Sacré-Coeur 3 – BP 15177 CP 10700 Dakar Fann – SENEGAL.
+221 33 827 34 91 / +221 77 637 73 15
contact@timbuktu-institute.org
Sacré-Coeur 3 – BP 15177 CP 10700 Dakar Fann – SENEGAL. +221 33 827 34 91 / +221 77 637 73 15
contact@timbuktu-institute.org
Source : Météo Sahel Novembre 2024
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
Les législatives anticipées du 17 novembre se sont soldées par une large victoire du parti au pouvoir. Selon la Commission nationale de recensement des votes (CNRV), le Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité) a obtenu 54,97% des suffrages et remporté le vote dans 47 des 54 circonscriptions électorales du pays. De fait, la liste conduite par le Premier ministre Ousmane Sonko obtient 130 des 165 sièges du Parlement. En outre, la coalition Takku Wallu (« S’unir pour sauver ») dirigée par l’ancien président Macky Sall est arrivée en deuxième position avec 16 sièges. La troisième marche du podium est revenue à la coalition Jamm Ak Njarign (« Paix et Prospérité ») de l’ex Premier ministre Amadou Ba, avec 7 députés. Avec cette nouvelle architecture de cette 15ème législature, El Malick Ndiaye, est élu nouveau président de l’Assemblée Nationale. Précédemment ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, il a donc dû démissionner pour occuper le perchoir du Parlement.
Dans des entretiens accordés le 28 novembre à l'Agence France Presse et France 2, le président Diomaye Faye a estimé que la présence militaire française était incompatible avec la souveraineté de son pays. « Le Sénégal est un pays indépendant, c'est un pays souverain et la souveraineté ne s'accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain », a-t-il déclaré. Toutefois, le chef de l’État a précisé que le Sénégal ne s’inscrit pas dans une démarche de « rupture » mais plutôt dans la recherche d’un « partenariat rénové » avec l’ex-puissance coloniale. Par ailleurs, il a par la même occasion, salué comme un « grand pas » la reconnaissance par la France, du massacre de Thiaroye en 1944, dans une lettre transmise par le président français Emmanuel Macron.
Dans ce contexte, la commémoration du massacre a fait l’objet d’une grande solennité au cimetière militaire de Thiaroye. A l’occasion du 80ème anniversaire du « massacre », le président Diomaye Faye a pris cinq mesures phares pour « restaurer la mémoire et la dignité » des tirailleurs sénégalais. Au nombre de celles-ci : un mémorial à l’honneur des tirailleurs à Thiaroye, un centre de documentation et de recherche dédié « pour conserver la mémoire » de ces soldats africains, l’enseignement de cette histoire dans les curricula éducatifs, le baptême de rues et places aux noms des soldats disparus et la journée du tirailleur désormais fixée le 1er décembre.
En interne, l’actualité a été également rythmée par un mouvement d’humeur des étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor contre leurs conditions d’existence dans le campus. « Nous avons décidé (…) d’une grève illimitée avec un blocage total des cours pour réclamer l’achèvement des chantiers des amphithéâtres, à l’arrêt depuis 2015 », a déclaré le coordonnateur des étudiants, Khadim Diène. Selon lui, leur université « est la seule à n’avoir qu’un seul restaurant fonctionnel, en plus d’un pavillon de mille lits qui tarde à être livré depuis deux ans ». Lors d’une marche de protestation, trois véhicules du rectorat de l’université ont été incendiés, les étudiants ayant finalement été dispersés. D’ailleurs, une vidéo où l’on voit un véhicule des forces de l’ordre foncer sur les étudiants a fait le tour des réseaux sociaux. Par la suite, le Recteur de l’université a annoncé sa fermeture « jusqu’à nouvel ordre. » Réagissant à la situation, le Président Faye a demandé au gouvernement un « plan d’urgence (…) pour la livraison, selon un calendrier maîtrisé, de tous les chantiers relatifs aux amphithéâtres, salles de cours, restaurants et pavillons engagés par l’État dans les universités publiques », renseigne un communiqué du conseil des ministres.
