Sacré-Coeur 3 – BP 15177 CP 10700 Dakar Fann – SENEGAL.
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A l’occasion de la visite de la Ministre fédérale Allemande des Affaires étrangères au Sénégal, Mme. Annalena Baerbock, les 15 et 16 juillet 2024, un panel a été organisé en l’honneur à cette dernière au Goethe Institut Dakar. Le Timbuktu Institute, en tant que think tank régional, leader sur les questions de paix et sécurité, a été invité à partager son expérience sur les problématiques de stabilité régionale, en mettant l’accent sur la contribution des femmes et des jeunes dans la résolution des conflits et la préservation de la démocratie. C’est la Directrice-pays du Timbuktu Institute Sénégal, Mme. Yague Samb, qui a représenté l’institut à cet évènement en sa qualité de chercheure ayant sillonné nombre de pays dans la sous-région et interagi avec divers acteurs féminins et des jeunes dans les zones de crise. La directrice-pays a axé sa présentation d’abord sur la question juvénile, puis sur celle féminine, relativement à la question de la stabilité régionale.
Tout d’abord, elle est partie du postulat que la jeunesse africaine, contrairement aux thèses qui la cantonnent dans un carcan de « fardeau » ou de « bombe démographique », peut représenter une chance si elle est bien éduquée et capacitée. Mais, pour la chercheure, il ne peut être nié le fait que cette même jeunesse se considère elle-même comme vulnérable par rapport à la radicalisation et à l’extrémisme violent (EV). En effet, selon nombre de populations sahéliennes, à l’image de celle de la région de Zinder au Niger où l’institut a conduit l’une des premières études de perception sur la question, les jeunes seraient tentés par l’extrémisme violent en raison de leur situation de chômage (selon 43,5%), de précarité sociale (42,5%) et d’abandon scolaire (13%). Dans une démarche visant à cartographier les facteurs de vulnérabilité à ces phénomènes, les tendances observées au Niger se sont confirmées au niveau de la Grande banlieue de Dakar au Sénégal (2016), à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, plus précisément dans les deux Rosso qui jouxtent les deux pays (2018), dans la frontière sénégalo-guinéenne, en l’occurrence à Vélingara et Labé (2021), dans le Sud-est du Sénégal, autrement dit dans les régions de Kédougou et de Tambacounda (2024).
Les études ont montré que la radicalisation est un phénomène multifactoriel et qu’au-delà de la dimension idéologique, les frustrations socioéconomiques sont des facteurs importants de radicalisation des jeunes. Autrement dit, les niches de radicalisation violente se trouvent dans l’intersection de facteurs de fragilités que sont les facteurs incitatifs ou causes structurelles (chômage, inégalité, corruption, etc.), les facteurs attractifs ou motivations de l’individu (désir d’aventure, la recherche d’une identité, des motivations matérielles, la peur des répercussions par des groupes d’EV, etc.) et ce que l’on appelle les facteurs de processus ou protecteurs présents dans une communauté. Dans une démarche prospective et préventive, l’institut Timbutku a recueilli de la jeunesse, du moins sénégalaise, dans le cadre de l’étude sur les facteurs de radicalisation et la perception du terrorisme chez les jeunes dans la grande banlieue de Dakar, que le principal antidote à la radicalité menant à l’EV est de lui assurer un emploi. Ainsi, au titre des solutions face aux vulnérabilités dont les jeunes font face, il semble important, selon l’experte du Timbuktu Institute, de renforcer les politiques d’inclusion socioéconomique, corriger les injustices sociales dont ils se disent victimes, miser sur l’éducation, tout en renforçant ce capital humain.
