفريقية، بالإشارة إلى الدول العربية، يجهلون أو يتجاهلون أن التعاون العربي الأفريقي سبق اتفاقيات الشراكة الاقتصادية مع المجتمع الأوروبي، بل إن الاستعمار حاول إضعاف الروابط العربية الأفريقية وطمس معالم تاريخ العرب في أفريقيا، إلا أنه في الوقت ذاته عزّز من شعور العالم العربي والقارة الأفريقية بأنهما يواجهان مصيرا مشتركا وتهديدا واحدا. وقد شهدت مرحلة ما بعد الاستقلال درجةً عاليةً من التنسيق والتضامن في العديد من القضايا الاقتصادية والدبلوماسية والثقافية والإعلامية.
وعلاوة على ذلك فإن العواقب الضارة التي خلفتها صدمتا النفط في عامي 1973 و1979 على الاقتصادات الهشة للدول الأفريقية كانت قد دفعت الدول العربية إلى أخذ تدابير سريعة وفعالة لتقديم يد العون لـ " إخوانهم " الأفارقة. ولا يخفى أن المساعدات العربية العامة لأفريقيا، في خضم الجفاف في منطقة الساحل، كانت بالفعل إحدى النقاط التي نوقشت في مؤتمر قمة رؤساء الدول العربية الذي تم عقده في الجزائر من 26 إلى 28 نوفمبر 1973 لتعزيز العلاقات العربية الأفريقية وإعطائها بُعداً سياسياً أكثر عمقاً وتأثيرا.
وإلى جانب هذه الأخوة المصطنعة أو الحقيقية، كانت هناك إرادة سياسية لتوحيد الجهود الدبلوماسية، حيث إنه في الفترة التي تلتْ عقدَ هذا المؤتمر أُنشئت المؤسساتُ الماليةُ لدعم التعاون العربي الأفريقي وهي: الصندوق العربي للمعونة الفنية للبلدان العربية الأفريقية، والصندوق العربي للقروض في أفريقيا، والمصرف العربي للتنمية الاقتصادية في أفريقيا. وقد دمج الجهازان الأخيران في جهاز واحد. وقد تحدثت مجلة سنغالية تدعى " أفريقيا المسلمة " عن هذه الحالة قائلة: " إذا كان صحيحاً أن العرب ليس لديهم إخوة أقرب إليهم من الأفارقة، فمن الصحيح أيضاً أن الأفارقة ليس لديهم إخوة أقرب إليهم من العرب. وهذه الملاحظة، التي تبدو واضحة عندما يتعلق الأمر بالشعوب، تبدو واضحة بنفس القدر على مستوى الدول."
فعلا، لقد كانت قمة الجزائر عام 1973 مثالاً واضحاً على روح الأخوة العربية الأفريقية، بل لقد كانت رمزية جدًا في انعقادها وتطورها ونتائجها. وشكل عام 1976 ذروة هذه السياسة في المساعدات العامة والتعاون العربي الأفريقي على المستويات الدبلوماسية والاقتصادية والمالية، مما مهد الخطوات الإيجابية السابقة للمشاركة القوية للسنغال في المؤسسة، ومن ثَم تطوير سياسة تعاون حقيقية؛ لأن الدول مثل مصر والمملكة العربية السعودية والكويت استضافت في هذه الأثناء زيارة تاريخية من الرئيس السنغالي ليوبولد سيدار سنغور لتسريع التعاون بين السنغال وأفريقيا والعالم العربي.
ورغبةً في خلق فرص تعاون قوية بينها وبين السنغال، وتحقيقًا للتطلعات والطموحات المشتركة في كافة مجالات التعاون، وتتويجا للتضامن العربي الأفريقي، استضافت داكار المؤتمر الوزاري العربي الأفريقي الأول في الفترة من 15 إلى 22 أبريل 1976، بهدف دراسة مشروع التعاون العربي الأفريقي وفق أساليب ووسائل عمل متفق عليها، وامتاز هذا المؤتمر بالشمولية وطول الأجل. وبعد أن كان هذا المؤتمر تحضيرياً، أعقبه في العام التالي مؤتمر قمة أفريقية عربية في مارس 1977 في القاهرة والذي جمع أكثر من ثلاثين رئيس دولة، اتخذوا قرارات عزيمة وقوية لزيادة المساعدات العربية العامة لأفريقيا جنوب الصحراء في مجالات الزراعة والصيد والنقل والهيدروليك، وقد استفاد منها السنغال بحصولها على تمويلات من أجل بناء السدود.