Côté diplomatie, le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye s’est entretenu par téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine. Pendant cet échange, le président sénégalais a été invité en Russie, où il se rendra en début d’année prochaine. Une occasion d’échanger sur les relations bilatérales et les projets économiques communs entre les deux pays. En juillet dernier, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov avait d’ailleurs été reçu par le président sénégalais et la ministre des Affaires étrangères Yassine Fall.
En outre, les douanes de Koungheul ont, le 25 novembre, une nouvelle fois annoncé la saisie de 235 kilos de cocaïne « en provenance d'un pays limitrophe ». Ce dernier développement remet en lumière la problématique du Sénégal devenu plaque tournante du trafic de drogue en Afrique de l'Ouest. Dans le même temps, l’ancien parlementaire Moustapha Diakhaté a été condamné à deux mois ferme de prison suite à des déclarations jugées injurieuses contre les électeurs du parti au pouvoir, le Pastef.
Source : Sahel weather October 2024
Download the full Sahel weather report
Since 2021, northern Togo, which borders Burkina Faso, has faced recurrent incursions by terrorists affiliated to the Groupe de soutien à l'Islam et aux Musulmans (GSIM) or the Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Despite the efforts of the defense and security forces to counter these attacks in the Savanes region, two terrorist attacks were recorded within two weeks of each other, resulting in loss of life and material damage. This situation is worrying the local population, as one resident of the Kpendjal-Ouest area told RFI: “Not a week goes by without an incident, it's impossible”. The recurrence of attacks in the north of the country has made this region the epicenter of irruptions by armed jihadist groups. These incidents are increasing the number of internally displaced persons (IDPs), leading to a humanitarian and socio-economic crisis for populations who have fled their villages. On the political front, the opposition platform Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) continues to demand that “light be shed” following the public meeting organized at the headquarters of the African Peoples' Democratic Convention, where Togolese and African political figures were injured.
Source : Météo Sahel Octobre 2024
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
Depuis 2021 le nord du Togo, frontalier au Burkina Faso est confronté à des incursions récurrentes de terroristes affiliés au Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) ou encore à l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Malgré les efforts des forces de défense et de sécurité pour contrer ces attaques dans la région des Savanes, deux attaques terroristes ont été notées à deux semaines d’intervalle, faisant des pertes en vie humaines et des dégâts matériels. Cette situation préoccupe les populations comme en témoigne un habitant de la zone de Kpendjal-Ouest en ces termes au micro de RFI « il ne se passe pas une semaine sans incident, c’est impossible ». La récurrence des attaques dans le nord du pays fait de cette région l’épicentre des irruptions des groupes armés djihadistes. Ces incidents augmentent le nombre des déplacés internes et entraînent une crise humanitaire etsocio-économique entre autres pour les populations qui ont fui leurs villages. Sur le plan politique, la plateforme d’opposition Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) continue d’exiger que « la lumière soit faite » à la suite de la réunion publique organisée à la permanence de la Convention démocratique des peuples africains, où des personnalités politiques togolaises et africaines ont été blessées.
Source : Sahel weather October 2024
Download the full Sahel weather report
Last month, Abidjan formally denied the Burkinabe authorities' accusations of a desire to destabilize their country. As a reminder, the military authorities had openly accused Côte d'Ivoire of participating in a campaign to destabilize their country. Following the Council of Ministers meeting at the end of September, government spokesman Amadou Coulibaly reassured the population: “Côte d'Ivoire is a land of hospitality, a land of welcome (...). It has no intention of doing so, since, in any case, it is here that all countries experiencing difficulties see their nationals come” (press release) The north of Côte d'Ivoire recently welcomed a number of refugees from Burkina Faso, notably the Peuls. There are more than 6,000 of them, and they have left their belongings and livestock behind to settle in accommodation sites. According to one of them, “(...) We have been well received, we feel good here”. This part of Côte d'Ivoire has become a “resettlement site” for migrants who left Burkina Faso for security reasons. This calls for greater vigilance, particularly in the fight against terrorism. As a reminder, the Chargé d'Affaires of the Côte d'Ivoire Embassy in Ouagadougou was recalled by the Director of Cabinet of the Minister of Foreign Affairs, without the Ivorian authorities being informed.
