Sacré-Coeur 3 – BP 15177 CP 10700 Dakar Fann – SENEGAL.
+221 33 827 34 91 / +221 77 637 73 15
contact@timbuktu-institute.org
Source : Sahel weather
Download the full Sahel weather report
The crisis between Niger and Benin continues to escalate. The cause: the dispute over the reopening of their common border, the outcome of which is far from clear. In particular, the arrest of Nigerien officials at the port of Sèmè-Kpodji (Benin) has aggravated the situation. Five Nigerian nationals were arrested at the Beninese port after "entering the site without declaring their identity", according to the Special Prosecutor of the Beninese Court for the Repression of Economic Offences and Terrorism.
In the background, the strained relations between the two countries since the putsch that deposed the elected ex-president Mohamed Bazoum in July 2023. And now there's the tug-of-war over the border, with the loading of Nigerian oil at Sèmè Kpodji via the pipeline managed by the Chinese company Wapco. In the end, three of the five nationals arrested were remanded in custody and given an 18-month suspended prison sentence. On their return home, they were awarded the "Medal of Sovereignty Sarauniya Mangou" by General Tiani, for "highly patriotic acts [which] deserve the gratitude of the people of Niger."
With this in mind, former presidents Nicéphore Soglo and Boni Yayi visited Niger on June 24. The aim was to initiate mediation on the crisis. No official resolution has yet emerged from their mission. However, Beninese sources emphasize that General Tiani is "ready to work towards a consensual solution". The two Beninese mediators are also due to meet the President on July 1.
In addition, the security situation in the north of the country, now faced with the threat of terrorism, continues to evolve towards uncertainty. On June 4, seven soldiers were shot dead by unidentified gunmen in the Pendjari National Park. The park, located on the border with Burkina Faso, is the epicenter of jihadist incursions. In this connection, the Beninese army will soon be taking delivery of French Delair drones. This deployment is part of Operation Mirador, designed to counter the terrorist threat, mainly from Niger and Burkina Faso.
Source : Météo Sahel juin 2024
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
La crise continue de s’aggraver entre le Niger et le Bénin. Pour cause : la brouille au sujet de la réouverture de leur frontière commune dont l’issue peine à se dessiner. Particulièrement, l’arrestation de fonctionnaires nigériens au port de Sèmè-Kpodji (Bénin) est venue envenimer la situation. En effet, cinq ressortissants nigériens ont été arrêtés au port béninois après « s’être introduits sur le site sans décliner leur identité », selon le procureur spécial auprès de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme du Bénin.
En filigrane, les relations tendues entre les deux pays depuis le putsch ayant déchu l’ex-président élu Mohamed Bazoum, en juillet 2023. Puis maintenant, le bras de fer au sujet de la frontière avec le chargement du pétrole nigérien à Sèmè Kpodji via l’oléoduc géré par la société chinoise Wapco. Finalement, trois des cinq ressortissants arrêtés ont été placés sous mandat de dépôt, puis condamnés à dix-huit mois de prison avec sursis. De retour au pays, ils ont été décorés de la « Médaille de la Souveraineté Sarauniya Mangou », par le général Tiani, pour « actes hautement patriotiques [qui] méritent la reconnaissance du peuple nigérien. »
C’est dans cette optique que les anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi se sont rendus au Niger le 24 juin dernier. Objectif est d’amorcer une médiation à propos de la crise. Aucune résolution officielle n’a filtré après la fin de leur mission. Mais des sources béninoises soulignent que le général Tiani est « disponible à aller à une solution consensuelle ». Les deux médiateurs béninois doivent, par ailleurs, rencontrer le président le 1er juillet prochain.
En outre, la situation sécuritaire dans le nord du pays, désormais confrontée à la menace terroriste, continue d’évoluer vers l’incertitude. Sept soldats ont perdu la vie, le 4 juin, abattus par des hommes armés non identifiés dans le parc national de la Pendjari. Ce parc, se situant à la région frontalière avec le Burkina Faso, est l’épicentre des incursions djihadistes. A ce propos, l’armée béninoise va bientôt réceptionner des drones français Delair. Un déploiement qui s’inscrit dans le cadre de l’opération « Mirador », destinée à contrer la menace terroriste, principalement en provenance du Niger et du Burkina Faso.
