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In Côte d'Ivoire, the candidacy of the current president continues to cause controversy. Indeed, Alassane Ouattara continues to maintain the vagueness surrounding his participation in the forthcoming elections. With nine months to go before the presidential election, he is still in a state of pendulum; on January 9, he stated that he had not yet taken a decision on his candidacy. Nevertheless, on January 9, 2025, he declared that he was "eager to continue serving" his country, while assuring that he had not yet made up his mind whether to run for a fourth term in the October 2025 presidential election. In any case, for his supporters, there is no plan B. The only good plan is plan A, like Alassane.
For his part, will Guillaume Soro stand in the October 2025 elections? His candidacy remains an equation with several unknowns to be resolved, given that the former rebel leader is still under an international arrest warrant and must benefit from an amnesty in order to run. It should be remembered that he announced his candidacy via an online meeting, as he was forced into exile. His dream of presiding over the country's destiny is increasingly shattered, given that the chances of Alassane Ouattara granting him amnesty are very slim. Meanwhile, on January 15, the Court of Appeal upheld the two-year prison sentences handed down to two of his lieutenants. These were two executives of his movement, Générations et peuples solidaires (GPS), arrested for "illegally maintaining a political party" and "undermining public order".
At the same time, the case of Laurent Gbagbo has also attracted public attention. He has been pardoned by the public authorities, but this does not erase the heavy charges against him, preventing him from being reinstated on the electoral roll. The same fate awaits Charles Blé Goudé, who still has the sword of Damocles hanging over his head from Lady Justice, preventing him from taking part in the next presidential election. The fratricidal duel between Houphouët's heirs is also still on the agenda. Indeed, Billon still maintains his "rebel" candidacy against the party's decision to invest businessman Tidjane Thiam. To resolve these nagging problems surrounding the electoral issue, some voices are calling for dialogue between the parties involved. The government, for its part, does not seem to agree with this proposal, since, according to the authorities, all these issues have already been discussed at previous national dialogues. On January 8, the government spokesman pointed out that the previous editions "enabled us to review all the concerns".
Diplomatic tensions with Burkina Faso continue to dominate the headlines. The diplomats recalled by Captain Traoré finally left Abidjan, further aggravating the situation. This strong action by the leaders of the two countries further complicates their bilateral relations. As a reminder, these conflicts have always existed between the two states under Houphouët and Sankara.
On another note, the beginning of 2025 marks a decisive turning point in security cooperation between Paris and Abidjan. How can we analyze this situation when we know that Côte d'Ivoire was once a staunch ally of the former colonizer? It should be noted that the French are not leaving Côte d'Ivoire altogether, as France is planning not a total withdrawal but a reduction in its armed presence, cutting the number of soldiers in the country from 2,200 to 600 as part of what it calls the "redeployment" of its military posture.
Source : Météo Sahel Janvier 2025
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En Côte d’Ivoire, la candidature de l’actuel président continue de semer la polémique. En effet, Alassane Ouattara continue toujours de maintenir le flou autour de sa participation aux prochaines joutes électorales. A neuf mois de la présidentielle, il est encore dans une position de pendule; le 9 janvier dernier, il a affirmé n’avoir pas encore pris de décision à propos de sa candidature. Néanmoins, il a déclaré, ce 9 janvier 2025, être « désireux de continuer de servir » son pays, tout en assurant ne pas avoir pris de décision au sujet de sa candidature à un quatrième mandat à la présidentielle d'octobre 2025. En tout cas, pour ses souteneurs, il n’y a pas de plan B. Le seul plan qui vaille, c’est le plan A comme Alassane.
De son côté, Guillaume Soro va-t-il se présenter à ces élections d’octobre 2025 ? Sa candidature demeure cette équation à plusieurs inconnues à résoudre vu que l’ancien chef rebelle est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international et doit bénéficier d’une amnistie pour se présenter. Rappelons qu’il avait annoncé sa candidature à travers un meeting online car contraint par les liens de l’exil. Son rêve de présider aux destinées du pays est de plus en plus brisé si on sait que les chances pour que Alassane Ouattara lui accorde l’amnistie sont très réduites. Pendant ce temps, la cour d’appel a confirméle 15 janvier dernier la condamnation à deux ans de prison ferme de deux de ses lieutenants. Il s’agit de deux cadres de son mouvement, Générations et peuples solidaires (GPS) arrêtés pour « maintien illégal d’un parti politique » et « atteinte à l’ordre public ».
Parallèlement, le cas de Laurent Gbagbo a également attiré l’attention de l’opinion publique. Il a été gracié par l’autorité publique, ce qui n’efface pas les lourdes charges qui pèsent sur lui, l’empêchant ainsi d’être réintégré sur listes électorales. Le même sort est réservé à Charles Blé Goudé qui a toujours l’épée de Damoclès de Dame Justice sur sa tête, l'empêchant de participer à la prochaine présidentielle. Également, le duel fratricide des héritiers d'Houphouët est toujours à l’ordre du jour. En effet, Billon maintient toujours sa candidature “rebelle” contre la décision du parti d’investir l’homme d’affaires Tidjane Thiam. Pour régler ces lancinants problèmes autour de l’enjeu électoral, des voix s’élèvent pour réclamer un dialogue entre les parties prenantes. De son côté, le gouvernement semble ne pas adhérer à cette proposition puisque selon les autorités, toutes ces questions ont déjà été débattues lors des précédents dialogues nationaux. Le 8 janvier dernier, leporte-parole du gouvernement a tenu à préciser que les éditions précédentes “ont permis de passer en revue toutes les préoccupations”.
Au registre diplomatique, les tensions diplomatiques avec le Burkina Faso continuent toujours de défrayer la chronique. Les diplomates rappelés par le capitaine Traoré ont finalement quitté Abidjan, ce qui aggrave davantage la situation. Cet acte fort posé par les dirigeants des deux pays, complexifie davantage leurs relations bilatérales. Pour rappel, ces conflits ont toujours existé entre ces deux Etats du temps d'Houphouët et Sankara.
Sous un autre registre, le début de l’année 2025 marque un tournant décisif dans la coopération sécuritaire entre Paris et Abidjan. Comment analyser cette situation si on sait que la Côte d’Ivoire était jadis un allié sûr de l’ancien colonisateur ? Il est à noter que les français ne partent pas complètement de la Côte d’Ivoire vu que la France envisage non pas un retrait total mais une réduction de sa présence armée, faisant passer le nombre de soldats dans le pays de 2.200 à 600 dans le cadre de ce qu’elle appelle le “redéploiement” de son dispositif militaire.