Gbagbo and the AES....
A number of political events also marked the news in Côte d'Ivoire during the month of October. The possibility of the outgoing President standing for re-election continues to cause controversy among observers and the political class. According to Laurent Gbagbo, the current President has blatantly violated the Constitution by seeking a fourth term. He called it a “horror”, given that the country's laws limit the number of terms to two. Despite his confused position on whether or not to participate, Gbagbo is still determined to play a certain role in the forthcoming presidential elections, by standing as a candidate like the others. Among other things, he promises to improve relations between Côte d'Ivoire and the ESA if he is promoted to the country's head of state. He is thus positioning himself as a candidate who supports the military in Ouagadougou, despite the accusations of destabilization levelled at Houphouët's country. Furthermore, one of his relatives has been kidnapped by unidentified individuals. According to a press release from the Parti des Peuples Africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI), Charles Rodel Dosso was kidnapped from his home in front of his family. They accused the current regime of using “dictatorial drift” to muzzle the opposition since its accession to the supreme magistracy.
Many observers and members of civil society continue to call for peace and calm to ensure peaceful elections. Meanwhile, political parties are urging people to register en masse for the elections, to ensure a high turnout. In Côte d'Ivoire in October, the figures for voter registration were worrying: 1 in 3 people were not registered, and 4 million people of voting age were not on the electoral roll. This is what prompted political players and members of civil society to call for an extension of the deadline. On the ground, however, there was no great rush, which prompted the authorities to extend the deadline to November 17. This measure is designed to encourage Ivorians to register en masse.
Dialogue and suspicion...
At the same time, rivalries and internal upheavals are noted on both sides. On the side of the government, Alassane Dramane Ouattara (ADO) has instructed his high representative to initiate mediation within the party in the regions. The aim of this mission is to put an end to internal quarrels and maintain cohesion between militants. On the opposition side too, mediation missions have been launched to reconcile positions. Indeed, on October 3, elected representatives of the Parti Démocratique de Côte d'Ivoire organized a lunch for the two main protagonists - Tidjane Thiam and Jean-Louis Billon - to reconcile. The aim of the meeting was to convince the former Ivorian Trade Minister to abandon his bid to run in the next presidential election. At the same time, points of contention were raised between the opposition and the Independent Electoral Commission. The October 2 meeting on the revision of the electoral roll, attended by the political class and the opposition, led to heated debates. Many observers do not trust the Independent Electoral Commission to organize free and transparent elections.
Meanwhile, a problem that rocked the University caught the attention of the authorities during the month. On October 30, the government issued a decree to dissolve student union associations following the scuffles that took place on university premises, with all the attendant damage. In fact, a raid on the site resulted in the seizure of a large arsenal of edged weapons that had been stockpiled for the purpose of “committing crimes and spreading disorder” within the campus and even off-campus. This situation is worrying people in this pre-electoral period, where violence is increasingly noted.