Source : Météo Sahel juin 2024
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
Au courant de ce mois de juin, l’actualité au Burkina Faso est marquée par la recrudescence des attaques terroristes. Après l’attaque de Mansila (nord-est) le 11 juin ayant occasionné une centaine de morts côté soldats burkinabè et plusieurs otages, des soldats maliens et mercenaires russes ont débarqué à Ouagadougou pour apporter leur soutien militaire. Ils sont composés de 80 à 120 hommes venus appuyer leurs “frères d’armes” à lutter contre le terrorisme massif dans le pays. Néanmoins, cette situation n’a pas manqué de créer de la polémique au sein même de l’armée. A en croire certaines sources, il existe des mouvements au sein des casernes pour s’insurger contre les ordres du chef de la junte. Quelques jours plus-tard, les forces armées ont neutralisé plus de 150 terroristes entre le 25 et le 26 juin avec l’opération Yamba en réponse aux assaillants qui semaient la terreur dans cette zone.
Cette recrudescence des attaques terroristes vient rejoindre une série d’incidents sécuritaires graves. En effet, des échanges de tirs ont été entendus à l’intérieur du palais le 17 mai passé et le 12 juin, un tir de roquette a occasionné deux blessés et une exfiltration du colonel Traoré et ceci sans qu’il ne se prononce. Avec ce climat d’insécurité grandissante, le silence assourdissant du colonel Traoré a fait couler beaucoup d’encre à Ouagadougou.
Par ailleurs, le président Ibrahim Traoré a reçu, dans le cadre d'une visite d'amitié, son homologue malien qui en a profité pour aborder la question du terrorisme au Sahel et a dénoncé dans la foulée ce qu’il appelle les « partenaires de façade » et saluer les partenaires qu’il a qualifiés de « sincères ». En effet, cette rencontre historique et symbolique entre les deux leaders de l’AES est la première au pays des hommes intègres depuis 2021. Ces 2 pôles du souverainisme s’éloignent de plus en plus de la France, leur partenaire historique au profit de la Russie.
De plus, la durée de la transition a été prorogée de 60 mois depuis mai passé, suite aux assises nationales en présence des forces vives de la Nation, lesquelles ont abouti à l’instauration d’une nouvelle charte. Ce qui permet au Capitaine Traoré de rester encore au pouvoir. Cependant, des enlèvements répétitifs sont constatés depuis quelques temps, avec comme cibles des acteurs de la société civile, des membres de l’opposition ou certains militaires. A titre illustratif, l’enlèvement du journaliste d’investigation Serge Oulon à son domicile avec son ordinateur et téléphone, le 24 juin passé a suscité beaucoup d’inquiétudes. D’ailleurs, le Conseil supérieur de la communication a procédé à la suspension de son journal pour une durée d’un mois.
Dans la même dynamique de réduction de l’espace médiatique et civique, la chaîne d’informations TV5Monde a été suspendue pour une durée de 6 mois sur l’ensemble du territoire. Le Conseil supérieur de la communication dit avoir : “(...) relevé des insinuations malveillantes, des propos tendancieux frisant la désinformation et des affirmations de nature à minimiser les efforts consentis par les autorités de la transition, des forces de défense et de sécurité et des populations dans l’élan de reconquête du territoire national”. Est-ce une tentative de musellement de la presse surtout celle qui essaie de mettre en lumière les manquements de la junte sur certains aspects d'intérêt national. Pour répondre aux “détracteurs de de la Transition” le premier ministre a tenu des propos menaçants : “Aucune force ne nous arrêtera”. En parallèle, en réponse au sit-in pacifique de la Coordination Nationale des Associations de la Veille Citoyenne du Burkina Faso le 25 juin dernier, le ministre des Affaires étrangères du Sénégal a tenu à apporter quelques précisions : “Contrairement à des rumeurs qui circulent, ni le personnel diplomatique, ni les locaux de l'Ambassade n'ont fait l'objet d'une quelconque menace de même que les citoyens sénégalais résidant au Burkina Faso, qui continuent de vaquer à leurs occupations”. Pour rappel, ces manifestants “pro junte” soupçonnaient une certaine ingérence de Dakar dans les affaires intérieures alors qu’il s’agissait d’initiatives d’ONGs et d’initiatives sans rapport avec l’État sénégalais.
Source : Sahel weather
Download the full Sahel weather report
The month of June has seen an upsurge in terrorist attacks in Burkina Faso. Following the Mansila attack in the north-east of the country on June 11, which killed around 100 Burkinabè soldiers and took several hostages, Malian soldiers and Russian mercenaries arrived in Ouagadougou to provide military support. Between 80 and 120 men came to support their "brothers in arms" in the fight against the country's massive terrorism. Nevertheless, this situation has not failed to create controversy within the army itself. According to certain sources, there are movements within the barracks to protest against the orders of the head of the junta. A few days later, the armed forces neutralized more than 150 terrorists between June 25 and 26 with Operation Yamba, in response to the assailants who had been spreading terror in the area.