Source : Météo Sahel Janvier 2025
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Paul Biya sera-t-il candidat à la présidentielle d’octobre 2025 ? Au Cameroun, le brouillard autour de cette interrogation reste intact, ravivant ainsi les débats au sein de l’opinion publique et de la classe politique. Cette fièvre s’est d’abord fait sentir dans la communauté catholique du pays. En effet, Monseigneur Kleda, archevêque de Douala, avait qualifié une possible candidature de Biya de pas « réaliste ». Puis par la suite, ses homologues de Ngaoundere et de Yagoua, dans l'Extrême-Nord, lui ont emboîté le pas. Ce faisant, les autorités ont dans la foulée, tenté de faire redescendre la fièvre. C’est visiblement la raison pour laquelle le ministre de l'Administration territoriale Paul Atanga Nji a rencontré le représentant du Vatican, Monseigneur José Avelino Bettencourt. Si le ministre a déclaré que les relations entre Yaoundé et le Vatican sont « excellentes », le ministre de la Communication René-Emmanuel Sadi a, lui, affirmé qu’ « il n'existe aucun conflit entre le gouvernement et les confessions religieuses. » Au terme de son séminaire annuel tenu le 11 janvier, la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc) a dans un message, déploré « la crise économique et la situation particulièrement préoccupante du pays », dans lequel les Camerounais sont « contraints de vivre avec la corruption et de l’accepter comme une réalité quotidienne, renforçant ainsi ce fléau. » Dans un communiqué de presse tenu le 9 janvier, l’opposant Maurice Kanto a une fois de plus vivement fustigé le processus électoral. Selon lui, les irrégularités de l’Elecam (l’organisme en charge des élections) qu’il dénonce, constituent un « manquement grave à la loi est de nature à compromettre la participation de nombreux Camerounais au scrutin présidentiel attendu. »
De son côté, le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) s’est rapidement mis en cheval de bataille. Le parti au pouvoir a sans surprise dénoncé ce qu’il considère comme une campagne de « discrédit du gouvernement » et de « dénigrement » à l’endroit de son « candidat naturel » : Paul Biya. Parallèlement, le Conseil des chefs traditionnels au Cameroun – regroupant trois cents autorités traditionnelles du pays – a, au terme d’un congrès le 27 janvier, formulé son « soutien ferme et définitif » à la candidature de Biya. Plus tôt dans le mois, le 10 janvier, le président Biya et Toïmano Ndam Njoya, présidente de l'UDC (parti politique d'opposition) se sont entretenus au palais présidentiel, au sujet de la présidentielle. « Nous avons pu porter à la haute attention du président (…) la grande préoccupation de l'heure des principaux acteurs du processus électorale, à savoir un système électoral accepté, partagé par tous, garant du jeu démocratique, crédible, juste, équitable, transparent et pacifique », a-t-elle indiqué, au terme de l’échange.
Temps difficiles pour les défenseurs des droits humains
Dans la nuit du 18 au 19 janvier, les locaux de l'ONG Nouveaux droits de l'homme – très active dans la défense des droits de l'homme - ont été cambriolés. Unités centrales de tous les postes d'ordinateurs, des disques durs et des clés USB ont été emportées par les cambrioleurs. « Cela crée une situation de traumatisme. Depuis des mois, nous sommes confrontés à une recrudescence de menaces et d’intimidations en raison de nos prises de position sur les libertés publiques au Cameroun », a déploré la directrice, Cyrille Rolande Bechon.
Quelques jours avant, c’était la convocation le 14 janvier de la présidente du Conseil d'administration du Réseau des défenseurs des droits humains d'Afrique centrale (Redhac), maître Alice Nkom à la gendarmerie nationale, qui faisait polémique. En effet, la figure de la société civile connue pour son combat pour les droits des personnes LGBT est visée par une dénonciation de l’ONG Observatoire du développement sociétal (ODS) pour « atteinte à sûreté de l'État » et « financement du terrorisme ». Ceci, en raison d’un forum sur la paix et la transition organisé et auquel elle a participé il y a cinq ans en Allemagne. Dans une lettre adressée au commissaire du gouvernement du tribunal militaire de Yaoundé, deux avocats ont estimé que ces accusations étaient « fantaisistes ».
Enfin, une semaine après avoir été remis au président Emmanuel Macron, le rapport de la commission sur le rôle de la France dans la répression des mouvements indépendantistes au Cameroun, a été également remis le 28 janvier, au président Paul Biya. Pendant deux ans, quatorze chercheurs (historiens français et camerounais) ont travaillé à débroussailler l’histoire de cette période sombre et enfouie de l’histoire franco-camerounaise. Les conclusions du rapportde 1000 pages sont limpides : la France a bel et bien mené de 1945 à 1971, une sanglante guerre contre les indépendantistes camerounais, autrefois opposés à l’ex empire colonial.
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Will Paul Biya be a presidential candidate in October 2025? In Cameroon, the fog surrounding this question remains intact, rekindling debate within public opinion and the political class. This fever was first felt in the country's Catholic community. Indeed, Monseigneur Kleda, Archbishop of Douala, described Biya's possible candidacy as "unrealistic". His counterparts in Ngaoundere and Yagoua, in the Far North, followed suit. In the process, the authorities tried to bring the fever down. This is clearly why Minister of Territorial Administration Paul Atanga Nji met with the Vatican representative, Monsignor José Avelino Bettencourt. While the minister declared that relations between Yaoundé and the Vatican are "excellent", Communication Minister René-Emmanuel Sadi asserted that "there is no conflict between the government and religious denominations." At the end of its annual seminar held on January 11, the Cameroon National Episcopal Conference (Cenc) deplored in a message "the economic crisis and the particularly worrying situation in the country", in which Cameroonians are "forced to live with corruption and accept it as a daily reality, thus reinforcing this scourge." In a press release issued on January 9, opposition politician Maurice Kanto once again strongly criticized the electoral process. According to him, the irregularities of Elecam (the body in charge of elections) that he denounces, constitute a "serious breach of the law is likely to compromise the participation of many Cameroonians in the expected presidential election."
For its part, the RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais - Cameroon People's Democratic Rally) was quick to jump on the bandwagon. Unsurprisingly, the ruling party denounced what it saw as a campaign to "discredit the government" and "denigrate" its "natural candidate", Paul Biya. At the same time, the Council of Traditional Leaders in Cameroon - comprising three hundred of the country's traditional authorities - expressed its "firm and definitive support" for Biya's candidacy at the end of a congress on January 27. Earlier in the month, on January 10, President Biya and Toïmano Ndam Njoya, president of the UDC opposition party, met at the presidential palace to discuss the presidential election. "We were able to bring to the President's attention (...) the major current concern of the main players in the electoral process, namely an electoral system that is accepted, shared by all, a guarantor of the democratic game, credible, fair, equitable, transparent and peaceful", she said at the end of the exchange.
Hard times for human rights defenders
During the night of January 18 to 19, the premises of the NGO Nouveaux droits de l'homme - very active in the defense of human rights - were broken into. All computer workstations, hard drives and USB sticks were taken by the burglars. "This is creating a traumatic situation. For months now, we've been facing an upsurge in threats and intimidation because of our stance on civil liberties in Cameroon", lamented director Cyrille Rolande Bechon.