Source : Météo Sahel Octobre 2024
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
Le mois dernier, Abidjan a formellement démenti les accusations des autorités burkinabé de volonté de déstabilisation de leur pays. Pour rappel, les autorités militaires avaient ouvertement accusé la Côte d’Ivoire d’avoir participé à une campagne de déstabilisation de leur pays. A l’issue du conseil des ministres fin septembre, Amadou Coulibaly porte-parole du Gouvernement avait rassuré la population en ces termes : "La Côte d'Ivoire est une terre d'hospitalité, une terre d'accueil (…). Elle n'a pas l'intention de le faire, puisque, dans tous les cas, c'est ici que tous les pays qui ont quelques difficultés voient leurs ressortissants venir" (communiqué) Le nord de la Côte d’Ivoire a accueilli récemment plusieurs réfugiés venus du Burkina notamment des Peuls. Ils sont plus de 6000 et ont laissé derrière eux biens et bétails pour s’installer dans les sites d’hébergement. D’après un des leurs, “(...) On a été bien accueilli, on se sent bien ici”. Cette partie de la Côte d’Ivoire est devenue un “site de recasement” pour des migrants qui ont quitté le Burkina pour des raisons sécuritaires. Ce qui appelle à plus de vigilance notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Pour rappel, la chargée d’affaires de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Ouagadougou a été rappelée par le Directeur de cabinet du Ministre des affaires étrangères sans que les autorités ivoiriennes ne soient informées.
Gbagbo et l’AES….
Quelques événements politiques ont aussi marqué l’actualité de la Côte d’Ivoire de ce mois d’octobre. L’éventualité d’une candidature du Président sortant continue de semer la polémique chez observateurs et la classe politique. Selon Laurent Gbagbo, l’actuel Président aurait manifestement violé la Constitution en voulant solliciter un quatrième mandat. Il a traité d’horreur” ce mandat de trop puisque les textes du pays limitent à deux le nombre de mandats. Malgré sa situation confuse sur sa participation ou non, Gbagbo est toujours déterminé à jouer un certain rôle dans ces présidentielles à venir en étant candidat comme les autres. Il promet, entre autres, d’améliorer les relations entre la Côte d'Ivoire et l'AES s’il est promu à la tête du pays. Il se positionne ainsi comme un candidat qui soutient les militaires à Ouagadougou malgré les accusations de déstabilisation indexant le pays de Houphouët. Par ailleurs, un de ses proches a été enlevé par des individus non identifiés. D’après le communiqué du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), Charles Rodel Dosso a été kidnappé à son domicile devant les membres de sa famille. Ils ont ainsi accusé le régime actuel de verser dans la “dérive dictatoriale” pour museler l’opposition depuis son accession à la magistrature suprême.
Beaucoup d’observateurs et membres de la société civile continuent d’appeler à la paix et au calme pour des élections apaisées. Pendant ce temps, des partis politiques incitent les populations à s'inscrire massivement sur les listes électorales pour une grande participation. Rappelons qu’en Côte d’Ivoire, en octobre, les chiffres relatifs aux inscriptions sur les listes électorales sont inquiétants : 1 personne sur 3 n’est pas déclarée à l’état civil, 4 millions en âge de voter ne sont pas sur les listes électorales. C’est ce qui avait poussé d’ailleurs des acteurs politiques et des membres de la société civile à demander une prorogation de la date butoir. Il est à noter, sur le terrain, qu’il n’y a pas eu un grand rush, ce qui a poussé les autorités à repousser la date limite jusqu’au 17 novembre prochain. Cette mesure vise à inciter les ivoiriens à s’inscrire massivement sur les listes électorales.
Dialogue et soupçons …
Au même moment, des rivalités et des remous internes sont notés de part et d’autre. Du côté du pouvoir, Alassane Dramane Ouattara (ADO) a instruit son haut représentant d’enclencher des médiations dans le parti à l'intérieur des régions. Cette mission a pour objectif de mettre un terme aux querelles internes afin de maintenir la cohésion entre militants. Du côté de l’opposition également, des missions de médiation sont initiées pour rapprocher les positions. En effet, des élus du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire ont organisé, le 3 octobre dernier un déjeuner pour que les deux principaux protagonistes - Tidjane Thiam et Jean-Louis Billon - se réconcilient. L’objectif de cette rencontre était de convaincre l’ex-ministre ivoirien du Commerce de renoncer à se présenter à la prochaine présidentielle. Dans le même temps, des points de discorde ont été soulevés entre l’opposition et la Commission indépendante chargée d’organiser les joutes électorales. Des débats houleux ont eu lieu lors de la rencontre du 2 octobre au sujet de la révision de la liste électorale avec la participation de la classe politique et de l’opposition. Beaucoup d’observateurs n’ont pas confiance en la Commission Électorale Indépendante pour l’organisation d’élections libres et transparentes.