This upsurge in terrorist attacks comes on the heels of a series of serious security incidents. Indeed, exchanges of fire were heard inside the palace on May 17, and on June 12, a rocket attack resulted in two wounded and the exfiltration of Colonel Traoré, without him making a statement. In this climate of growing insecurity, Colonel Traoré's deafening silence has caused much ink to flow in Ouagadougou.
President Ibrahim Traoré also paid a friendly visit to his Malian counterpart, who took the opportunity to address the issue of terrorism in the Sahel, denouncing what he called "façade partners" and saluting what he described as "sincere" partners. Indeed, this historic and symbolic meeting between the two leaders of the AES is the first in the land of men of integrity since 2021. These 2 poles of sovereignty are increasingly distancing themselves from France, their historic partner, in favor of Russia.
What's more, the transition period has been extended by 60 months since last May, following the national conference attended by the nation's driving forces, which resulted in the introduction of a new charter. This allows Captain Traoré to remain in power. However, for some time now, there have been repeated kidnappings, targeting civil society players, members of the opposition and certain members of the military. For example, the kidnapping of investigative journalist Serge Oulon from his home, along with his computer and telephone, on June 24, caused considerable concern. The Conseil supérieur de la communication suspended his newspaper for a month.
In the same drive to reduce media and civic space, the TV5Monde news channel has been suspended nationwide for 6 months. The Conseil supérieur de la communication said it had: "(...) noted malicious insinuations, tendentious comments bordering on disinformation and assertions likely to minimize the efforts made by the transitional authorities, the defense and security forces and the population in the drive to regain national territory". Is this an attempt to muzzle the press, especially those trying to shed light on the junta's failings in certain areas of national interest? In response to the "detractors of the Transition", the Prime Minister made some threatening remarks: "No force will stop us". Meanwhile, in response to the peaceful sit-inby Burkina Faso's Coordination Nationale des Associations de la Veille Citoyenne on June 25, Senegal's Minister of Foreign Affairs issued the following clarification: "Contrary to rumors circulating, neither diplomatic staff nor the Embassy premises have been threatened in any way, nor have Senegalese citizens residing in Burkina Faso, who continue to go about their business. As a reminder, these "pro-junta" demonstrators suspected Dakar of interfering in the country's internal affairs, even though these were NGO initiatives and had nothing to do with the Senegalese state.
Source : Météo Sahel juin 2024
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
C’est la sixième fois en deux ans que le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, effectue une tournée diplomatique africaine. Cette fois-ci, après la Guinée, le Congo-Brazzaville et le Burkina Faso, il a fini sa tournée par le Tchad. Après s’être entretenu avec le président tchadien Mahamat Idriss Déby, il s’est rendu au ministère des Affaires étrangères pour une réunion avec son homologue tchadien. Au menu des échanges, le « renouvellement de l'accord militaire en vigueur depuis 2013 pour le faire correspondre aux objectifs du Tchad » et la volonté d’ « augmenter la coopération en matière économique et commerciale » entre les deux pays, renseigne Lavrov. « Nous avons demandé au Tchad de dresser une liste des domaines où il voudrait voir la participation des opérateurs économiques russes », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse, au sortir de l’entretien. Cette visite au Tchad – grand et dernier allié militaire de la France - s'inscrit manifestement dans le plan de Moscou, visant à renforcer la présence russe, dans les régions africaines, historiquement sous influence française. Par ailleurs, une manifestation – prévue le 10 juin- contre la présence des troupes françaises a été interdite par les autorités tchadiennes, arguant des « risques de trouble à l’ordre public. »
Quelques jours plus tard, une explosion dans un dépôt de munitions à N'Djamena a causé la mort de neuf personnes et blessé 46 autres, dans la nuit du mardi 18 juin au mercredi 19 juin. Un incident qui a ravivé les préoccupations concernant la sécurité des dépôts de munitions en milieu urbain et a suscité des débats sur la gestion des stocks militaires dans les zones urbaines.
Un mois après la présidentielle du 6 mai, la branche tchadienne de l’ONG « Tournons la page », a publié un rapport accablant sur le déroulé du processus électoral. Le document dénonce des violations politiques et des irrégularités graves, telles que la mort de plusieurs personnes, l'exclusion de candidats et des doutes sur la transparence du processus électoral. Émettant des réserves sur la crédibilité du scrutin, l’ONG demande par la même occasion, la publication des résultats par bureau de vote pour une vérification indépendante.
Lors d’une visite d'État au Tchad, le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a été honoré par les autorités tchadiennes. Décoré de la Grand-Croix de l'Ordre national du Tchad, cette médaille récompense son rôle de facilitateur dans la résolution pacifique des crises politiques régionales. Pour rappel, Tshisekedi avait été désigné facilitateur au lendemain de la répression sanglante des manifestations du 20 octobre 2022, et a, de même, œuvré pour le retour au pays, à la faveur d’un accord d’amnistie, de l’opposant d’alors ex-premier ministre Succès Masra.