A few days earlier, the January 14th summons of the Chairwoman of the Board of Directors of the Central African Human Rights Defenders Network (Redhac), Maître Alice Nkom, to the national gendarmerie caused controversy. Indeed, the civil society figure known for her fight for the rights of LGBT people is the target of a denunciation by the NGO Observatoire du développement sociétal (ODS) for "undermining state security" and "financing terrorism". This is because of a forum on peace and transition organized and attended five years ago in Germany. In a letter addressed to the government commissioner of the Yaoundé military court, two lawyers described the charges as "fanciful".
Finally, a week after being handed over to President Emmanuel Macron, the commission's report on France's role in the repression of independence movements in Cameroon was also presented to President Paul Biya on January 28. For two years, fourteen researchers (French and Cameroonian historians) worked to unravel the history of this dark, buried period in Franco-Cameroonian history. The conclusions of the report 1,000-page are crystal-clear: from 1945 to 1971, France did indeed wage a bloody war against Cameroon's independence fighters, once opposed to the former colonial empire.
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A few hours after the visit of Chinese Foreign Minister Wang Yi, heavy gunfire was heard on the evening of January 8 in the center of N'Djamena, near the presidency. Some twenty assailants attempted to attack the presidential compound in the Djambel Bahr district. According to government spokesman Abderaman Koulamalla, the attack was an "attempt to destabilize (...) young people from a district of Ndjamena and from a Chadian community".
Ruling out the possibility of terrorism, he tried to put the incident into perspective. "On the face of it, it has nothing to do with Boko Haram (...) If there were no deaths, it would make you smile, because it's a bunch of nickel-and-diming gangs who came with wire cutters, knives, no weapons of war", he asserted. He continued: "There's nothing to panic about. There's no threat to the security of our country (...) It's really an epiphenomenon that we'll soon forget." Reacting to the incident, President Mahamat Idriss Déby said that "the assailants in this vain attempt were aiming to vitrify [him]." According to the government, the attack left 20 dead: 18 of the assailants and two soldiers. An investigation into the incident has been entrusted to the public prosecutor.
France out, Turkey in?
Meanwhile, January saw the end of a century-long French military presence in Chad. On January 11, the military base in Abéché - the country's third most populous city - was officially handed back by France. Just over two weeks later, on January 30, the Adji Kosseï base in Ndjamena was handed over. The last 180 soldiers left Chadian soil on the same day. It was on the runway of this base that Chad celebrated the official end of the French military presence in the country the following morning. Another sign of the divorce between France and Chad was the reaction of the Chadian President, who described the remarks made by French President Emmanuel Macron as "remarks bordering on contempt for Africa and Africans". Macron had lamented the "ingratitude" of African heads of state, who he claimed had "forgotten" to "say thank you" when France intervened militarily in the Sahel in 2013.
At the same time, RFI reports, Turkish drones will be installed at the Faya-Largeau base in the north of the country, where Turkey already has a presence, and probably soon at the Abeche base. This is not, however, a full-scale military presence, as the source points out, "but rather technicians, specialists in charge of operating the Bayraktar aerial drones acquired by Chad. The personnel deployed in Faya-Largeau are therefore drone pilots or Bayraktar employees.
Déby, the country's leader more than ever?
Unsurprisingly, the ruling party won the legislative elections held on December 29, 2024, which were boycotted by part of the opposition. The Mouvement patriotique du salut (MPS) won an absolute majority of seats in the new National Assembly: 124 out of a total of 188. A week after the publication of these results by the Constitutional Court, President Déby was appointed national president of the ruling party on January 30, at the 13th MPS congress. Until then, he had only been honorary president. On the eve of this distinction, the opposition Succès Masra said he was ready to work with President Déby. "We are ready to work with the President of the Republic, Marshal Mahamat Idriss Déby, to bring the added value of our political force to this meeting, which is a republican meeting in the service of the Chadian people", he declared. A curious call, to say the least, given that the former Prime Minister's party boycotted the recent legislative elections.
Source : Météo Sahel Janvier 2025
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Quelques heures après la visite du ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, des tirs nourris ont été entendus dans la soirée du 8 janvier dans le centre de N’Djamena, près de la présidence. A l’origine de cette frayeur, une vingtaine d'assaillants qui ont tenté d’attaquer la cité présidentielle, sise dans le quartier Djambel Bahr. Selon le porte-parole du gouvernement Abderaman Koulamalla, il s’agit d’une « tentative de déstabilisation (…) de jeunes qui viennent d'un quartier de Ndjamena et qui sont issus d'une communauté tchadienne. »
Ecartant de suite la piste terroriste, il s’est efforcé de relativiser l’importance de l’incident. « À première vue, ça n'a rien à voir avec Boko Haram (…) S'il n'y avait pas de morts, ça prêterait à sourire parce que c'est un ramassis de bandes de nickelés qui sont venues avec des coupes-coupes, des couteaux, aucune arme de guerre », a-t-il affirmé. Avant de poursuivre : « Il n'y a pas de quoi paniquer, il n'y a rien. Il n'y a aucune menace sur la sécurité de notre pays (…) C'est vraiment un épiphénomène qu'on va très vite oublier. » Réagissant à l’incident, le président Mahamat Idriss Déby a indiqué que « les assaillants de cette vaine tentative visaient à [le] vitrifier. » Selon le gouvernement, le bilan de l’attaque est de 20 morts : 18 parmi les assaillants et deux militaires. Une enquête pour éclaircir l’incident a été confiée au procureur de la République.
France out, Turquie in ?
Pendant ce temps, le mois de janvier a été un clap de fin d’une présence militaire française de plus d’un siècle au Tchad. En effet, le 11 janvier, la base militaire d'Abéché – troisième ville la plus peuplée du pays – a été officiellement rétrocédée par la France. Un peu plus de deux semaines plus tard, le 30 janvier, ce fut au tour de la base d’Adji Kosseï à Ndjamena, d’être rétrocédée. Les 180 derniers militaires, ont quitté le sol tchadien dans la même journée. C’est d’ailleurs sur la piste de l’aéroport de cette base que le Tchad a célébré le lendemain au matin, la fin officielle de la présence militaire française dans le pays. Un autre signe du divorce entre la France et le Tchad, la réaction du président tchadien qui a qualifié de « propos qui frisent le mépris envers l’Afrique et les Africains », des propos du président français Emmanuel Macron. En effet, ce dernier avait regretté « l’ingratitude » des chefs d’Etat africains, qui, selon lui, auraient « oublié » de « dire merci » lorsque la France était intervenue militairement au Sahel, en 2013.
Parallèlement, renseigne RFI, des drones turcs vont être installés sur la base de Faya-Largeau (nord du pays), où la Turquie était déjà présente, et probablement bientôt dans la base d’Abéché. Il ne s’agit toutefois pas d’une présence militaire en bonne et due forme tempère la source, notifiant que « ce sont plutôt des techniciens qui y sont, des spécialistes chargés de mettre en œuvre les drones aériens Bayraktar acquis par le Tchad. Les personnels déployés à Faya-Largeau sont donc des pilotes de drones ou encore des employés de Bayraktar. »
Déby, plus que jamais chef du pays ?