Pendant ce temps, un problème ayant secoué l’Université a retenu l’attention des autorités durant ce mois. Le 30 octobre dernier, le gouvernement a sorti un décret visant à dissoudre les associations syndicales d’étudiants suite aux échauffourées qui ont eu lieu dans l’enceinte de l’université avec son lot de dégâts. En effet, une descente sur le terrain a permis de saisir un important arsenal d’armes blanches qui étaient stockées afin de “commettre des crimes et semer le désordre” au sein du campus et même hors du campus. Cette situation inquiète les populations en cette période pré-électorale où la violence est de plus en plus notée.
Source : Sahel weather October 2024
Download the full Sahel weather report
The historic relationship between Senegal and Mauritania has been strengthened by the discovery of gas on the maritime border in 2015. This marked a new page in the history of the two countries. Since then, the authorities of both countries have stepped up their meetings and exchanges, as demonstrated by the first Mauritanian-Senegalese Economic Forum (FESM) held in Dakar from September 30 to October 1. At this meeting, Mr. Mohamed Mohamed Maalamine Khaled, Minister of Energy and Petroleum, expressed his complete satisfaction with the significant progress made on the “Grand Ahmeyim” or “Tortue” joint gas project between Mauritania and Senegal, and made public the 95% progress rate, which should enable the first gas to be produced in 2025. Another reassuring aspect of this cooperation is the involvement of the Organization for the Development of the Senegal River (OMVS), which is responsible for the hydroelectric aspect.
In addition to joint economic opportunities, this gas project, signed six years ago, strengthens cooperation ties between the two neighboring countries. The Mauritanian-Senegalese Economic Forum (FESM), attended by Senegal's Minister of Energy, Oil and Mines and his Mauritanian counterpart, Mohamed Mohamed Maalainine Khaled, is part of this process.
As for domestic politics, past presidential elections have clearly demonstrated the weakness of the opposition due to its fragmentation in the face of a ruling party that has federated several political forces around itself. With a view to strategic reorganization, Biram Dah Abeid of the Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) and Mohamed Ould Maouloud of the Union des Forces de Progrès (UFP) expressed their desire to strengthen their political cooperation and the unity of the anti-system opposition. This common wish became a reality on October 10, when a UFP delegation led by Maouloud visited the headquarters of the “anti-system” coalition headed by abolitionist leader Dah. Following discussions behind closed doors, the two leaders organized a press conference to publicly demonstrate their good understanding, despite accusations from both sides during the media war that accompanied the presidential elections.
However, political issues aside, Mauritania, like its Senegalese neighbor, had to cope with a sudden rise in the river's water level, which led to flooding, directly impacting riverside communities by rendering them uninhabitable, and causing extensive material damage. The government's response was swift, as the Ministerial Committee responsible for monitoring implementation of the National Emergency Response Plan met under the chairmanship of Prime Minister Mokhtar Diay to provide an effective response to the scale of the disaster. As a result, the first action taken was to send a government delegation to the disaster site, bearing the President's message of solidarity, while assessing the extent of the damage. In addition to promises to distribute food and medical care, temporary shelters were set up to accommodate the displaced.
In order to avoid future flooding due to the rising river, the government is working to strengthen early warning systems and hydraulic infrastructures.