Source : Sahel weather June 2024
Download the full Sahel weather report
This is the sixth time in two years that Russian Foreign Minister Sergei Lavrov has completed a diplomatic tour of Africa. This time, after Guinea, Congo-Brazzaville and Burkina Faso, he ended his tour in Chad. After talks with Chadian President Mahamat Idriss Déby, he went to the Ministry of Foreign Affairs for a meeting with his Chadian counterpart. On the agenda were the "renewal of the military agreement in force since 2013 to bring it into line with Chad's objectives" and the desire to "increase cooperation in economic and commercial matters" between the two countries, according to Lavrov. "We asked Chad to draw up a list of areas in which it would like to see the participation of Russian economic operators", he told a press conference after the meeting. This visit to Chad - France's last major military ally - is clearly part of Moscow's plan to strengthen Russia's presence in African regions historically under French influence. In addition, a demonstration - scheduled for June 10 - against the presence of French troops has been banned by the Chadian authorities, citing "risks of disturbing public order."
A few days later, an explosion at an ammunition depot in N'Djamena killed nine people and injured 46 others, on the night of Tuesday June 18 to Wednesday June 19. The incident rekindled concerns about the safety of ammunition depots in urban areas, and sparked debate about the management of military stocks in urban areas.
One month after the May 6 presidential election, the Chadian branch of the NGO "Tournons la page" published a damning report on the electoral process. The document denounces political violations and serious irregularities, such as the death of several people, the exclusion of candidates and doubts about the transparency of the electoral process. Expressing reservations about the credibility of the ballot, the NGO also calls for the publication of results by polling station for independent verification.
During a state visit to Chad, the President of the Democratic Republic of Congo, Félix Tshisekedi, was honoredby the Chadian authorities. Awarded the Grand Cross of the National Order of Chad, the medal recognizes his role as a facilitator in the peaceful resolution of regional political crises. Tshisekedi was appointed facilitator in the aftermath of the bloody repression of the October 20, 2022 demonstrations, and also worked for the return to the country, under an amnesty agreement, of then-opponent and former Prime Minister Succès Masra.
Source : Sahel weather
Download the full Sahel weather report
Senegalese President Bassirou Diomaye Faye visited Paris on Wednesday June 19, at the invitation of both GAVI (the Global Alliance for Vaccines and Immunization) and the African Union, for the Paris Vaccine Summit. In his address to his African and French counterparts, Senegal's newly-elected president reminded them of the insufficiently of vaccines supplied to Africa in relation to its population: around 20% of the world's population. In other words, Africa is a long way from achieving sovereignty in vaccine production. He also congratulated GAVI and its partners on their work in the fight against pandemics, and reiterated the importance of the international community's support in replenishing GAVI's funds for the period 2026 to 2030. On the occasion of his first visit to France, the Paris Immunization Summit was an opportunity for President Bassirou Diomaye Faye to discuss with Emmanuel Macron, during a working lunch at the Élysée Palace on June 20, the redefinition of the foundations of a new "win-win" partnership with France.
Ousmane Sonko's alleged attempt to link "those who have plundered the public purse" with the Press's alleged "failure to pay its tax debt" may well be in keeping with the spirit of the rupture he has been advocating to date. These alleged accusations were made on Sunday June 9 at a public conference of PASTEF, of which he is the leader. During the event, the Prime Minister made it clear that no leniency would be granted to journalists or activists who gratuitously attacked people. Without asking for a return of the favor, the press made a point of recalling the preponderant role it played and which, according to it, enabled PASTEF, of which it is the undisputed leader, to accede to power. Since President Bassirou Diomaye Faye came to power, the fight against impunity has become more topical than ever. Indeed, Macky Sall and his lieutenants seem to have no respite from the numerous accusations and prosecutions to which they are subjected, not to mention the repression of pre-election unrest.
The conviction of activist Bah Diakhaté and Imam Cheikh Tidiane Ndao can be seen as the manifestation of the promise made by Ousmane Sonko against those who gratuitously attack others. Indeed, on June 03, 2024, the two were sentenced to 3 months in prison and fined 100,000 CFA francs for spreading false news, charges they denied at the May 27 hearing. As a reminder, they had made remarks deemed despicable about Prime Minister Ousmane Sonko and his recent statements about homosexuality during a visit to Senegal by France Insoumise leader Jean-Luc Mélenchon.