Sans surprise, le parti au pouvoir a largement remporté les élections législatives du scrutin du 29 décembre 2024, boycottées par une partie de l’opposition. Le Mouvement patriotique du salut (MPS) obtient ainsi la majorité absolue des sièges dans la nouvelle Assemblée nationale : 124 sur 188 au total. Une semaine après la publication de ces résultats par la Cour constitutionnelle, le président Déby a été désigné le 30 janvier, président national du parti au pouvoir, lors du 13ème congrès du MPS. Jusque-là, il n’en était que le président d’honneur. La veille de cette distinction, l’opposant Succès Masra s’est dit prêt à travailler avec le président Déby. « Nous sommes prêts à œuvrer avec le président de la République, le maréchal Mahamat Idriss Déby, pour apporter avec tous autour de la table la valeur ajoutée de notre force politique à ce rendez-vous, qui est un rendez-vous républicain au service du peuple tchadien », a-t-il déclaré. Un appel du pied pour le moins curieux, étant donné que le parti de l’ex premier ministre avait boycotté les récentes élections législatives.
Source : Sahel weather January 2025
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This is probably the first time that a terrorist attack in Benin has caused such a stir. On the evening of January 8, an attack by the al-Qaeda affiliated Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) killed 30 soldiers. The attack took place at the "triple point" in Banikoara, on the border between Benin, Niger and Burkina Faso. It was the bloodiest attack in the country since the start of the jihadist threat. It was nevertheless one of the country's "strongest and most militarized" positions, laments Colonel Faizou Gomina, Chief of Staff of the National Guard, who admits: "We have been dealt a very hard blow." The missing soldiers belonged to Operation Mirador, an anti-terrorism unit created in February 2022 and numbering some 3,000 men. The attack prompted the Chief of Staff of the Benin Armed Forces (FAB), General Fructueux Gbaguidi, to convene an extraordinary military council.
Emotions were also felt by the opposition. This was the case for the Les Démocrates (LD) party, which deplored a "national tragedy on a massive scale". Nevertheless, the political group took the opportunity to launch an appeal. "We (...) are in a sub-region, and these lawless men who sometimes strike on our territory, strike on the Beninese side and take refuge in the other countries around us. So for us, if there is no military cooperation (...) this fight against this nebula will be very difficult", declared Guy Mitokpè, the party's spokesman. The Catholic Church - through its bishops - expressed its sympathy to the nation and to the bereaved families. ECOWAS then issued a statement condemning the attack, while expressing its solidarity with the Beninese people. Further proof of the emotion aroused, the Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) announced a demonstration to demand, it said, the withdrawal of French military forces from the country, perceived as aggravating the terrorist threat. The demonstration was eventually banned. During a session in Parliament, LD deputies expressly asked the government to make a clear statement on the issue of the French military presence. So far, the government has repeatedly dismissed this information as false. The latest denial came from government spokesman Wilfried Houngbadji, who described the rumours as "irresponsible and unpatriotic", and as "playing into the enemy's hands".
New dice cast for the 2026 presidential election
In a ten-minute video posted on his social networks, pan-Africanist activist Kémi Séba announced his intention to run for president in 2026. "After years of reflection, I have decided to accept your incessant requests aimed at pushing me to be a candidate for the presidency of Benin," he declared. Before continuing, "Benin is experiencing an unprecedented social crisis (...) which favors the richest while almost the entire population lives in conditions that are beyond comprehension", he justified, accusing President Talon of bad governance and "persecution" of his political opponents.
In a petition sent to the Constitutional Court on January 24, Christian Lagnidé, Talon's former minister, raised a number of questions he considers "of capital importance for the stability and future" of the country. In his note, he poses two main questions: "Are we really in a new Republic since 2019? Can President Patrice Talon, in any case, be a candidate in the 2026 presidential election?". That was all it took to start a controversy, just when we thought the debate on Talon's inability to run for a third term was over. While this appeal is being examined, five jurists have lodged an appeal for unconstitutionality against the request, which they consider to be unfounded.
Heavy sentences for Boko and Homeky
20 years in prison, 60 billion CFA francs in damages and 4.5 billion CFA francs in fines. This is the sentence finally handed down by the Court for the Repression of Economic Offences and Terrorism (Criet) against businessman Olivier Boko and former Sports Minister Oswald Homeky. The two former close allies of President Talon were found guilty of "conspiracy against the authority of the State, corruption of a public official, and false certification." Rock Nieri, Olivier Boko's brother-in-law - currently on the run - was also convicted.
In addition, the former president of the Parti du renouveau démocratique (PRD) took advantage of the New Year's greetings from some of his party's veterans to express his views on the country's political situation. The former president of the National Assembly described the situation as worrying. "We didn't want Beninese people to be in prison for offenses of opinion. (...) My strong conviction is that political prisoners must be released. My strong conviction is that those who are in exile must come back. That's how we organized the National Conference", he pleaded.
Source : Météo Sahel Janvier 2025
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C’est probablement la première fois qu’une attaque terroriste au Bénin aura provoqué un émoi de grande ampleur. Dans la soirée du 8 janvier, une attaque du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) affilié à al-Qaïda a causé la mort de 30 soldats. Elle a eu lieu au niveau du « triple point » à Banikoara, sis dans la zone frontalière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Il s’agit de l’attaque la plus sanglante survenue dans le pays depuis le début de la menace djihadiste. C’était pourtant l’une « des plus fortes et des plus militarisées » positions du pays, regrette le colonel Faizou Gomina, Chef d'état-major de la garde nationale, qui reconnaît : « Nous avons reçu un coup très dur. » Les soldats disparus appartenaient aux effectifs de l’opération Mirador, dispositif anti-terrorisme, créé en février 2022 et comptant environ 3 000 hommes. Cette attaque a fait réagir le chef d'état-major des Forces armées béninoises (FAB), le général Fructueux Gbaguidi qui a convié toute la hiérarchie militaire à un conseil militaire extraordinaire.
L’émotion s’est aussi fait ressentir du côté de l’opposition. C’est le cas du parti Les Démocrates (LD), qui a déploré une « tragédie nationale de grande ampleur ». La formation politique en a tout de même profité pour lancer un appel. « Nous (…) sommes dans une sous-région et ces hommes sans foi ni loi qui viennent frapper parfois sur notre territoire, frappent du côté béninois et se réfugient dans les autres pays qui nous entourent. Donc pour nous, s'il n'y a pas de coopération militaire (…) cette lutte contre cette nébuleuse sera très difficile », a déclaré Guy Mitokpè, porte-parole du parti. L'Église catholique – par la voix de ses évêques - , a formulé sa compassion à la nation et aux familles endeuillées. Puis, c’est la CEDEAO qui, dans un communiqué, a condamné l’attaque, tout en exprimant sa solidarité au peuple béninois. Une autre preuve de l’émotion suscitée, est que la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) a annoncé la tenue d’une manifestation pour réclamer, dit-elle, le retrait des forces militaires françaises du pays, perçues comme aggravant la menace terroriste. La manifestation a finalement été interdite. Ainsi, lors d’une séance au Parlement, des députés du parti LD ont expressément demandé au gouvernement, une sortie claire sur la question de la présence militaire française. Pour l’instant, le gouvernement a, plusieurs fois rejeté cette information comme mensongère. Dernière dénégation en date : le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbadji, a estimé que ces rumeurs relèvent « de l’irresponsabilité et d’un défaut de patriotisme », en plus de « faire le jeu de l’ennemi. ».