Ensuite, son intervention a mis l’accent sur l’implication des femmes dans la résolution des conflits. En effet, la question féminine est intimement liée à celle juvénile, en ce sens que ces deux couches sont naturellement considérées comme faisant partie des plus vulnérables. L’exemple des déplacées internes de Sénou (Bamako), approchées par les chercheures du Timbuktu Institute, dès 2017, à travers l’étude « Femmes, prévention et lutte contre l’EV au Mali » est assez patent pour justifier la complexité de la situation féminine dans ce contexte de crise. En effet, ces femmes ayant vécu dans leur chair le conflit du Nord Mali, regrettent leur défaut d’implication dans les initiatives de prévention et de résolution des conflits. Mais, par-dessus tout, les femmes étaient aux avant-gardes de la lutte contre l’extrémisme, notamment en Afghanistan, en Algérie dans les années 90, mais aussi à Tombouctou. Elles disposent de prédispositions à détecter les signaux de radicalité des jeunes, à l’image des femmes déplacées de Sénou qui ont soutenu à 55,6% avoir déjà vu des cas de jeunes radicalisés dans leur quartier ou dans leur entourage immédiat.
Cependant, bien que fortes de ces potentiels, les femmes continuent de rencontrer de nombreux défis qui entravent leur épanouissement socioéconomique. Dans ce sillage, le Timbuktu Institute a conduit, récemment, une étude préliminaire sur les obstacles et solutions à l’inclusion socio-économique des femmes des pays de l’ex G5-Sahel. Cette étude est sanctionnée de rencontres avec des entrepreneures de la région qui ont réfléchi sur la question de l’entreprenariat féminin et listé un certain nombre d’obstacles qui se dressent contre elles.
La toute dernière rencontre s’est tenue à Dakar fin juin 2024, où il est ressorti qu’au-delà de leur capacité de résilience, les femmes font face à d’innombrables barrières socioculturelles qui limitent leur accès à la terre, les difficultés d’accès au financement, les défis d’accès à l’éducation et à la formation, etc. Se pose ainsi la question de savoir si la bataille de la lutte contre l’extrémisme sous toutes ses formes est gagnée au regard de la persistance d’obstacles à l’inclusion socioéconomique des femmes ? Dans tous les cas, insiste l’experte du Timbuktu Institute, la vigilance doit être de mise, tout en capitalisant le potentiel féminin, en mettant en avant les femmes dans les initiatives de sensibilisation à l’extrémisme.
Jukumu muhimu linalofanywa na wanawake katika amani na maendeleo endelevu ya jamii za Kiafrika bila shaka ni wazi kabisa. Kinachobaki kufanywa, hata hivyo, ni kukuza na kuimarisha juhudi hii, ambayo wakati mwingine huwa inadhoofishwa au kupuuzwa. Hii ni msingi wa mradi wa “Wito wa Wanawake wa Kiafrika kwa Ajili ya Amani”. Ikiendana na Malengo ya Maendeleo Endelevu, Ajenda ya Umoja wa Afrika 2063 na Azimio la Umoja wa Mataifa 1325, mpango huu unalenga kuongeza uwezo wa wanawake wa Kiafrika kuendeleza amani na kukuza shughuli endelevu barani kote.
Sambamba na kuundwa kwa Siku ya Wanawake wa Afrika Umajumui katika Mkutano wa Wanawake wa Afrika uliofanyika jijini Dar Es Salaam tarehe 31 Julai 1962, lengo la mpango wa “Wito wa Wanawake wa Afrika kwa Ajili ya Amani” ni kwa mara tatu. Kwanza, kuimarisha jukumu la wanawake kwa kuonyesha na kuunga mkono majukumu yao ya kijamii katika michakato ya amani na maendeleo. Pili, kukuza shughuli endelevu kwa kuhamasisha mipango inayochangia uendelevu wa mazingira, kiuchumi na kijamii. Hatimaye, kuunda athari nzuri ya kiwimbi, kuhamasisha wanawake kuanzisha mabadiliko mazuri kupitia ushirikiano. Kwa kuhamasisha wanawake kupitia warsha, kampeni za uhamasishaji na mafunzo, "Wito wa Wanawake wa Kiafrika kwa Ajili ya Amani" inalenga kuunda jukwaa la umoja ambapo sauti za wanawake zinasikika na kuthaminiwa. Hii ni: 1) kuongeza ushiriki wa wanawake katika miradi ya jamii na michakato ya kufanya maamuzi, 2) kujenga uwezo wa wanawake kwa kuunda vikundi vya wanawake waliofunzwa na kuwezeshwa kuongoza amani na mipango endelevu ya maendeleo, 3) kuongeza athari za jamii kwa jamii zenye nguvu zaidi zilizojiandaa vizuri kukabiliana na changamoto za baadaye.