Source : Météo Sahel Octobre 2024
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
Les relations historiques entre le Sénégal et la Mauritanie sont renforcées par la découverte du gaz sur la frontière maritime, en 2015. Cette donne marque une nouvelle page dans l’histoire des deux pays. Dès lors, les autorités des deux pays multiplient leurs rencontres et leurs échanges, comme en témoigne le premier Forum Économique Mauritanien-Sénégalais (FESM) tenu à Dakar du 30 septembre au 1er octobre. Lors de cette rencontre, Mr Mohamed Mohamed Maalamine Khaled, ministre de l’Energie et du Pétrole, a informé de son entière satisfaction quant aux avancées significatives du « Grand Ahmeyim » ou « Tortue », projet de gaz commun entre la Mauritanie et le Sénégal et a rendu public le taux d’avancement de 95% ; ce qui devrait permettre de s’acheminer vers une première exploitation en 2025. L’un des faits rassurants de cette coopération est également l’implication de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) qui doit assurer l’aspect hydroélectrique.
Au-delà des opportunités économiques communes, ce projet gazier, signé il y a six ans, renforce les liens de coopération entre les deux pays voisins. Le Forum Économique Mauritanien-Sénégalais (FESM) qui a vu la participation du Ministre sénégalais de l’Énergie, du Pétrole et des Mines et son homologue mauritanien, Mohamed Mohamed Maalainine Khaled, entre dans cette logique.
Quant à la question de politique intérieure, les élections présidentielles passées ont manifestement démontré la faiblesse de l’opposition due à son éclatement devant un parti au pouvoir qui a fédéré autour de lui plusieurs forces politiques. En vue d’une réorganisation stratégique, Biram Dah Abeid du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et Mohamed Ould Maouloud de l’Union des Forces de Progrès (UFP) ont manifesté leurs volontés de raffermir leur coopération politique et l’unité de l’opposition antisystème. Ce souhait commun s’est concrétisé ce 10 octobre à travers la visite d’une délégation de l’UFP dirigée par Maouloud au siège de la coalition « anti-système » dont le leader abolitionniste, Dah est la tête de file. À la suite des échanges à huis clos, les deux responsables ont organisé une déclaration à la presse afin d’afficher publiquement leur bonne entente malgré les accusations de part et d’autre durant la guerre médiatique qui a accompagné les élections présidentielles.
Cependant, en dehors des aspects politiques ayant largement fait actualité, La Mauritanie, tout comme son voisin sénégalais, a fait face à la soudaine montée des eaux du fleuve a qui entraîné des inondations, impactant directement les localités riveraines en les rendant inhabitables, et causant plusieurs dégâts matériels. Dès lors, l’intervention du Gouvernement ne s’était pas faite attendre car le Comité ministériel chargé du suivi de la mise en œuvre du Plan national d’intervention d’urgence s’était réuni sous la présidence du Premier ministre Mokhtar Diay afin de donner une réponse efficace à la dimension de la catastrophe. De ce fait, le premier acte posé est l’envoi d’une délégation gouvernementale sur les lieux du sinistre, portant le message de solidarité du Président, tout en évaluant l’ampleur des dégâts. En plus des promesses de distribution de denrées alimentaires et de soins médicaux, des abris temporaires ont été installés pour accueillir les personnes déplacées.
En vue d’éviter de prochaines inondations dues à la montée du fleuve, le Gouvernement œuvre à renforcer les systèmes d’alerte précoce et les infrastructures hydrauliques.
Source : Sahel weather October 2024
Download the full Sahel weather report
Bilateral relations between Niger and France have entered a cycle of gradual deterioration since the military coup of July 26. After the departure of French forces and the expulsion of the French ambassador from Niger territory, the transitional government moved on to the debaptization of emblematic places in Niamey bearing French names. For Colonel-major Abdourahmane Amadou, Minister of Youth and spokesman for the current regime, these names linked to France plunge the people back into painful memories of the suffering and bullying of colonization. As a result, Avenue Charles de Gaulle now bears the name of Djibo Bakary, a political figure who made a major contribution to Niger's independence, and a plaque bearing the effigy of Thomas Sankara replaces the portrait of Parfait-Louis Monteil, a French explorer and commander. The demarcation with the French heritage is also perceptible in the change of the national anthem, the song “Lan Nigérienne” composed by the Frenchman Maurice Albert Thiriet giving way to “Pour l'honneur de la patrie”.