Nouveaux dés jetés en vue de la présidentielle 2026
Dans une vidéo de dix minutes, publiée sur ses réseaux sociaux, l’activiste panafricaniste Kémi Séba a annoncé son intention de se présenter pour la présidentielle de 2026. « Après des années de réflexion, j’ai décidé d’accepter vos demandes incessantes visant à me pousser à être candidat à la présidence du Bénin », a-t-il déclaré. Avant de poursuivre, « le Bénin connaît une crise sociale sans précédent (…) qui favorise les plus riches pendant que la quasi-totalité du peuple vit dans des conditions qui dépassent l’entendement », a-t-il justifié, en accusant le président Talon de mauvaise gouvernance et de « persécution » envers ses opposants politiques.
Dans une requête adressée le 24 janvier à la Cour constitutionnelle, Christian Lagnidé, ex-ministre de Talon, a remis sur la table, des questions qu’il estime « d’une importance capitale pour la stabilité et l’avenir » du pays. Dans sa note, il pose deux questions principales : « Sommes-nous réellement dans une nouvelle République depuis 2019 ? Le Président Patrice Talon peut-il, dans tous les cas, être candidat à l’élection présidentielle de 2026 ? ». Il n’en fallait pas plus pour lancer une polémique, alors que l’on croyait clos le débat sur l’impossibilité pour Talon de briguer un troisième mandat. Pendant que ce recours est train d’être examiné, cinq juristes ont déposé un recours en inconstitutionnalité contre la requête, qu’ils estiment dénuée de tout fondement.
Lourdes peines pour Boko et Homéky
20 ans de prison, 60 milliards de francs CFA de dommages et intérêts ainsi que 4,5 milliards de francs CFA d'amende. C’est la peine finalement prononcée par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) contre l'homme d'affaires Olivier Boko et l'ancien ministre des Sports Oswald Homeky. Les deux anciens proches du président Talon ont été reconnus coupables de « complot contre l'autorité de l'État, corruption d'agent public, et faux certificat. » De même, Rock Nieri, beau-frère d'Olivier Boko - actuellement en fuite – a été également condamné.
Par ailleurs, l’ancien président du Parti du renouveau démocratique (PRD) a profité de la réception des vœux du nouvel An, de quelques briscards de son parti, pour s’exprimer sur la situation politique du pays. L’ex-président de l’Assemblée nationale l’a jugé inquiétante. « Nous ne voulions pas que des Béninois soient en prison pour des délits d’opinion. (…) Ma conviction forte, c’est que les prisonniers politiques, il faut les sortir. Ma conviction forte, c’est que ceux qui sont en exil, il faut qu’ils reviennent. C’est comme ça que nous avions fait la Conférence nationale », a-t-il plaidé.
Source : Sahel weather January 2025
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In its determination to combat the terrorism that has plunged Mali into a security crisis for more than a decade, and to reinforce stability, the transitional government, through Major General Daoud Aly Mohamedine, Minister of Security, handed over a large consignment of rolling stock to the Gendarmerie Nationale on January 10. This action is just the first in a long series of government initiatives aimed at restoring public confidence.
Following suspicions of his involvement in atrocities against civilians in Ménaka and Gao, the Malian armed forces (FAMa) have finally arrested Mahamad Ould Erkehile, alias Abou Rakia, one of the top leaders of the group Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS). État Islamique au Sahel (EIS) is the new name of the EIGS group, following the massacres of civilians in Ménaka in March 2022. This arrest comes against a backdrop of intensified anti-terrorist operations by the Malian army. According to investigations, there is a link between Ould Erkehile and other regional terrorist figures, such as Ossama Madalo, Abou Houzeifa, and Adnan Walid Alsarahaoui, founder of the group, as well as his lieutenant Abdel Hakim Alsaharaoui and Rhissa Alsaharaoui.
Meanwhile, in central Mali, a massacre of civilians resulted in the death of eight civilians. According to the Front de Libération de l'Azawad (FLA), the Malian army and its Russian partners from the Wagner group were behind the massacre. The Malian army and Russian mercenaries fired on a group of Malians on their way to a refugee camp in Mauritania, according to a local elected official speaking on condition of anonymity. According to one of the victims' relatives, they were all killed and buried in a mass grave.
Meanwhile, five FLA fighters have reportedly surrendered their vehicles and ammunition to the authorities in Timbuktu, specifically to the command of the country's 5th military region. Colonel Bassirou Niangado praised "the initiative of these lost brothers who have decided to return to the Republic". The FLA's version is quite different. According to the separatist group, the vehicles and ammunition were stolen by criminals during a leave of absence. The FLA maintains that it was a "maneuver orchestrated" by the Malian army and the "Bamako junta" in exchange for financial compensation. "Since the resumption of the war [...] in 2023, never has a vehicle and its armament belonging to our Movements been taken by the FAMAs or their mercenary allies from Wagner", says the FLA spokesman. The fact remains that, since the recapture of Kidal in 2023, the Malian army has been pursuing operations against separatist movements to ensure the security of Malians on their own territory. The continuation of security operations is more than urgent for Mali in the sense that attacks do not stop multiplying for all that.
A new diplomatic impetus in Mali?
In the pursuit of relations with other countries in the region, His Excellency General Assimi Goïta received his counterpart His Excellency General Abdel Fattah AL-BURHAN, President of the Sovereign Transitional Council of Sudan. The latter made a friendly working visit, and was invited to the Palais de Koulouba for a day of activities by Army General Assimi Goïta, President of the Malian Transition.
Passports for nationals of AES countries were put into circulation on January 29 in Mali, Niger and Burkina Faso to facilitate the free movement of nationals of the three countries. The announcement was made by Army General Assimi Goïta, President of the Confederation of Sahel States (AES). Although the old passports are valid until their expiry date, "citizens of the Confederation holding old passports bearing the logo of the Economic Community of West African States (Ecowas) can have them replaced by new AES passports in accordance with the relevant rules".
Now that the passports have been put into circulation, the transitional government must face up to the allies of what could be described as Mali's most present absentee, Imam Mahmoud Dicko, who has taken refuge in Algeria. Indeed, in line with its doctrine of non-interference, Algeria seems more aware than ever that questions of national security depend on the security situation in the Sahel. Welcoming Imam Dicko can be seen as a sign that Algeria has always been an actor for peace in the Sahel. An expert in international relations considers that "Algeria has always been a peace player in the Sahel, and the hospitality extended to Mahmoud Dicko is part of a desire to support an inclusive political solution in Mali". As a result, the Imam continues to hold sway in Mali thanks to his unconditional supporters, who are influential religious leaders and popular Malian movements that support Mahmoud Dicko's fight through constructive criticism of Mali's current governance.