Ili kufanikisha hili, mpango huo unakusudia kuendelea kupitia mipango kadhaa. Kwa upande mmoja, kuunda muundo rasmi wa kuendelea shughuli kwa pamoja, kuhamasisha idadi kubwa ya wanawake kusaidia kazi ya amani, kuhakikisha mwendelezo na uendelevu wa hatua zilizofanywa, kupanua shughuli kwa nchi zote za 54 barani, kufafanua mipango ya maendeleo iliyobadilishwa na hali halisi ya ndani, na kuunda ushirikiano kati ya vyama vya wanawake ili kuongeza athari za mipango. Kwa upande mwingine, kuanzisha mipango ya ushauri na msaada wa masomo kwa mabinti, kuanzisha mipango ya kulinda na kuwawezesha wanawake na watoto katika maeneo ya migogoro, kuendeleza mipango ya kuwapotosha mabinti (na wanaume?) kujaribiwa na uhamiaji, kukuza upatanishi wa wanawake katika migogoro ya kijamii na kisiasa, kurekebisha mipango ya elimu kwa hali halisi ya kijamii na kiuchumi na kitamaduni, na kuhusisha sekta binafsi katika kusaidia mipango.
Tarehe 23 Julai 2024, ilani ya amani barani Afrika itachapishwa. Halafu tarehe 31 Julai, kampeni ya amani itazinduliwa. Kanuni ni rahisi lakini ya kiishara: vaa skafu nyeupe au vazi nyingine nyeupe tofauti na sambaza ujumbe mfupi au video kwenye mtandao wa kijamii. Lengo ni kuonyesha mshikamano na kujitolea kwa amani barani Afrika.
Kwa mpango huo, Bw. Laure Olga Gondjout
Ili kujiandikisha kwa wavuti, unaweza kubofya kiungo hiki :
https://us06web.zoom.us/webinar/register/WN_C8HGEO8YQyujNjQxbJIK_Q
The active and decisive role played by women in the peace and sustainable development of African societies certainly needs no further demonstration. What remains to be done, however, is to promote and strengthen this effort, which sometimes tends to be downplayed or invisible. This is the background to the “Appel à la Paix des Femmes d'Afrique” project. Aligned with the Sustainable Development Goals, the African Union's Agenda 2063 and United Nations Resolution 1325, this initiative aims to harness the potential of African women to foster peace and promote sustainable activities across the continent. The event, which will launch a continental initiative to increase women's commitment to peace, security and sustainable development, is also supported by the Timbuktu Institute - African Center for Peace Studies.
In line with the creation of Pan-African Women's Day at the African Women's Conference held in Dar Es Salaam on 31 July 1962, the aim of the “African Women's Call for Peace” initiative is threefold. Firstly, to strengthen the role of women by highlighting and supporting their societal roles in peace and development processes. Secondly, to promote sustainable activities by encouraging initiatives that contribute to environmental, economic and social sustainability. Lastly, to create a positive ripple effect, mobilizing women to initiate positive change through collaborations and partnerships. By mobilizing women through workshops, awareness campaigns and training, “African Women's Call for Peace” aims to create an inclusive platform where women's voices are heard and valued. This is to: 1) increase the participation of women in community projects and decision-making processes, 2) build women's capacities by creating groups of women trained and equipped to lead peace and sustainable development initiatives, 3) increase community impact for more resilient communities better prepared to face future challenges.
To achieve this, the initiative intends to develop through a number of initiatives. On the one hand, to create a formal structure to deploy activities in a coherent manner, to mobilize a large number of women to support the cause of peace, to ensure the continuity and sustainability of actions undertaken, to extend activities to all 54 countries on the continent, to elaborate development programs adapted to local realities, and to create synergies between women's associations to maximize the impact of initiatives. On the other hand, to establish mentoring and scholarship programs for young women, to set up programs to protect and empower women and children in conflict zones, to develop initiatives to dissuade young women and men tempted by emigration, to promote women's mediation in socio-political crises, to adapt educational programs to local socio-economic and cultural realities, and to involve the private sector in supporting initiatives.