Furthermore, the protection of press freedom remains a major concern for the press in general. Following the numerous arrests of journalists and the closure of certain media outlets in recent years, Reporters Sans Frontières calls on President Diomaye Faye to further protect press freedom, which is a fundamental right that enables the press to inform the public objectively.
Hence the urgent need to reform the judicial system in Senegal, so that certain provisions of the penal code, civil code and family code are reviewed. In any case, this was the aim of the June 04 meeting in Diamniadio of the Commission in charge of reforming the judicial system, as part of the "Assises de la Justice". A broad consensus emerged on the usefulness of reducing the powers of the public prosecutor's office. "After the general and methodological considerations, it was time to summarize the commission's work. What I can say is that there was a broad consensus on a number of points, including the need to reduce the powers of the Public Prosecutor," asserts the commission's rapporteur, Ahmadou Bamba Kassé. This should also make it possible to protect whistle-blowers, especially as one of them was arrested after denouncing a gendarme who was allegedly caught in a restaurant in Kédougou, negotiating a mining contract with two Chinese nationals.
As Senegal joins the ranks of oil-producing countries with the first barrel of Sangomar production, announced by Woodside, operator of the Rufisque Offshore, Sangomar Offshore and Sangomar Offshore Profond (RSSD) joint venture, some are still taking the path of irregular migration. This is the case of the Senegalese would-be emigrants who have been stranded in northern Niger for weeks, and who are asking the Senegalese authorities to repatriate them.
At the same time, Senegalese customs are conducting operations that have led to several arrests, including that of a shipment of 30 kilos of cocaine in the center of the country, near Gambia. This situation testifies to the important work carried out by Senegalese customs, both within the country and in border areas. In fact, the President of Guinea-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, has ordered the partial closure of the border with Senegal, particularly towards Kolda, where two Muslim communities clashed on June 17, the day of the Eid (Tabaski). These were the followers of the local khalife, Thierno Amadou Tidiane Ba, known as the "Futankés", and those of marabout Thierno Mounirou Baldé, known as the "Gabunkés", who have been fighting for years over control of the Médina Gounass Mosque. Although events of this kind are virtually non-existent in Senegal, the clashes were extremely violent, resulting in the death of one person and the injury of some twenty others.
On the other hand, the fact that Prime Minister Ousmane Sonko has not made his general policy statement is indicative of the tug-of-war between the head of government and the National Assembly. He denounces the inconsistency of the National Assembly's rules of procedure, which no longer mention a general policy statement by the prime minister since 2019 after Macky Sall abolished the post. Even if the Prime Minister's post had been reinstated by the latter, Ousmane Sonko urges the National Assembly to review its internal rules, which the Assembly's bureau deems unacceptable.
Finally, following the announcement of the death of numerous worshippers in Mecca as a result of the Coronavirus, the wearing of masks has become compulsory at Blaise Diagne International Airport, which has set up voluntary screening tests to protect the thousands of passengers transiting to and from the airport.
Source : Météo Sahel
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye s’est rendu à Paris le mercredi 19 juin sur invitation à la fois de GAVI, (l’Alliance Mondiale pour les Vaccins et l'Immunisation) et de l’Union Africaine à l’occasion du sommet de Paris pour la vaccination. Lors de sa prise de parole devant ses homologues africains et français, le président nouvellement élu du Sénégal, de rappeler l’insuffisance des vaccins fournis à l’Afrique au regard de sa population : environ 20% de la population mondiale. Ceci, pour dire que l’Afrique est loin d’atteindre sa souveraineté en matière de production de vaccins. Il a également félicité GAVI et ses partenaires pour le travail abattu en matière de lutte contre les pandémies et rappelé l’importance du soutien de la communauté internationale dans la reconstitution des fonds de GAVI pour la période de 2026 à 2030. Pour cette première visite en France, le sommet de Paris pour la vaccination était l’occasion pour le président Bassirou Diomaye Faye de s’entretenir avec Emmanuel Macron, lors d’un déjeuner de travail à l’Élysée le 20 juin, sur la redéfinition des bases d’un nouveau partenariat avec la France qui se veut « gagnant gagnant ».