Source : Météo Sahel Janvier 2025
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Dans sa volonté de lutter contre le terrorisme qui a plongé le Mali dans une crise sécuritaire depuis plus d’une décennie et de renforcer la stabilité, le gouvernement de transition, par le biais du Général de Division Daoud Aly Mohamedine, ministre de la sécurité, a remis le 10 janvier un important lot de moyens roulant à la Gendarmerie nationale. Cette action n’est que la première d’une longue série à l’initiative du gouvernement allant dans le sens de restaurer la confiance chez les populations.
Après les suspicions sur son implication dans des exactions contre les populations civiles à Ménaka et Gao, les forces armées maliennes (FAMa) ont finalement arrêté Mahamad Ould Erkehile, alias Abou Rakia, un des hauts responsables du groupe État Islamique au Grand Sahara (EIGS). Pour rappel, l’État Islamique au Sahel (EIS) est la nouvelle appellation du groupe EIGS suite aux massacres des populations civiles de Ménaka en mars 2022. Cette arrestation survient dans un contexte d’intensification des opérations antiterroristes de l’armée malienne.. D’après les investigations, il y aurait un lien entre Ould Erkehile et d’autres figures du terrorisme régional, comme Ossama Madalo, Abou Houzeifa, ou encore Adnan Walid Alsarahaoui fondateur du groupe ainsi que son lieutenant Abdel Hakim Alsaharaoui et Rhissa Alsaharaoui.
Par ailleurs, dans le centre du Mali un massacre de civiles a entraîné la mort de huit civiles. Selon le Front de Libération de l’Azawad (FLA), l’armée malienne et ses partenaires russes du groupe Wagner seraient à l’origine de ce massacre. L’armée malienne et les mercenaires russes auraient tiré sur un groupe de maliens se rendant dans un camp de réfugiés en Mauritanie, selon la déclaration à l’AFP d’un élu local sous couvert de l’anonymat. Ils seraient tous morts et enterrés dans une fosse commune selon un des parents des victimes.
Pendant ce temps, cinq combattants du FLA se seraient rendus avec véhicules et munitions aux autorités de Tombouctou, précisément au commandement de la 5ème région militaire du pays. Le Colonel Bassirou Niangado a d’ailleurs salué“l’initiative des frères égarés qui ont décidé de regagner la République”. La version du FLA est toute autre. En effet, selon le groupe séparatiste, il s’agirait de véhicules et de munitions volés par des malfaiteurs lors d’une permission. Le FLA soutient qu’il s’agit d’une “manœuvre orchestrée” par l’armée malienne et la “junte de Bamako” contre une compensation financière. “Depuis la reprise de la guerre […] en 2023, jamais un véhicule et son armement appartenant à nos Mouvements n’a été pris par les FAMAs ni leurs alliés mercenaires de Wagner “, précise le porte-parole du FLA. Toujours est-il que l’armée malienne, depuis la reprise de Kidal en 2023, poursuit les opérations contre les mouvements séparatistes pour assurer la sécurité des maliens sur leur propre territoire. La poursuite des opérations de sécurisation est plus qu’urgente pour Mali dans le sens où les attaques n’arrêtent pas de se multiplier pour autant.
Un nouvel élan diplomatique au Mali ?
Dans la poursuite des relations avec les autres pays de la région, Son Excellence le Général d’armée Assimi Goïta a reçu son homologue Son Excellence le Général Abdel Fattah AL-BURHAN, Président du Conseil Souverain de Transition du Soudan. Ce dernier a effectué une visite d’amitié et de travail et a d’ailleurs été invité au Palais de Koulouba pour une journée d'activités par le Général d’armée Assimi Goïta, Président de la transition malienne.
Les passeports des ressortissants des pays de l’AES ont été mis en circulation le 29 janvier au Mali, au Niger et au Burkina Faso afin de faciliter la libre circulation des ressortissants des trois pays. L'annonce a été faite par le Général d’armée Assimi Goïta qui préside la Confédération des États du Sahel (AES). Même si les anciens passeports sont valables jusqu’à leur date d’expiration, “les citoyens de la Confédération détenteurs des anciens passeports arborant le logo de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en cours de validité peuvent les faire remplacer par des nouveaux passeports de l’AES conformément aux règles en la matière”.
Maintenant que les passeports sont mis en circulation, le gouvernement de transition doit faire face, aux alliés de celui qu’on pourrait qualifier d’absent le plus présent du Mali à savoir, l’imam Mahmoud Dicko réfugié en Algérie. En effet, conformément à sa doctrine de non-ingérence, l'Algérie semble plus que jamais consciente que les questions de sécurité nationale dépendent de la situation sécuritaire au Sahel. Le fait d’accueillir l’imam Dicko peut être vu comme le signe que l’Algérie a toujours été un acteur de paix au Sahel. Un expert en Relations internationales considère que “l’Algérie a toujours été un acteur de paix au Sahel, et l’hospitalité accordée à Mahmoud Dicko s’inscrit dans une volonté d’accompagner une solution politique inclusive au Mali”. De ce fait, l’imam continue d’avoir de l’influence au Mali grâce à ses inconditionnels qui sont des leaders religieux influents ou des mouvements populaires maliens qui portent le combat de Mahmoud Dicko à travers des critiques qu’ils jugent constructives de la gouvernance actuelle du Mali.
Source : Sahel weather January 2025
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The beginning of 2025 has seen an upsurge in terrorist attacks in Nigeria, with many victims. On January 4, 2025, the terrorist group Islamic State in West Africa (ISWAP) attacked a military base in Borno State, in the northeast of the country. The offensive claimed the lives of eight soldiers. The attack specifically targeted the Sabron Gari military base in Damboa, which was set on fire, with vehicles destroyed. The attackers, travelling on motorcycles and in armed trucks, got their hands on large stores of weapons and ammunition. The army's intervention, supported by fighter jets deployed from Maiduguri, the regional capital, resulted in the neutralization of 34 terrorists and the recovery of 24 AK-47 rifles as well as several rounds of ammunition. President Bola Tinubu welcomed the intervention and urged the army to adopt a "proactive posture" by waging a relentless war against terrorist groups and bandits.
Following this attack, on January 24, the army launched a ground offensive against ISWAP in a border area between Borno and Yobe states. During this operation, a suicide bomber killed 27 soldiers. According to the testimony of an officer speaking on condition of anonymity, the attack occurred at around 9.30pm, in the middle of the night. The soldiers, taken by surprise, had no time to react when a suicide bomber, concealed under thick foliage and carrying explosives, threw himself onto their convoy.
The rise in terrorist attacks in northeastern Nigeria illustrates the severity of the security crisis there. Since the split between Boko Haram and ISWAP in 2016, a bitter struggle for control of the region has given rise to numerous deadly attacks claimed by one or other of these groups. According to statistics, this conflict has already led to the deaths of 40,000 people and displaced around 2 million inhabitants in the space of fifteen years.