July 31 also marks the start of a campaign in favor of peace. The principle is simple, but symbolic: wear a white scarf or any other distinctive white sign, and share a brief message or video on social networks. The aim is to show solidarity and commitment to peace in Africa. A manifesto of women's actions for peace in Africa will then be published.
For the initiative, Mrs Laure Olga Gondjout.
To register for the webinar, click here :
https://us06web.zoom.us/webinar/register/WN_C8HGEO8YQyujNjQxbJIK_Q
La participation active et déterminante des femmes dans la paix et le développement durable dans les sociétés africaines, n’est certainement plus à démontrer. Il reste, tout au plus, à promouvoir et renforcer cet effort, qui tend parfois à être minimisé ou invisibilisé. C’est dans ce sillage que se place le projet « Appel à la Paix des Femmes d’Afrique ». Alignée sur les Objectifs de Développement Durable, l'Agenda 2063 de l’Union Africaine et la Résolution 1325 des Nations Unies, cette initiative vise à valoriser le potentiel des femmes africaines, pour favoriser la paix et promouvoir des activités durables à travers le Continent. Cet événement qui sera l’occasion de lancer une initiative continentale pour plus d’engagement des femmes pour la paix, la sécurité et le développement durable est aussi soutenue par Timbuktu Institute – African Center for Peace Studies.
Dans la droite ligne de la création de la Journée panafricaine de la Femme, lors de la Conférence de la Femme Africaine, organisée à Dar Es Salam le 31 juillet 1962, l’objectif de l’initiative « Appel à la Paix des Femmes d’Afrique », se décline suivant trois axes principaux. D’abord, renforcer le rôle des femmes en mettant en avant et en soutenant leurs rôles sociétaux dans les processus de paix et de développement. Ensuite, promouvoir des activités durables en encourageant des initiatives qui contribuent à la durabilité environnementale, économique et sociale. Enfin, créer un effet d’entraînement positif, en mobilisant les femmes pour initier des changements positifs à travers des collaborations et des partenariats. En mobilisant des femmes à travers des ateliers, des campagnes de sensibilisation et des formations, « Appel à la Paix des Femmes d’Afrique », veut créer une plateforme inclusive où les voix des femmes sont entendues et valorisées. Ceci pour : 1) augmenter la participation des femmes engagées dans des projets communautaires et processus décisionnels, 2) renforcer les capacités des femmes en constituant des groupes de femmes formées et équipées pour mener des initiatives de paix et de développement durable, 3) accroître l’impact communautaire pour des communautés plus résilientes et mieux préparées à affronter les défis futurs.
Pour ce faire, l’initiative compte se développer par le biais de plusieurs leviers. Il s’agit d’une part de créer une structure formelle pour déployer les activités de manière cohérente, de mobiliser un grand nombre de femmes pour soutenir la cause de la paix, d’assurer la continuité et la durabilité des actions entreprises, d’étendre les activités sur les 54 pays du continent, d’élaborer des programmes de développement adaptés aux réalités locales, et de créer des synergies entre les associations féminines pour maximiser l’impact des initiatives. D’autre part, il sera question d’établir des programmes de mentorat et de bourses pour les jeunes femmes, de mettre en place des programmes pour protéger et autonomiser les femmes et les enfants dans les zones de conflits, de développer des initiatives pour dissuader les jeunes femmes et les jeunes gens tentés par l’émigration, de promouvoir la médiation des femmes dans les crises socio-politiques, d’adapter les programmes éducatifs aux réalités socio-économiques et culturelles locales, et d’impliquer le secteur privé pour soutenir les initiatives.
Par ailleurs, à la date du 31 juillet, démarrera une campagne en faveur de la paix. Le principe est simple, mais symbolique : porter un foulard blanc ou tout autre signe distinctif de couleur blanche et partager un bref message ou une vidéo sur les réseaux sociaux. Le but, montrer solidarité et engagement en faveur de la paix en Afrique. Puis, par la suite, paraîtra un manifeste des actions des Femmes pour la paix en Afrique.
Pour l’initiative, M. Laure Olga Gondjout.