Dans une perspective de rupture, les propos d’Ousmane Sonko, qui aurait tenté de nouer un lien entre « ceux qui ont pillé les deniers publics » et la Presse reprochée de « ne pas payer sa dette fiscale », pourraient bien s’inscrire dans cet esprit qu’il a prôné jusqu’ici. Ces supposées accusations ont été faites le dimanche 9 juin lors d’une conférence publique du PASTEF dont il est le leader. Au cours de cette manifestation, le premier ministre a tenu à préciser qu’aucune indulgence ne sera accordée aux journalistes ou militants qui s’attaqueraient gratuitement à des personnes. Sans réclamer un retour d’ascenseur, la presse a tenu à rappeler le rôle prépondérant qu’elle a joué et qui, selon elle, a permis au PASTEF, dont il est le leader incontesté, d’accéder au pouvoir. Depuis l'arrivée au Pouvoir du Président Bassirou Diomaye Faye, la lutte contre l’impunité est plus d’actualité que jamais. D’ailleurs, Macky Sall et ses lieutenants n’ont apparemment plus de répit face aux nombreuses accusations et poursuites dont ils font l’objet, sans oublier le sujet de la répression des troubles pré-électoraux.
La condamnation de l’activiste Bah Diakhaté et de l’Imam Cheikh Tidiane Ndao peut être considérée comme la manifestation de la promesse faite par Ousmane Sonko contre ceux qui s’attaquent gratuitement à d'autres. En effet, le 03 juin 2024, les deux ont écopé d’une condamnation à 3 mois de prison ferme et d’une amende de 100000 francs CFA pour diffusion de fausses nouvelles, accusations qu’ils ont niées lors de l’audience du 27 mai. Pour rappel, ils avaient tenu des propos jugés abjects au sujet du premier ministre Ousmane Sonko et ses récentes déclarations au sujet de l’homosexualitélors de la visite, au Sénégal, du leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
En outre, la protection de la liberté de la presse demeure une préoccupation majeure pour la presse de manière générale. Suite aux nombreuses arrestations subies par des journalistes ainsi que la fermeture de certains médias ces dernières années, Reporters Sans Frontières appelle le Président Diomaye Faye à davantage protéger la liberté de la presse qui est un droit fondamental et qui permet à la presse d’informer de manière objective les populations.
D’où l'urgence de réformer le système judiciaire au Sénégal, de sorte que certaines dispositions du code pénal, du code civil et du code de la famille soient revues. C’est en tout cas l’objet de la rencontre du 04 juin à Diamniadio de la Commission en charge de la réforme du système judiciaire qui s’inscrit dans le cadre des assises de la justice. Ces travaux ont abouti à un large consensus sur l’utilité de réduire les pouvoirs du parquet. “Il s’agissait après les considérations générales et méthodologiques, de faire la synthèse des travaux de commission. Ce que je peux dire, c’est qu’il y a eu un large consensus sur des points portant entre autres sur la réduction des pouvoirs du Procureur de la République”, assure le rapporteur de ladite commission M. Ahmadou Bamba Kassé. Cela devrait également permettre de protéger les lanceurs d’alertes d’autant plus que l’un d’entre eux s’est fait arrêter après avoir dénoncé un gendarme qui aurait été surpris dans un restaurant à Kédougou, négociant un contrat minier avec deux ressortissants chinois.
Alors que le Sénégal intègre le cercle des pays producteurs de pétrole avec le premier baril de Sangomar produit, annoncé par Woodside, l’opérateur de la coentreprise Rufisque Offshore, Sangomar Offshore et Sangomar Offshore Profond (RSSD), certains continuent d’emprunter le chemin de la migration irrégulière. C’est le cas de ces sénégalais candidats à l’émigration bloqués au Nord du Niger depuis des semaines et qui demandent aux autorités sénégalaises de les rapatrier au pays.
Dans le même temps, la douane sénégalaise est en train de mener des opérations qui ont conduit à plusieurs arrestations dont celle d’une cargaison de 30 kilos de cocaïne au centre du pays, près de la Gambie. Cette situation témoigne de l’important travail que mène la douane sénégalaise aussi bien à l’intérieur du pays que dans les zones frontalières. D’ailleurs le Président Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a ordonné la fermeture partielle de la frontière avec le Sénégal notamment vers Kolda où deux communautés musulmanes se sont affrontées le 17 juin, jour de l’Aïd (Tabaski). Il s’agit des fidèles du khalife local, Thierno Amadou Tidiane Ba, connus sous le nom de « Futankés », et ceux du marabout Thierno Mounirou Baldé, appelés les « Gabunkés » qui, depuis des années, se disputent le contrôle de la Mosquée de Médina Gounass. Même si ce genre d’évènements sont quasi inexistants au Sénégal, les heurts ont été d’une extrême violence et causé la mort d’une personne et une vingtaine de blessés.
De l’autre côté, le fait que le premier Ministre Ousmane Sonko n’ait pas fait sa déclaration de politique générale dénote du bras de fer entre le chef du gouvernement et l’Assemblée nationale. Il dénonce l’incohérence du règlement intérieur de l'Assemblée nationale qui ne fait plus mention d’une déclaration de politique générale du premier ministre depuis 2019 après la suppression de ce poste par Macky Sall. Même si le poste de premier ministre avait été rétabli par ce dernier, Ousmane Sonko exhorte l’Assemblée nationale de revoir son règlement intérieur, ce que le bureau de l’Assemblée juge inacceptable.