Despite its efforts, the Nigerian army is regularly criticized by local populations, who denounce the repetition of tactical errors. Moreover, on January 11, 2025, in Zamfara State, an erroneous army strike caused the death of at least 16 members of a local self-defense group. Mistakes such as these reinforce the mistrust of the inhabitants of the North, who are already confronted with looting, kidnappings and atrocities perpetrated by armed groups. The Coalition des groupes du Nord (CNG), represented by Jamilu Aliyu, describes a dramatic situation in these terms: "If these populations are not killed by army strikes, they are killed by bandits. And if the bandits don't kill them, they end up being kidnapped."
The continuing insecurity in north-eastern Nigeria highlights the extremely difficult living conditions of the local population. On January 12, members of ISWAP rounded up dozens of farmers in the town of Dumba, on the shores of Lake Chad, and executed them. According to Borno State Information Commissioner Usman Tar, "preliminary findings indicate that about 40 farmers were killed". However, Babakura Kolo, head of a local anti-jihadist militia, believes this toll is grossly underestimated. He explains that ISWAP terrorists wanted to punish farmers for paying money to Boko Haram so that they could cultivate their land. This situation highlights the struggle for control of Lake Chad, a strategic area on the border between Niger and Cameroon, used as a sanctuary by these groups to launch their offensives.
In this context, the proliferation of terrorist groups and criminal gangs continues to threaten the stability of the region. On January 23, 2025, the Nigerian judiciary officially declared illegal the activities of the Lakurawa sect and other similar groups throughout the country, particularly in the North-West and North-Central regions. The Prevention of Terrorism Act will henceforth make it possible to punish more severely not only the members of these groups, but also their informers and anyone providing them with logistical support.
Finally, the security crisis in Nigeria is multi-scalar, with political and economic implications. On January 18, a fuel tanker exploded in Niger State, killing 98 people. The vehicle, carrying 60,000 liters of petrol, overturned at the Dikko junction between Abuja and Kaduna. While attempting to transfer the fuel to another tanker, the liquid caught fire when it came into contact with a generator, causing the death of dozens of people, some of whom had rushed to collect the spilled petrol. The current economic crisis, marked by rising fuel and food prices, is exacerbating the precariousness of populations to the point of exposing them to such tragedies. In 2020, the Federal Road Safety Commission recorded over 1,500 accidents involving tanker trucks, resulting in 535 fatalities. Faced with this situation, effective strategies must be put in place to combat these scourges and improve the living conditions of Nigerians in the long term.
Source : Météo Sahel Janvier 2025
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Le début de l’année 2025 est marqué par une recrudescence des attaques terroristes qui ont fait de nombreuses victimes au Nigeria. En effet, le 4 janvier 2025, une attaque a été menée par le groupe terroriste de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) contre une base militaire située dans l’État de Borno, au nord-est du pays. Cette offensive a coûté la vie à huit soldats. L’attaque a spécifiquement visé la base militaire de Sabron Gari, à Damboa, qui a été incendiée, avec des véhicules détruits. Les assaillants, circulant en moto et en camions armés, ont mis la main sur d'importantes réserves d’armes et de munitions. L’intervention de l’armée, appuyée par des avions de chasse déployés depuis Maiduguri, la capitale régionale, a permis de neutraliser 34 terroristes et de récupérer 24 fusils AK-47 ainsi que plusieurs cartouches et munitions. Le président Bola Tinubu a salué cette intervention et a exhorté l’armée à adopter une « posture proactive » en menant une guerre sans relâche contre les groupes terroristes et les bandits.
Suite à cette attaque, le 24 janvier, l’armée a lancé une offensive terrestre contre l’ISWAP dans une zone frontalière entre les États de Borno et de Yobe. Au cours de cette opération, un attentat-suicide s’est produit, causant la mort de 27 soldats. Selon les témoignages d’un officier sous couvert d’anonymat, l’attaque est survenue vers 21h30, en pleine nuit. Les militaires, pris par surprise, n’auraient pas eu le temps de réagir lorsqu’un kamikaze, dissimulé sous un épais feuillage et muni d’explosifs, s’est jeté sur leur convoi.
La montée en puissance des attaques terroristes dans le nord-est du Nigeria illustre la gravité de la crise sécuritaire qui y sévit. Depuis la scission entre Boko Haram et l’ISWAP en 2016, une lutte acharnée pour le contrôle de la région a donné lieu à de nombreuses attaques meurtrières revendiquées par l’un ou l’autre de ces groupes. D’après les statistiques, ce conflit a déjà entraîné la mort de 40 000 personnes et déplacé environ 2 millions d’habitants en l’espace de quinze ans.
L’armée nigériane, malgré ses efforts, est régulièrement critiquée par les populations locales, qui dénoncent la répétition d’erreurs tactiques. De plus, le 11 janvier 2025, dans l’État de Zamfara, une frappe erronée de l’armée a causé la mort d’au moins 16 membres d’un groupe d’autodéfense local. De telles erreurs renforcent la méfiance des habitants du Nord, déjà confrontés aux pillages, aux enlèvements et aux exactions perpétrées par les groupes armés. La Coalition des groupes du Nord (CNG), représentée par Jamilu Aliyu, décrit une situation dramatique en ces termes : « Si ces populations ne sont pas tuées par les frappes de l’armée, elles sont tuées par les bandits. Et si ces derniers ne les tuent pas, elles finissent par être kidnappées. »
L’insécurité persistante dans le nord-est du Nigeria met en lumière les conditions de vie extrêmement difficiles des populations locales. D’ailleurs, le 12 janvier, des membres de l’ISWAP ont rassemblé des dizaines d’agriculteurs dans la localité de Dumba, située sur les rives du lac Tchad, et les ont exécutés. Selon le Commissaire à l’information de l’État de Borno, Usman Tar, « les premières conclusions indiquent qu’environ 40 fermiers ont été tués ». Toutefois, Babakura Kolo, responsable d’une milice anti-djihadiste locale, estime que ce bilan est largement sous-évalué. Il explique que les terroristes de l’ISWAP ont voulu punir les fermiers pour avoir versé de l’argent à Boko Haram afin de pouvoir cultiver leurs terres. Cette situation met en évidence la lutte pour le contrôle du lac Tchad, une zone stratégique à la frontière du Niger et du Cameroun, utilisée comme sanctuaire par ces groupes pour lancer leurs offensives.
Dans ce contexte, la prolifération des groupes terroristes et des bandes criminelles continue de menacer la stabilité de la région. Le 23 janvier 2025, la justice nigériane a officiellement déclaré illégales les activités de la secte Lakurawa et d'autres groupes similaires sur l'ensemble du territoire, et en particulier dans le Nord-Ouest et le Centre-Nord. La loi sur la prévention du terrorisme permettra désormais de sanctionner plus sévèrement, non seulement, les membres de ces groupes, mais aussi leurs informateurs et toute personne leur apportant un soutien logistique.