Pour s'inscrire au webinaire, vous pouvez cliquer sur ce lien :
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Source : Sahel weather
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The anger of the opposition and civil society remains palpable after the adoption of the new constitution promulgated on May 6, 2024. This new fundamental law establishes an honorary role for the President of the Republic and confers full executive powers on the President of the Council of Ministers. The opposition sees this as a constitutional hold-up, enabling the Gnassingbé dynasty to remain in power indefinitely. Demonstrations were organized by opposition parties and civil society organizations on June 30.
In conjunction with these constitutional challenges, the formal notice issued to the French media outlet France 24 bears witness to the tightening of state repression of foreign media.
In the space of two months, two leading French media outlets, Radio France Internationale (RFI) and France 24, have been served with formal notices by Togo's Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC). These formal notices follow accusations of disseminating false information, exacerbating tensions between the Togolese government and the international media.
Previously, on May 7, 2024, RFI received a formal notice for incorrectly reporting that a total ban on demonstrations against the Fifth Republic was in force in Togo. The HAAC quickly denied this information, pointing out that an authorized and peaceful demonstration against the Constitution had taken place on the same day. RFI was also criticized for wrongly announcing that all international media, including RFI, had been suspended from covering the legislative and regional elections on April 29.
France 24, for its part, also received a formal notice in a letter dated June 27 addressed to the Director General of France 24, for broadcasting false news and inequitable treatment of information on Togo, following the broadcast of the report entitled: "Les Maternités face au manque de personnel médical". The HAAC accused the channel of failing to respect the principles of neutrality and fairness in its treatment of information. The Togolese regulator warned France 24 that more severe measures, including a possible suspension of its broadcasting rights, could be taken if these breaches persist. These actions by the HAAC illustrate the Togolese authorities' increasing determination to control international media reporting on the country.
Finally, the arrest of a writer, activist and blogger sparked an outcry on social networks with the hashtag #JeSuisMartheFaré. As a reminder, Marthe Faré, as she is known, is in charge of Communications and Public Relations at the Agence nationale du volontariat in Togo. She was arrested and placed in police custody on June 26, 2024 following the publication on her tiktok account of a video showing a woman in distress who, according to Internet users and a lawyer at the Marseille bar, Me Mawaba Songue Balouki, is unidentifiable. The latter at the same time denounces the failings of the Togolese justice system particularly on this case, which is prosecuting Marthe Faré on the basis of article 368 of the 2015 Togolese penal code, which states: "Constitutes a violation of a person's privacy, the fact: 1) to publish or distribute private papers or recordings, a drawing, photograph, film or any other medium reproducing the image of this person without his or her consent or that of his or her beneficiaries; 2) to organize, by any means whatsoever, the interception, listening or recording of private communications, oral, optical, magnetic or other exchanges received in a private place, without the knowledge or consent of the persons in communication or the master of the premises. "
Source : Sahel weather
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Food insecurity continues to weigh heavily on certain Sahelian populations, as can be seen in Mali. This scourge, which threatens more than a million people according to the United Nations Office for Humanitarian Affairs (OCHA), fuels the motivation of armed groups who attack villages in the south (Orokoutan, Tégrou and Toukoto) to loot livestock, among other things. Faced with this situation, the President of the Transition, Colonel Assimi Goïta, visited the Sikasso region on June 22, accompanied by Minister Commissioner Redouwane Ag Med Ali, and announced the launch of the National Food Insecurity Response Plan aimed at supporting vulnerable populations, improving agricultural production and strengthening local resilience to food crises. Colonel Goïta also took the opportunity to lay the foundation stone for the University of Sikasso, a project aimed at the intellectual and economic growth of Sikasso.
Faced with the multiple challenges facing the country, the opposition has not remained inert. Indeed, the Synergie d'action pour le Mali (Action Synergy for Mali) organized a demonstration in the Malian capital, Bamako, on June 7 to denounce the high cost of living, the lack of electricity, and the management of the country by the transitional authorities since 2020. Journalist Yeri Bocoum, who had covered the event, was abducted the following day, despite having been "advised" not to cover the demonstration, which had been banned by the authorities. Similarly, the provisional detention of Hamadoun Bah has become a major political issue in Mali, bringing banking activity to a standstill for the rest of the week.