وأخيرًا، ينبغي أن تُلهم هذه الأمثلة التاريخية العلاقات الحالية التي يتم بناؤها من أجل تعاون عربي إفريقي متجدد يستفيد من سياق عالمي جديد يدعو إلى تآزر أفضل بين بلدان الجنوب. وفي الوقت الذي يتم فيه الإعلان عن منطقة التجارة الحرة القارية وتشهد فيه أفريقيا والعالم العربي زخما جديدا ودينامية غير مسبوقة لتنويع شراكاتهما، فإن فرصة جديدة لمستقبل مشترك تنفتح أمام المجموعتين الجيوسياسيتين المتكاملتين في كل شيء.
Present in Africa since the post-independence era, and more intensively since the 1990s, Japan has been seeking to build a partnership of choice with African countries. This explains the creation in 2003 of JICA (Japan International Cooperation Agency), from the ashes of the former cooperation agency of the same name. In the Timbuktu Institute's recent survey of local perceptions of security cooperation in the Sahel and West Africa, which covered Côte d'Ivoire, Niger, Senegal and Togo, perceptions of JICA point to a certain lack of communication and a lack of understanding of its work. The Japanese agency seems to suffer from both a lack of visibility and a misunderstanding of its action.
Generally speaking, the overall results in the graph below show that the overwhelming majority of respondents see no positive aspects to this development cooperation. With regard to JICA (Japan International Cooperation Agency), it is one of the institutions receiving the fewest positive responses (19%) to its central policy, far behind, for example, traditional partners such as USAID (42%), the IMF (33%) and AFD (32%). Created on October 1,2003, today's JICA is the result of a remodeling of the former semi-governmental organization founded in 1974, bearing the same acronym. Although cooperation between Africa and Japan is not as extensive as with Western partners, it remains dynamic. One example is the Tokyo International Conference on African Development (TICAD), first held in 1993. However, the results of the study suggest that cooperation between Africa and Japan seems to be little-known.
Furthermore, a large majority (81%) say they are unaware of the positive aspects of JICA's cooperation with their country (graph 67). This result seems to reflect a lack of awareness rather than a negative judgment of JICA's activities. However, the Japanese agency has been supporting a number of African countries in the fields of education, health and agriculture, among others, through its programs and projects in recent years. In Togo, the results are more worrying; 90% gave a negative answer to this question on the positive aspects of the partnership with this Japanese cooperation agency (graph 68) .
This article is an adapted version of some of the findings of the report entitled "Sahel - West Africa: Security and development cooperation put to the test of local perceptions", published by the Timbuktu Institute on January 16, 2025.
Présente en Afrique depuis l’ère post-indépendance et plus intensivement à partir des années 90, le Japon cherche depuis lors à édifier un partenariat de choix avec les pays africains. C’est ce qui explique la création en 2003, de la JICA (Agence Japonaise de Coopération Internationale), sur les cendres de l’ancien organisme de coopération du même nom. Dans la récente étude menée par le Timbuktu Institute sur les perceptions locales des coopérations sécuritaires au Sahel et en Afrique de l’Ouest et qui a couvert la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Togo, les perceptions sur la JICA laissent entrevoir un certain déficit de communication et une méconnaissance de son action. L’agence japonaise semble pâtir à la fois d’un défaut de visibilité et d’une méconnaissance de son action.
D’une manière générale, les résultats globaux du graphique ci-dessous, montrent que l’écrasante majorité des personnes interrogées ne voient pas d’aspects positifs de cette coopération au développement. Concernant la JICA (Agence Japonaise de Coopération Internationale), elle est l’une des institutions bénéficiant le moins de réponses positives (19 %) quant à sa politique centrale, loin derrière par exemple les traditionnels partenaires tels que l’USAID (42%), du FMI (33%) et de l’AFD (32%). Née le 1er octobre 2003, la JICA actuelle est le fruit d’un remodelage de l’ancien organisme semi-gouvernemental fondé en 1974, portant le même acronyme. Même si la coopération entre l’Afrique et le Japon n’est pas aussi importante qu’avec les partenaires occidentaux, elle reste bien dynamique. En témoigne, la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) dont la première édition a lieu en 1993. Toutefois, les résultats de l’étude laissent à penser que la coopération entre l’Afrique et Japon semble méconnue.