Enfin après l’annonce de la mort de nombreux fidèles à la Mecque des suites du Coronavirus, le port du masque devient obligatoire à l’aéroport international Blaise Diagne qui a mis en place des tests de dépistage volontaires afin de protéger les milliers de passagers qui transitent depuis et vers l’aéroport.
Le Sénégal est un pays où le religieux constitue un socle important du contrat social. C’est un pays où, historiquement, l'imaginaire « national » ne s’est jamais départi de celui religieux de sorte que les interactions entre les deux sphères du politique et du religieux ont toujours été au cœur des débats et de la recherche universitaire. Certes, des travaux scientifiques ont constamment revisité le champ de cette interaction au regard de l’enjeu socio-politique voire de stabilité qu’il représente. Depuis la première alternance politique, beaucoup de débats ont structuré cette réflexion entre ceux sur l’importance des guides religieux dans les équilibres socio-politiques du pays et d’autres sur la validité actuelle des thèses autour du poids électoral des religieux.
Longtemps tributaire du concept de « Ndigël » que certains ont fini par restreindre dans le sens de consignes électorales, ce rapport entre influence des religieux et jeu électoral sénégalais méritait d’être revisité par des études alliant enquêtes auprès des principaux acteurs et réexamen des thèses qui ont jusqu’ici structuré ce débat au Sénégal. Ainsi, comprendre les perceptions de la place du rôle des acteurs religieux dans le jeu électoral du pays, apparaît donc pour le moins crucial. C’est dans cette optique que se place cette étude menée par le Timbuktu Institute, en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer.
Historiquement, ces acteurs religieux ont joué un rôle stabilisateur lors des crises politiques. Cependant, des questions subsistent quant à leur influence sur les processus électoraux contemporains, particulièrement face aux récentes mutations socio-politiques et, plus particulièrement les évolutions récentes marquées par le rôle de plus en plus important des réseaux sociaux dans la construction des opinions dites « publiques ».
Pour analyser ces nouvelles dynamiques, une méthodologie mixte a été adoptée, combinant des approches quantitatives et qualitatives dans une démarche de production de nouvelles connaissances mais aussi de prise en compte des évolutions récentes. En plus des entretiens, un questionnaire a été administré aux populations, couvrant des thèmes tels que les canaux d'information sur le religieux, la place de la religion dans le jeu politique sénégalais, la médiation, l'influence croissante du numérique, et les relations entre guides religieux et jeunes. Parallèlement, 45 entretiens ont été menés avec divers acteurs, dont des leaders religieux, politiques, et des représentants de la société civile, utilisant la méthode “boule de neige” pour accéder, de manière inclusive, aux différentes cibles.
L’étude vise, aussi, à comprendre l'importance des acteurs religieux dans la prévention et la résolution crises politiques récentes, les perceptions des Sénégalais sur ce rôle, la durabilité et l’efficience de leur médiation face à une nouvelle génération, et la résilience du “contrat social sénégalais” face aux fractures et conflits potentiels. Est, aussi, largement mis en évidence l'influence des confréries religieuses, en particulier dans l'islam sénégalais, et leur rôle dans la politique du pays. L’étude souligne, aussi, la manière dont les leaders religieux exercent une influence significative sur les fidèles-citoyens et surtout leur éventuel poids dans les orientations politiques et les choix électoraux.
Les interactions entre les religions et la politique au Sénégal mettent en lumière l'importance historique de cette relation dans les trajectoires politiques et sociales du pays. L’étude examine, ainsi, comment les acteurs religieux ont traditionnellement joué un rôle de médiateurs et de régulateurs dans la société sénégalaise, contribuant à la stabilité politique et à la cohésion sociale. Il a été aussi largement question du « poids » électoral des religieux ré-examiné à la lumière du rapport entre les jeunes et les nouveaux modes de socialisation religieuse dans un contexte de démocratisation et de diversification des offres pour l’accès aux savoirs religieux et à l’information à l’ère d’Internet et des réseaux sociaux
Télécharger l'intégralité du Rapport
https://timbuktu-institute.org/media/attachments/2024/06/13/etude-religion-et-politique.pdf
The Tivaouane delegation present in Paris as part of the Journées Serigne Babacar Sy organized by the Dahira SOP NABY France was received by the rector of the Grand Mosque of Paris Chems-eddine Hafiz.