On the security front, however, the Transitional Government is still encountering difficulties on the ground, where attacks against the population and the defense and security forces are constantly making the news. Located 245 km from Arlit, the border town of Assamaka and surrounding areas were targeted by terrorist groups JNIM and FAL (Forces Armées Libres) on October 19. Six soldiers and one civilian were killed. In addition, the FAL is said to be led by former Minister of State Risa Ag Bola, who is currently in asylum in France. For some, this corroborates suspicions that France is supporting armed groups with the aim of halting the rise of the Alliance of Sahel States, further damaging relations between Niger and France.
In addition, on October 10, General Tiani signed a controversial decree temporarily disqualifying nine leading figures on charges of plotting against the State and the transition. The latter, no less close to the former President of the Republic, deprived of their nationality and in exile since the coup d'état, are known to have questioned the legitimacy of the Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). This decision is based on the national file adopted in September to list possible individuals linked to acts of terrorism and undermining the interests of the State. According to the NGO Human Rights, these nine “fugitives” from justice are victims of an “irregular procedure”, and see this decree as an infringement of their fundamental rights.
Source : Météo Sahel Octobre 2024
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
Les relations bilatérales entre le Niger et la France sont entrées dans un cycle de détérioration progressive depuis le coup d’État militaire du 26 juillet. Après le départ des forces françaises et l’expulsion de l’ambassadeur français du territoire nigérien, le Gouvernement de transition est passé à la débaptisation de lieux emblématiques de Niamey qui portaient des noms français. Pour le Colonel-major Abdourahmane Amadou, Ministre de la Jeunesse et porte-parole du régime en place, ces noms liés à la France replongent le peuple dans le souvenir douloureux des souffrances et des brimades de la colonisation. De ce fait, désormais, l’avenue Charles de Gaulle porte le nom de Djibo Bakary, une figure politique qui a grandement contribué à l’indépendance du Niger, et une plaque à l’effigie de Thomas Sankara remplace le portrait de Parfait-Louis Monteil qui était un explorateur et commandant français. La démarcation avec l’héritage français est perceptible aussi dans le changement de l’hymne national, le chant « Lan Nigérienne » composé par le français Maurice Albert Thiriet cède la place à « Pour l’honneur de la patrie ».
Cependant, sur le plan sécuritaire, le Gouvernement de transition rencontre encore des difficultés sur le terrain où les attaques contre les populations et les forces de défense et de sécurité ne cessent de faire l’actualité.. En effet, situé à 245 Km d’Arlit, la localité frontalière d’Assamaka et des endroits environnants ont été pris pour cible par les groupes terroristes JNIM et FAL (Forces Armées Libres) le 19 octobre. Le bilan faisait état de six militaires et un civil tués. Par ailleurs, les FAL seraient dirigées par l’ancien ministre d’État, Risa Ag Bola, qui est en asile en France. Ce qui, pour certains, corrobore les suspicions de soutien de la France aux groupes armés avec l’objectif d’arrêter la montée en puissance de l’Alliance des États du Sahel, de quoi détériorer davantage les relations entre le Niger et la France.
Par ailleurs, sous le motif d’accusations de complot contre l’État et la transition, ce 10 octobre, le Général Tiani a signé un décret controversé pour déchoir temporairement neuf personnalités. En effet, ces derniers, non moins proches de l’ancien Président de la république, privés de leur nationalité et en exil depuis le coup d’État, sont connus pour avoir remis en cause la légitimité du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Cette décision se base sur le fichier national adopté au mois de septembre en vue de lister d’éventuelles personnes en lien avec des actes de terrorisme et d’atteinte aux intérêts de l’Etat. Ces neufs déchus « considérés comme en fuite » par les autorités nigériennes, seraient victimes d’ « une procédure irrégulière » selon l’ONG Human Rights qui voit dans ce décret, une entrave aux droits fondamentaux.