Par ailleurs, une grande majorité (81%), déclare ne pas connaître les aspects positifs de la coopération de la JICA avec leur pays (graphique 67). Ce résultat semble plus s’agir d’une méconnaissance que d’un jugement négatif sur les activités de la JICA. Pourtant, l’agence japonaise accompagne nombre d’États africains dans les domaines de l’éducation, la santé, l’agriculture entre autres à travers ses programmes et projets, en l’occurrence ces dernières années. Au Togo, les résultats apparaissent plus inquiétants ; 90% ont apporté une réponse négative à cette question sur les aspects positifs du partenariat avec cette agence japonaise de coopération (graphique 68).
Cet article est une version reprise et adaptée de certaines conclusions du rapport intitulé « Sahel - Afrique de l'Ouest : Les coopérations sécuritaires et de développement à l’épreuve des perceptions locales », publié par le Timbuktu Institute, le 16 janvier 2025.
Source : Sahel weather January 2025
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In Guinea, the deadline for political parties to reorganize expired at the end of January. In a report published in October 2024, the Ministry of Territorial Administration and Decentralization, after assessing 211 political parties to "clean up the country's political scene", dissolved 53 of them and placed around 100 "under observation", giving them three months to comply with the law. This measure prompted the political parties concerned, such as the Bloc Libéral (BL), to comply with the law. For its part, the Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) has officially convened an extraordinary national congress in Conakry in April 2025, as the authorities' report criticized it for not having renewed its governing bodies for some time. However, the Rassemblement du peuple Guinéen (RPG) is slow to comply with the ministerial authority's demands. The party's spokesman, questioned about the measures to be taken following the Ministry's report, asserts that the "information requested by the authorities has been provided by the RPG". As for the Congress, the delegate maintains that it is "the exclusive responsibility of the party".
The measures taken by Guinea's transitional authorities to streamline the country's political parties are seen by many as a multi-faceted pressure tactic on political players and human rights defenders in the run-up to the upcoming general elections. These restrictions on the political class, the media and civil society have been denounced in a United Nations report. The report notes a "growing and worrying erosion of social cohesion in Guinea", a "deterioration of democratic space and a narrowing of civic space and the rule of law". The UN experts also raised concerns about "the lack of clarity on the timetable for a return to constitutional order", "the lack of consensus around the new Constitution" and the "potential participation of transition leaders in a future presidential election".
As far as elections are concerned, and in particular the presidential election, it's all a blur. While the transition period negotiated with the international community in the wake of the 2021 coup d'état came to an end on December 31, the dates put forward for the return to constitutional order are multiplying and contradicting each other. In his New speechYear's , the President of the Transition declared that "2025 will be a crucial electoral year to complete the return to constitutional order" and that "a date for a referendum to adopt a new constitution will be announced within the next three months". This announced date was contradicted by the government spokesman, who in turn announced that the referendum held constitutional would be "at the end of the first half of the year", before adding in front of the press that "it would be impossible to hold all the elections in 2025", whereas the Minister of Foreign Affairs had assured us at the end of the year that "all the elections would be held this year".
Source : Météo Sahel Janvier 2025
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En Guinée, le délai accordé aux partis politiques pour leur réorganisation a expiré ce fin janvier. Dans un rapport publié en Octobre 2024, le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, après avoir évalué 211 partis politiques pour « assainir l’échiquier politique du pays », en avait dissout 53 partis et placé une centaine « sous observation », leur accordant trois mois pour se conformer à la loi. Cette mesure a poussé les partis politiques concernés à se mettre en règle à l’image du Bloc Libéral (BL). De son côté, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a officiellement convoqué un Congrès national extraordinaire à Conakry en avril 2025, car le rapport des autorités lui reprochait de n’avoir pas renouvelé ses instances depuis un certain temps. Cependant, le Rassemblement du peuple Guinéen (RPG), tarde à se conformer aux exigences de l’autorité ministérielle. Le porte-parole du parti, interrogé sur les mesures à prendre après le rapport du Ministère, affirme que les « informations demandées par les autorités ont été fournies par le RPG ». S’agissant du Congrès, le délégué soutient qu’il « relève exclusivement du parti ».