In 1922, Cheikh Seyidil El Hadji Malick Sy took part in the laying of the foundation stone of the Grande Mosquée de Paris, sending El Hadj Abdoul Hamid Kane as his representative.
102 years later, the mosque's directors pay him a historic tribute.
La grande mosquée de Paris remet à Cheikh El Hadji Malick Sy la médaille des grands bâtisseurs des mosquées, à titre posthume.
La délégation de Tivaouane présente à Paris dans le cadre des Journées Serigne Babacar Sy organisées la Dahira SOP NABY France a été reçue par le recteur de la grande mosquée de paris Chems-eddine Hafiz.
En 1922, Cheikh Seyidil El Hadji Malick Sy avait participé à la pose de la première pierre de la Grande Mosquée de Paris en envoyant El Hadj Abdoul Hamid Kane comme représentant.
102 ans après les responsables de la mosquée lui rendent un hommage historique.
Source : Sahel weather
Download the full Sahel weather report
In Burkina Faso, the attack on March 31, 2024 in Tawori, in the east of the country, claimed by the JNIM, a terrorist organization linked to al-Qaeda, which killed at least 73 people, led to the dismissal of an officer from the armed forces for a particularly serious offence. Captain Aboubacar Sidiki Barry was accused of late deployment of air support and drones during the assault on his military base, and of failing to heed warnings. These repeated terrorist attacks due to endemic insecurity deeply worried the opposition which, on April 4, created a new front called "the Front for the Defense of the Republic" (FDR). Despite elaborate communication on military efforts, the population is having a hard time coping with the constraints imposed by draconian measures that have failed to put an end to insecurity in the East and in other provinces of the country.
Denouncing the "excesses of the transition" and the immense humanitarian and social tragedies underway, the new political entity says it aims to re-establish republican order and a consensual civil transition leading to free elections. The Front also demands the "immediate release of all those forcibly enlisted, abducted or sequestered by militias under the orders of Ibrahim Traoré". The same opposition is also concerned about the numerous arbitrary arrests committed by elements of the Internal Security Forces, and demands their immediate release.
After local protests, the government is facing serious accusations following the publication of a Human Rights Watch report accusing Burkina Faso's armed forces, battling armed jihadist groups, of having "executed at least 223 civilians", including at least 56 children, in two attacks in the north of the country, which the organization believes could constitute "serious crimes against humanity".
Following the dissemination of this report by international media, the country's competent authorities decided to temporarily suspend many of these international media relaying the incriminating facts or considered hostile to the transition under the leadership of Captain Ibrahim Traoré.
Source : Météo Sahel
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
Au Burkina l’attaque du 31 mars 2024 à Tawori, dans l’est du pays revendiquée par le JNIM, organisation terroriste liée à al-Qaïda qui a fait au moins 73 morts aura valu la radiation d’un officier des forces armées pour faute jugée particulièrement grave. Il est reproché au capitaine Aboubacar Sidiki Barry l’envoi tardif du soutien aérien et des drones en renfort durant l’assaut contre sa base militaire et la non prise en compte des alertes. Ces attaques terroristes à répétition dues à une insécurité endémique inquiètent profondément l’opposition qui, le 4 avril, crée un nouveau front nommé “ le Front pour la défense de la République” (FDR). Malgré la communication très élaborée sur les efforts militaires, les populations vivent difficilement les contraintes liées aux mesures draconiennes qui n’ont pas pu mettre fin à l’insécurité dans l’Est et dans d’autres provinces du pays.
La nouvelle entité politique dénonçant les « dérives de la transition » et l’immensité des drames humanitaires et sociaux en cours, dit viser un rétablissement de l’ordre républicain et une transition civile consensuelle qui aboutirait à des élections libres. Le Front exige également la “libération immédiate de toutes les personnes enrôlées de force, enlevés ou séquestrés par les milices aux ordres d’Ibrahim Traoré”. Cette même opposition s’inquiète aussi des nombreuses arrestations arbitraires commises par des éléments de Forces de sécurité intérieure, et exige leurs libérations sans délai.
Après les contestations locales, le gouvernement fait face à de graves accusations à la suite de la publication d’un rapport de Human Rights Watch qui accuse les forces armées du Burkina Faso aux prises avec les groupes armés jihadistes, d'avoir "exécuté au moins 223 civils" dont au moins 56 enfants lors de deux attaques dans le nord du pays, et qui pourrait selon l’organisation constituer des « crimes graves contre l’humanité ».
Suite à la diffusion de ce rapport par des médias internationaux, les autorités compétentes du pays ont décidé de suspendre provisoirement beaucoup de ces médias internationaux relayant les faits incriminés ou considérés comme hostiles à la transition sous la houlette du Capitane Ibrahim Traoré.