The series of arrests continued on June 20 with that of 11 Malian opponents of the transitional authorities, including presidents of political parties and movements, all signatories of a declaration published on March 31,calling for the holding of presidential elections as soon as possible, justified by a decree signed in March 2024, suspending political activities. The decree, which has been challenged before the Supreme Court, has contributed to the continuing high level of tension in the country, prompting a number of political players to denounce a biased reading of the law.
In the same vein, the video intervention by the Prime Minister, whose capacity for action vis-à-vis the military is said to be very limited, was highlighted by local observers, who noted his ambiguous and confused position. On the one hand, he aligned himself with a text openly critical of the junta, while on the other, he called for support for the head of the transition, Colonel Assimi Goïta, while denouncing attempts to pit him against the military.
Finally, the Direction de l'information et des relations publiques des armées (Dirpa), announced that several terrorists had been neutralized during operations carried out in the Sikasso region, around the Niamazana forest in the Kignan cercle and in the Tiere locality. During his visit to Ouagadougou on June 26, Colonel Assimi Goïta affirmed that Mali's security situation was under control, and that the upcoming objectives were to secure the referendum and the inter-Malian dialogue. Earlier, during his visit to Sikasso, the head of the junta made similar remarks, this time directly accusing France of seeking to destabilize the country's economy by printing counterfeit FCFA bills. The colonel added that Mali must now face three types of terrorism: armed terrorism, media terrorism (lies and fake news) "to pit us against each other" and economic terrorism."
Source : Météo Sahel juin 2024
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L’insécurité alimentaire continue de peser sur certaines populations sahéliennes, comme on peut le constater au Mali. Ce fléau qui menace plus d’un million de personnes selon le bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), alimente les motivations des groupes armés qui s’attaquent aux villages du Sud (Orokoutan, Tégrou et Toukoto) pour piller, entre autres, le bétail. Face à cette situation, le Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, s’est rendu le 22 juin dans la région de Sikasso, accompagné du Ministre Commissaire Redouwane Ag Med Ali, et a annoncé le lancement du Plan National de Réponse à l’Insécurité Alimentaire visant à soutenir les populations vulnérables, à améliorer la production agricole et à renforcer les capacités locales de résilience face aux crises alimentaires. Le Colonel Goïta a profité de l’occasion pour procéder à la pose de la première pierre de l’Université de Sikasso, projet visant la croissance intellectuelle et économique de Sikasso.
Face aux multiples défis que traverse le pays, l’opposition n'est pas restée inerte. En effet, la Synergie d’action pour le Mali a organisé dans la capitale malienne, Bamako, une manifestation le 7 juin visant à dénoncer la vie chère, l'absence d'électricité, et la gestion du pays par les autorités de transition depuis 2020. Le journaliste Yeri Bocoum, qui avait couvert l'événement, a été enlevé le lendemain, bien qu'il ait été "avisé" de ne pas couvrir cette manifestation interdite par les autorités. De même, la détention provisoire de Hamadoun Bah est devenue un enjeu politique majeur au Mali, qui a mis un coup d’arrêt sur l’activité bancaire pendant le reste de la semaine.
La série d’arrestations s’est poursuivie le 20 juin dernier par celle de 11 opposants maliens aux autorités de la Transition parmi lesquels figurent des présidents de partis et mouvement politiques, tous signataires d’une déclaration publiée le 31 mars, réclamant la tenue d’une élection présidentielle dans les meilleurs délais justifiées par un décret signé en mars 2024, suspendant les activités politiques. Ledit texte contesté devant la Cour Suprême, a contribué à la tension qui reste élevée dans le pays et suscité la réaction des nombreux acteurs politiques qui dénoncent une lecture biaisée de la loi.
Dans le même sillage des contestations, l’intervention vidéo du premier ministre dont la capacité d’action vis-à-vis des militaires serait très limitée, a été mise en lumière par les observateurs de la place et ont relevé sa position ambiguë et confuse. D’une part, il s’aligne sur un texte ouvertement critique envers la junte et de l’autre l’homme appelle au soutien du chef de la transition, le colonel Assimi Goïta, tout en dénonçant les tentatives de le dresser contre les militaires.