Ces mesures prises par les autorités de la transition, en Guinée, pour rationaliser les partis politiques, sont perçues par beaucoup d’acteurs comme un coup de pression qui revêt plusieurs formes sur les acteurs de la scène politique et les défenseurs des droits de l’homme, en prélude des élections générales à venir. D’ailleurs, ces restrictions visant la classe politique, les médias et la société civile, sont dénoncées dans un rapport des Nations Unis. Le rapport fait état d’un « effritement grandissant et inquiétant de la cohésion sociale en Guinée », d’une « détérioration de l’espace démocratique et un rétrécissement de l’espace civique et de l’État de droit ». Les experts de l’ONU ont aussi soulevé des préoccupations concernant « le manque de clarté sur le calendrier de retour à l’ordre constitutionnel », « l’absence de consensus autour de la nouvelle Constitution » et la « participation potentielle des dirigeants de la transition à une future élection présidentielle ».
Concernant les élections et particulièrement l’élection présidentielle, c’est le flou absolu. Alors que la période de transition négociée avec la communauté internationale, au lendemain du coup d'État de 2021 est arrivée à terme le 31 décembre passé, les dates avancées pour le retour à l’ordre constitutionnel se multiplient et se contredisent. Lors de son discours de Nouvel An, le Président de la transition avait déclaré que « l’année 2025, sera une année électorale cruciale pour parachever le retour à l’ordre constitutionnel » et « une date pour un référendum pour l’adoption d’une nouvelle Constitution serait annoncée dans les trois prochains mois ». Cette date annoncée est contredite par le porte-parole du gouvernement, qui à son tour, annonce la tenue du référendum constitutionnel « à la fin du premier semestre de l’année » avant de renchérir devant la presse « qu’il serait impossible de réaliser toutes les élections en 2025 », alors que le Ministre des Affaires Étrangères assurait en fin d’année que « toutes les élections se tiendraient en cette année ».
Source : Sahel weather January 2025
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In Côte d'Ivoire, the candidacy of the current president continues to cause controversy. Indeed, Alassane Ouattara continues to maintain the vagueness surrounding his participation in the forthcoming elections. With nine months to go before the presidential election, he is still in a state of pendulum; on January 9, he stated that he had not yet taken a decision on his candidacy. Nevertheless, on January 9, 2025, he declared that he was "eager to continue serving" his country, while assuring that he had not yet made up his mind whether to run for a fourth term in the October 2025 presidential election. In any case, for his supporters, there is no plan B. The only good plan is plan A, like Alassane.
For his part, will Guillaume Soro stand in the October 2025 elections? His candidacy remains an equation with several unknowns to be resolved, given that the former rebel leader is still under an international arrest warrant and must benefit from an amnesty in order to run. It should be remembered that he announced his candidacy via an online meeting, as he was forced into exile. His dream of presiding over the country's destiny is increasingly shattered, given that the chances of Alassane Ouattara granting him amnesty are very slim. Meanwhile, on January 15, the Court of Appeal upheld the two-year prison sentences handed down to two of his lieutenants. These were two executives of his movement, Générations et peuples solidaires (GPS), arrested for "illegally maintaining a political party" and "undermining public order".
At the same time, the case of Laurent Gbagbo has also attracted public attention. He has been pardoned by the public authorities, but this does not erase the heavy charges against him, preventing him from being reinstated on the electoral roll. The same fate awaits Charles Blé Goudé, who still has the sword of Damocles hanging over his head from Lady Justice, preventing him from taking part in the next presidential election. The fratricidal duel between Houphouët's heirs is also still on the agenda. Indeed, Billon still maintains his "rebel" candidacy against the party's decision to invest businessman Tidjane Thiam. To resolve these nagging problems surrounding the electoral issue, some voices are calling for dialogue between the parties involved. The government, for its part, does not seem to agree with this proposal, since, according to the authorities, all these issues have already been discussed at previous national dialogues. On January 8, the government spokesman pointed out that the previous editions "enabled us to review all the concerns".