Source : Sahel weather October 2024
Download the full Sahel weather report
In an open letter sent on October 7 to the President of Cameroon, the lawyer and candidate in the next presidential election, Christian Ntimbane, questioned the absence of the Head of State, Paul Biya, who had not been seen in public since the end of the last China-Africa summit held from September 4 to 6, 2024. In his press release, Christian Ntimbane commented on the absence of a president rumored to be “sometimes in Switzerland, sometimes in a bad state in a hospital in France”. He added: “If he's on vacation, say so. If he's ill, say so. A President of the Republic can fall ill.” That was all it took to launch yet another controversy about the state of health of 91-year-old Paul Biya, who has been in power for 42 years.
The following day, reports RFI, the US-based Africa Broadcasting Service (ABS), whose star presenter is an exiled Anglophone separatist leader, announced the death of Paul Biya. The authorities immediately retorted, declaring the news to be “fantasy and pure imagination”. In a press release, the Minister of Communication and Government Spokesman, René Sadi, stated that the President “granted himself a brief private stay in Europe”, but “he remains, as usual, and wherever he may be, attentive to the evolution of national life.” The Minister of Labor, meanwhile, was threatening. “In our institutions, there are mechanisms in place to prosecute this kind of person, because you don't announce the death of a head of state without making sure what's going on,” he warned. Taking the tone up a notch, Paul Atanga Nji, Minister of Territorial Administration, for his part, hammered home that “any debate on the President's state of health is henceforth formally forbidden.” An injunction that was, to say the least, little heeded by public opinion, in this case the committed rapper Xzafrane. In a track entitled “Rentre à la maison président” - which has been heard over 300,000 times - the artist questions Paul Biya's absence. Finally, the phoenix Paul Biya reappeared in Cameroon on October 21, in images broadcast by the national television station CCRTV. However, there was no statement from him, either to CPDM militants - his party - mobilized on the outskirts of the airport, or to television.
Turmoil and crises in the North
In the meantime, the situation in the north of the country is far from cheerful. Firstly, in the far north, the bridge linking the center of the town of Yagoua and working-class districts such as Kaskao and Gabara collapsed under the pressure of flooding. Secondly, the deputy mayor of the Bamenda region (north-west), Joko Frida, was kidnapped and then killed. According to a local radio station, the elected official was abducted on October 26, and her lifeless body was discovered “bathed in blood (...) in the early hours of Monday morning.” In the same region, English-speaking Cameroonian journalist Atia Tilarious Azonhwi was abducted on Friday October 25. Since the outbreak of secessionist violence in 2016, the town of Bamenda has frequently been the scene of kidnappings and murders. In addition, Bamenda is one of the major cities to have been affected by a general power cut, which occurred towards the end of the month. The cause was a major incident on the southern interconnected network, which covers six out of ten regions. The towns affected were: Yaoundé, Douala, Bamenda, Bafoussam, Bureau, Dschang, Kribi, Ebolowa and Sangmelima.
In an X published on his account, the president of the opposition MRC party, Maurice Kamto, claimed that the electoral organization Elecam (Elections Cameroon), is responsible for several shortcomings in the publication of the provisional electoral rolls. According to Kamto, more than 120,000 citizens registered on the electoral lists will not find their names on the provisional lists. This is because “the provisional electoral lists illegally transmitted to the communal branches by Elecam's General Management are different from those held by the departmental branches”, he claims. He added: “This is a violation of electoral law, which seriously affects the protected rights of registered voters and directly influences the exercise of their right to vote.