Enfin, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), a annoncé que plusieurs terroristes ont été neutralisés lors d’opérations menées dans la région de Sikasso, autour de la forêt de Niamazana dans le cercle de Kignan et dans la localité de Tiere. Dans ce sillage, le Colonel Assimi Goïta a affirmé lors de sa visite à Ouagadougou le 26 juin, que la situation sécuritaire du Mali était sous contrôle et que les objectifs à venir sont la sécurisation du référendum et du dialogue inter-malien. Précédemment, lors de sa visite à Sikasso, le chef de la junte a tenu des propos similaires incriminant, cette fois-ci, directement la France de vouloir déstabiliser l’économie du pays en imprimant de faux billets de FCFA. Et le colonel d’ajouter que le Mali doit dorénavant faire face à trois types de terrorismes : le terrorisme armé, le terrorisme médiatique (mensonges et fake news) “pour nous monter les uns contre les autres” et le terrorisme économique.”
Source : Sahel weather
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The beginning of June was marked by a visit to Guinea on June 4 by the head of Russian diplomacy, Sergei Lavrov, as part of his African tour. He held talks with the President of the Transition, Colonel Mamadi Doumbia, and his counterpart, the Minister of Foreign Affairs. This "express" visit consolidates the continuing good relations between the two countries.
Colonel Sadiba Koulibaly, former Chief of the General Staff of the Armed Forces and former No. 2 in the ruling junta, died in detention on June 22 as a result of cardiac arrest due to psychological trauma, according to the results of the autopsy ordered by the military justice system. This death has raised many questions, notably among one of the deceased's lawyers, Me Lancinet Diabaté, who has denounced the grey areas surrounding his sudden death.
As a reminder, General Koulibaly was sentenced on June 14 to 5 years' imprisonment by the Conakry military court for "desertion of duty and illegal possession of weapons". Subsequently, the number 2 of the CNRD was demoted to the rank of colonel and disbarred from the Guinean army for "undermining state security, misconduct and desertion". A few days later, the arrest of a French journalist working for the France Médias Monde group highlighted the persistent challenges journalists face in exercising their profession in complete freedom. The journalist in question is Simon Désiré Aimé Martin of France 24. He was arrested with a senior member of the Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) on Sunday June 30. He held a permit issued by the Haute Autorité de la Communication (HAC) on June 28 for his report on the infamous Camp Boiro, nicknamed the Auschwitz of Guineans. The two were subsequently released after consultation of the appropriate authorization.
This arrest joins the chorus of restrictions on the press and media instituted by the ruling junta. For example, a French journalist, Thomas Dietrich, was arrested in January 2024, and last May, four radio stations and a private television channel were banned for "non-compliance with the content of the specifications".
Finally, in the face of these developments, the Guinean opposition is raising its voice and denouncing the failure to respect the transition timetable by the government, which had announced its desire to remain in power until 2025. Several opposition parties, including ANAD, have threatened to organize violent demonstrations to demand a return to constitutional order. Other parties, however, take the opposite view. This is the case of the Parti de l'Espoir pour le Développement National (PEDN), whose leader Lansana Kouyaté announced that: "We remain in a state of uncertainty, but we will never use force to say that if it's not done by December 31, 2024, we'll take to the streets".
Furthermore, the former Guinean Prime Minister, no less than one of the leading figures of the Guinean opposition, who is currently being prosecuted in connection with the Air Guinée case, believes that African politics has its own realities. Exile or prison are risks that every aspiring politician must consider at one time or another. His thoughts reflect a career marked by major political challenges. "The entire people feel betrayed by this decision to stay in power. Everyone knows that these are fanciful prosecutions. This privatization operation took place in 2002, and those who worked on it are covered by the statute of limitations. They have admitted that I played no role, but the junta is not interested, because the Court for the Repression of Economic and Financial Offences (CRIEF) has been used to prosecute me. Faced with this desire to neutralize political players, I've taken my time, but you can be sure that I'll be back.
Exile or prison is one of the risks when you decide to play politics in Africa," says Cellou Dalein Diallo.