Diplomatic tensions with Burkina Faso continue to dominate the headlines. The diplomats recalled by Captain Traoré finally left Abidjan, further aggravating the situation. This strong action by the leaders of the two countries further complicates their bilateral relations. As a reminder, these conflicts have always existed between the two states under Houphouët and Sankara.
On another note, the beginning of 2025 marks a decisive turning point in security cooperation between Paris and Abidjan. How can we analyze this situation when we know that Côte d'Ivoire was once a staunch ally of the former colonizer? It should be noted that the French are not leaving Côte d'Ivoire altogether, as France is planning not a total withdrawal but a reduction in its armed presence, cutting the number of soldiers in the country from 2,200 to 600 as part of what it calls the "redeployment" of its military posture.
Source : Météo Sahel Janvier 2025
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En Côte d’Ivoire, la candidature de l’actuel président continue de semer la polémique. En effet, Alassane Ouattara continue toujours de maintenir le flou autour de sa participation aux prochaines joutes électorales. A neuf mois de la présidentielle, il est encore dans une position de pendule; le 9 janvier dernier, il a affirmé n’avoir pas encore pris de décision à propos de sa candidature. Néanmoins, il a déclaré, ce 9 janvier 2025, être « désireux de continuer de servir » son pays, tout en assurant ne pas avoir pris de décision au sujet de sa candidature à un quatrième mandat à la présidentielle d'octobre 2025. En tout cas, pour ses souteneurs, il n’y a pas de plan B. Le seul plan qui vaille, c’est le plan A comme Alassane.
De son côté, Guillaume Soro va-t-il se présenter à ces élections d’octobre 2025 ? Sa candidature demeure cette équation à plusieurs inconnues à résoudre vu que l’ancien chef rebelle est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international et doit bénéficier d’une amnistie pour se présenter. Rappelons qu’il avait annoncé sa candidature à travers un meeting online car contraint par les liens de l’exil. Son rêve de présider aux destinées du pays est de plus en plus brisé si on sait que les chances pour que Alassane Ouattara lui accorde l’amnistie sont très réduites. Pendant ce temps, la cour d’appel a confirméle 15 janvier dernier la condamnation à deux ans de prison ferme de deux de ses lieutenants. Il s’agit de deux cadres de son mouvement, Générations et peuples solidaires (GPS) arrêtés pour « maintien illégal d’un parti politique » et « atteinte à l’ordre public ».
Parallèlement, le cas de Laurent Gbagbo a également attiré l’attention de l’opinion publique. Il a été gracié par l’autorité publique, ce qui n’efface pas les lourdes charges qui pèsent sur lui, l’empêchant ainsi d’être réintégré sur listes électorales. Le même sort est réservé à Charles Blé Goudé qui a toujours l’épée de Damoclès de Dame Justice sur sa tête, l'empêchant de participer à la prochaine présidentielle. Également, le duel fratricide des héritiers d'Houphouët est toujours à l’ordre du jour. En effet, Billon maintient toujours sa candidature “rebelle” contre la décision du parti d’investir l’homme d’affaires Tidjane Thiam. Pour régler ces lancinants problèmes autour de l’enjeu électoral, des voix s’élèvent pour réclamer un dialogue entre les parties prenantes. De son côté, le gouvernement semble ne pas adhérer à cette proposition puisque selon les autorités, toutes ces questions ont déjà été débattues lors des précédents dialogues nationaux. Le 8 janvier dernier, leporte-parole du gouvernement a tenu à préciser que les éditions précédentes “ont permis de passer en revue toutes les préoccupations”.
Au registre diplomatique, les tensions diplomatiques avec le Burkina Faso continuent toujours de défrayer la chronique. Les diplomates rappelés par le capitaine Traoré ont finalement quitté Abidjan, ce qui aggrave davantage la situation. Cet acte fort posé par les dirigeants des deux pays, complexifie davantage leurs relations bilatérales. Pour rappel, ces conflits ont toujours existé entre ces deux Etats du temps d'Houphouët et Sankara.
Sous un autre registre, le début de l’année 2025 marque un tournant décisif dans la coopération sécuritaire entre Paris et Abidjan. Comment analyser cette situation si on sait que la Côte d’Ivoire était jadis un allié sûr de l’ancien colonisateur ? Il est à noter que les français ne partent pas complètement de la Côte d’Ivoire vu que la France envisage non pas un retrait total mais une réduction de sa présence armée, faisant passer le nombre de soldats dans le pays de 2.200 à 600 dans le cadre de ce qu’elle appelle le “redéploiement” de son dispositif militaire.