Enfin, la crise sécuritaire au Nigeria est multiscalaire, avec des implications politiques et économiques. Ainsi, le 18 janvier, dans l’État du Niger, un camion-citerne transportant du carburant a explosé, provoquant la mort de 98 personnes. Ce véhicule, transportant 60 000 litres d’essence, s’est renversé à la jonction de Dikko, entre Abuja et Kaduna. En tentant de transvaser le carburant dans un autre camion-citerne, le liquide a pris feu au contact d’un groupe électrogène, provoquant la mort de dizaines de personnes, dont certaines s’étaient précipitées pour récupérer l’essence répandue au sol. La crise économique actuelle, marquée par la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires, accentue la précarité des populations au point de les exposer à de tels drames. En 2020, la Commission fédérale de la sécurité routière a recensé plus de 1 500 accidents impliquant des camions-citernes, faisant 535 victimes. Face à cette situation, des stratégies efficaces doivent être mises en place pour lutter contre ces fléaux et améliorer durablement les conditions de vie des nigérians.
Source : Sahel weather January 2025
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The news from Niger in January 2025 was marked by the country's departure from the ECOWAS zone, along with Mali and Burkina Faso. As of January 29, these three countries are no longer officially members of the common community space, thus confirming their anchorage in the ESA. This decision was well received by the people of Niger, so much so that thousands of people demonstrated in Niamey to celebrate Niger's exit from ECOWAS. Gathered at the mythical "Place de la concertation" in front of the National Assembly, the demonstrators were keen to show their support for the junta's historic decision.
Meanwhile, on January 11, the press reported the kidnapping of a 73-year-old Austrian woman living in the Saharan city of Agadez. According to several sources, she had been threatened for some time by unidentified individuals. Armed individuals infiltrated her home, grabbed her and disappeared with her, according to eyewitness accounts. Many observers have accused the JNIM, which operates in the area with the same modus operandi. The terrorist organization, for its part, denied these accusations in a public statement. In fact, the al-Qaeda branch denies having played any role in the kidnapping of Eva Gretzmacher, a humanitarian actress and human rights defender for 30 years. The search for her is still underway, and support is growing.
Generally speaking, the security situation is increasingly worrying, especially in the north of the country, as are the rights and freedoms of citizens. On January 18, the editor-in-chief of the private channel Canal 3 was arrested and placed in police custody for "violating the rules of ethics and deontology". The Ministry of Communication decided to suspend the channel for broadcasting information on the performance of the current government. This suspension has been denounced by civil society and NGOs such as Reporter Sans Frontières, who see it as an abusive decision and are calling on the current regime to lift the sanctions.
On the diplomatic front, the situation does not seem to be going well. At the beginning of this month, tensions between Benin and Niger escalated with General Tiani's thunderous statements accusing his Beninese counterpart of serving as a rear base for terrorists and wanting to "destabilize" his country. Since these events, entry to and exit from the country have been increasingly filtered in order to further reinforce security. New rules were enacted with the adoption of the ordinance made public on January 13, 2025 by the Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (National Council for the Safeguard of the Homeland), which governs the entry, stay and movement of foreigners in Niger. On the subject of migratory flows, more than 600 migrants were expelled from Libya to Niger on the night of January 3 to 4 by Libyan forces. This situation has exacerbated the migratory crisis, and has the public and authorities even more worried about the fate of these returning migrants.
On January 6, the President of the Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (National Council for the Safeguard of the Homeland) signed a decree temporarily revoking the nationality of two people for various offences provided for and sanctioned by law. The individuals in question are suspected of "activities likely to disrupt public peace and security, production and dissemination of data likely to disrupt public order, and racist, regionalist, ethnic, religious and xenophobic statements".
Source : Météo Sahel Janvier 2025
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L’actualité nigérienne au mois de janvier 2025 a été marquée par le départ du pays de l’espace CEDEAO avec le Mali et le Burkina Faso. A partir du 29 janvier, ces trois pays ne sont plus officiellement membres de l’espace communautaire commun ; ce qui est de nature à acter leur ancrage dans l’AES. Cette décision a été bien accueillie par les populations nigériennes si bien que des milliers de personnes ont manifesté à Niamey pour célébrer la sortie du Niger de la CEDEAO. Rassemblés à la mythique “Place de la concertation” devant l’Assemblée nationale, les manifestants ont tenu à apporter leur soutien à la junte à propos de la décision historique.
Pendant ce temps, le 11 janvier dernier, la presse fait état d’un enlèvement d’une Autrichienne de 73 ans vivant dans la cité saharienne d’Agadez. Selon plusieurs sources, elle subissait des menaces depuis quelque temps de la part d’individus non identifiés. Ainsi, des individus armés ont infiltré son domicile et l’ont cueillie avant de disparaître avec elle d’après des témoignages. Beaucoup d’observateurs ont accusé le JNIM qui sévit dans cette zone avec le même mode opératoire. L’organisation terroriste a, pour sa part, tenu à démentir ces accusations à travers un communiqué rendu public. En effet, la branche affiliée à Al-Qaïda nie avoir joué un rôle dans le kidnapping de Eva Gretzmacher, actrice humanitaire et défenseure des droits humains depuis 30 ans. Les recherches sont toujours en cours pour la retrouver et les soutiens se multiplient.
De manière générale, la situation sécuritaire est de plus en plus inquiétante surtout au nord du pays, de même que les droits et libertés des citoyens. Le 18 janvier dernier, le rédacteur en chef de la chaîne privée Canal 3 a été interpellé et placé en garde à vue pour « violation des règles d’éthique et de déontologie ». Le Ministère de la communication a décidé de suspendre la chaîne qui a diffusé des informations sur les performances de l’actuel gouvernement. Cette suspension a été dénoncée par la société civile et des ONGs comme Reporter Sans Frontières qui y voient une décision abusive et demande à l’actuel régime de lever les sanctions.
Sur le volet diplomatique, la situation ne semble pas au beau fixe. Au début de ce mois, les tensions entre le Bénin et le Niger se sont aggravées avec les déclarations tonitruantes du Général Tiani accusant son homologue béninois de servir de base arrière à des terroristes et de vouloir « déstabiliser » son pays. Depuis ces évènements, les entrées et sorties du pays sont de plus en plus filtrées en vue de renforcer davantage la sécurité. Ainsi, de nouvelles règles ont été édictées avec l’adoption de l’ordonnance rendue publique le 13 janvier 2025 qui a été adoptée par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie qui encadre les conditions d’entrée, de séjour et de circulation des étrangers au Niger. D’ailleurs, au sujet des flux migratoires, plus de 600 migrants ont été expulsés de la Libye vers le Niger dans la nuit du 3 au 4 janvier par les forces libyennes. Cette situation vient empirer la crise migratoire et inquiète davantage les populations et les autorités quant au sort à réserver à ces migrants de retour.
Le 6 janvier, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie a signé un décret portant déchéance provisoire de la nationalité de deux personnes pour diverses infractions prévues et sanctionnées par la loi. Il s’agit de personnes qui sont soupçonnées de “mener des activités susceptibles de perturber la paix et la sécurité publique, de production et diffusion de données de nature à troubler l’ordre public, de propos à caractère raciste, régionaliste, ethnique, religieux et xénophobe”.