Source : Météo Sahel juin 2024
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Le début du mois de Juin a été marqué en Guinée par la visite, le 4 juin, du chef de la diplomatie russe , Sergueï Lavrov dans le cadre de sa tournée africaine. Il s’est entretenu avec le président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbia ainsi que son homologue, Ministre des Affaires étrangères. Cette visite “expresse” consolide la pérennité des bonnes relations entretenues par les deux pays.
Le Colonel Sadiba Koulibaly , ancien chef d’état-major général des armées et ex numéro 2 de la junte au pouvoir, décède en détention le 22 Juin des suites d’un arrêt cardiaque imputable à un traumatisme psychologique selon les résultats de l’autopsie ordonnée par la justice militaire. Ce décès suscite moult interrogations, notamment chez l’un des avocats du défunt, en l’occurence Me Lancinet Diabaté, dénonçant des zones d’ombres autour de sa mort soudaine.
Pour rappel, le Général Koulibaly a été condamné le 14 Juin à 5 ans de prison ferme par le tribunal militaire de Conakry pour : “désertion de poste et détention illégale d’armes ”. Subséquemment, le numéro 2 du CNRD a été rétrogradé au grade de colonel puis radié de l’armée guinéenne pour “atteinte à la sûreté de l'État, inconduite et désertion”. Quelques jours plus tard, l’arrestation d’un journaliste français du groupe France Médias Monde met en lumière les défis persistants auxquels les journalistes font face dans l’exercice de leur métier en toute liberté . Il s’agit de Simon Désiré Aimé Martin, journaliste à France 24. Il a été arrêté avec un haut cadre de l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB), le dimanche 30 Juin. Il détient une autorisation délivrée par la Haute Autorité de la Communication (HAC), le 28 Juin dans le cadre de son reportage sur le tristement célèbre camp Boiro, surnommé l'Auschwitz des guinéens. Les deux interpellés ont par la suite été libérés après consultation de l’autorisation de reportage conforme.
Cette arrestation est venue s’adjoindre au concert de restrictions à l’encontre de la presse et des médias institués par la junte régente. En illustration, Un journaliste français, Thomas Dietrich a été arrêté en janvier 2024, et en mai dernier, quatre radios et une télévision privée ont été interdites pour “non-respect du contenu du cahier des charges”.
Enfin, face à ces développements, l’opposition Guinéenne hausse le ton et dénonce le non-respect du calendrier de la transition par le gouvernement qui avait annoncé son désir de se maintenir au pouvoir jusqu’en 2025. Plusieurs partis de l’opposition dont l’ANAD ont menacé d’organiser de vives manifestations pour le retour effectif à l’ordre constitutionnel. D’autres partis sont nonobstant d’un avis contraire. C’est le cas du Parti de l’espoir pour le Développement National (PEDN) qui, par la voix de son leader Lansana Kouyaté, annonce que : “Nous restons dans un état d’incertitude mais nous n’employerons jamais la force pour dire que si c’est pas fait le 31 décembre 2024, on va descendre dans la rue”.
En outre, l'ancien Premier ministre guinéen, non moins l’une des figures de proue de l’opposition guinéenne, actuellement poursuivi dans le cadre du dossier Air Guinée, estime que la politique africaine a des réalités qui lui sont propres. L’exil ou la prison sont des risques auxquels tout aspirant à la politique doit songer un moment ou un autre. Sa pensée reflète son parcours marqué par des défis politiques majeurs. « Le peuple tout entier se sent trahi face à cette décision assumée de vouloir se maintenir au pouvoir. Tout le monde sait que ce sont des poursuites fantaisistes. Cette opération de privatisation a eu lieu en 2002 et ceux qui y ont travaillé sont couverts par la prescription. Ces derniers ont reconnu que je n’avais joué aucun rôle, mais cela n’intéresse pas la junte, car la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a été instrumentalisée pour me poursuivre. Face à cette volonté de neutraliser les acteurs politiques, j’ai pris mon temps, mais soyez certains que je vais rentrer. L’exil ou la prison, cela fait partie des risques lorsque l’on décide de faire de la politique en Afrique », a laissé entendre Cellou Dalein Diallo.