Source : Météo Sahel Janvier 2025
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Paul Biya sera-t-il candidat à la présidentielle d’octobre 2025 ? Au Cameroun, le brouillard autour de cette interrogation reste intact, ravivant ainsi les débats au sein de l’opinion publique et de la classe politique. Cette fièvre s’est d’abord fait sentir dans la communauté catholique du pays. En effet, Monseigneur Kleda, archevêque de Douala, avait qualifié une possible candidature de Biya de pas « réaliste ». Puis par la suite, ses homologues de Ngaoundere et de Yagoua, dans l'Extrême-Nord, lui ont emboîté le pas. Ce faisant, les autorités ont dans la foulée, tenté de faire redescendre la fièvre. C’est visiblement la raison pour laquelle le ministre de l'Administration territoriale Paul Atanga Nji a rencontré le représentant du Vatican, Monseigneur José Avelino Bettencourt. Si le ministre a déclaré que les relations entre Yaoundé et le Vatican sont « excellentes », le ministre de la Communication René-Emmanuel Sadi a, lui, affirmé qu’ « il n'existe aucun conflit entre le gouvernement et les confessions religieuses. » Au terme de son séminaire annuel tenu le 11 janvier, la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc) a dans un message, déploré « la crise économique et la situation particulièrement préoccupante du pays », dans lequel les Camerounais sont « contraints de vivre avec la corruption et de l’accepter comme une réalité quotidienne, renforçant ainsi ce fléau. » Dans un communiqué de presse tenu le 9 janvier, l’opposant Maurice Kanto a une fois de plus vivement fustigé le processus électoral. Selon lui, les irrégularités de l’Elecam (l’organisme en charge des élections) qu’il dénonce, constituent un « manquement grave à la loi est de nature à compromettre la participation de nombreux Camerounais au scrutin présidentiel attendu. »
De son côté, le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) s’est rapidement mis en cheval de bataille. Le parti au pouvoir a sans surprise dénoncé ce qu’il considère comme une campagne de « discrédit du gouvernement » et de « dénigrement » à l’endroit de son « candidat naturel » : Paul Biya. Parallèlement, le Conseil des chefs traditionnels au Cameroun – regroupant trois cents autorités traditionnelles du pays – a, au terme d’un congrès le 27 janvier, formulé son « soutien ferme et définitif » à la candidature de Biya. Plus tôt dans le mois, le 10 janvier, le président Biya et Toïmano Ndam Njoya, présidente de l'UDC (parti politique d'opposition) se sont entretenus au palais présidentiel, au sujet de la présidentielle. « Nous avons pu porter à la haute attention du président (…) la grande préoccupation de l'heure des principaux acteurs du processus électorale, à savoir un système électoral accepté, partagé par tous, garant du jeu démocratique, crédible, juste, équitable, transparent et pacifique », a-t-elle indiqué, au terme de l’échange.
Temps difficiles pour les défenseurs des droits humains
Dans la nuit du 18 au 19 janvier, les locaux de l'ONG Nouveaux droits de l'homme – très active dans la défense des droits de l'homme - ont été cambriolés. Unités centrales de tous les postes d'ordinateurs, des disques durs et des clés USB ont été emportées par les cambrioleurs. « Cela crée une situation de traumatisme. Depuis des mois, nous sommes confrontés à une recrudescence de menaces et d’intimidations en raison de nos prises de position sur les libertés publiques au Cameroun », a déploré la directrice, Cyrille Rolande Bechon.
Quelques jours avant, c’était la convocation le 14 janvier de la présidente du Conseil d'administration du Réseau des défenseurs des droits humains d'Afrique centrale (Redhac), maître Alice Nkom à la gendarmerie nationale, qui faisait polémique. En effet, la figure de la société civile connue pour son combat pour les droits des personnes LGBT est visée par une dénonciation de l’ONG Observatoire du développement sociétal (ODS) pour « atteinte à sûreté de l'État » et « financement du terrorisme ». Ceci, en raison d’un forum sur la paix et la transition organisé et auquel elle a participé il y a cinq ans en Allemagne. Dans une lettre adressée au commissaire du gouvernement du tribunal militaire de Yaoundé, deux avocats ont estimé que ces accusations étaient « fantaisistes ».
Enfin, une semaine après avoir été remis au président Emmanuel Macron, le rapport de la commission sur le rôle de la France dans la répression des mouvements indépendantistes au Cameroun, a été également remis le 28 janvier, au président Paul Biya. Pendant deux ans, quatorze chercheurs (historiens français et camerounais) ont travaillé à débroussailler l’histoire de cette période sombre et enfouie de l’histoire franco-camerounaise. Les conclusions du rapportde 1000 pages sont limpides : la France a bel et bien mené de 1945 à 1971, une sanglante guerre contre les indépendantistes camerounais, autrefois opposés à l’ex empire colonial.
Source : Sahel weather January 2025
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Will Paul Biya be a presidential candidate in October 2025? In Cameroon, the fog surrounding this question remains intact, rekindling debate within public opinion and the political class. This fever was first felt in the country's Catholic community. Indeed, Monseigneur Kleda, Archbishop of Douala, described Biya's possible candidacy as "unrealistic". His counterparts in Ngaoundere and Yagoua, in the Far North, followed suit. In the process, the authorities tried to bring the fever down. This is clearly why Minister of Territorial Administration Paul Atanga Nji met with the Vatican representative, Monsignor José Avelino Bettencourt. While the minister declared that relations between Yaoundé and the Vatican are "excellent", Communication Minister René-Emmanuel Sadi asserted that "there is no conflict between the government and religious denominations." At the end of its annual seminar held on January 11, the Cameroon National Episcopal Conference (Cenc) deplored in a message "the economic crisis and the particularly worrying situation in the country", in which Cameroonians are "forced to live with corruption and accept it as a daily reality, thus reinforcing this scourge." In a press release issued on January 9, opposition politician Maurice Kanto once again strongly criticized the electoral process. According to him, the irregularities of Elecam (the body in charge of elections) that he denounces, constitute a "serious breach of the law is likely to compromise the participation of many Cameroonians in the expected presidential election."
For its part, the RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais - Cameroon People's Democratic Rally) was quick to jump on the bandwagon. Unsurprisingly, the ruling party denounced what it saw as a campaign to "discredit the government" and "denigrate" its "natural candidate", Paul Biya. At the same time, the Council of Traditional Leaders in Cameroon - comprising three hundred of the country's traditional authorities - expressed its "firm and definitive support" for Biya's candidacy at the end of a congress on January 27. Earlier in the month, on January 10, President Biya and Toïmano Ndam Njoya, president of the UDC opposition party, met at the presidential palace to discuss the presidential election. "We were able to bring to the President's attention (...) the major current concern of the main players in the electoral process, namely an electoral system that is accepted, shared by all, a guarantor of the democratic game, credible, fair, equitable, transparent and peaceful", she said at the end of the exchange.
Hard times for human rights defenders
During the night of January 18 to 19, the premises of the NGO Nouveaux droits de l'homme - very active in the defense of human rights - were broken into. All computer workstations, hard drives and USB sticks were taken by the burglars. "This is creating a traumatic situation. For months now, we've been facing an upsurge in threats and intimidation because of our stance on civil liberties in Cameroon", lamented director Cyrille Rolande Bechon.
A few days earlier, the January 14th summons of the Chairwoman of the Board of Directors of the Central African Human Rights Defenders Network (Redhac), Maître Alice Nkom, to the national gendarmerie caused controversy. Indeed, the civil society figure known for her fight for the rights of LGBT people is the target of a denunciation by the NGO Observatoire du développement sociétal (ODS) for "undermining state security" and "financing terrorism". This is because of a forum on peace and transition organized and attended five years ago in Germany. In a letter addressed to the government commissioner of the Yaoundé military court, two lawyers described the charges as "fanciful".
Finally, a week after being handed over to President Emmanuel Macron, the commission's report on France's role in the repression of independence movements in Cameroon was also presented to President Paul Biya on January 28. For two years, fourteen researchers (French and Cameroonian historians) worked to unravel the history of this dark, buried period in Franco-Cameroonian history. The conclusions of the report 1,000-page are crystal-clear: from 1945 to 1971, France did indeed wage a bloody war against Cameroon's independence fighters, once opposed to the former colonial empire.