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Source : Météo Sahel juin 2024
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La crise continue de s’aggraver entre le Niger et le Bénin. Pour cause : la brouille au sujet de la réouverture de leur frontière commune dont l’issue peine à se dessiner. Particulièrement, l’arrestation de fonctionnaires nigériens au port de Sèmè-Kpodji (Bénin) est venue envenimer la situation. En effet, cinq ressortissants nigériens ont été arrêtés au port béninois après « s’être introduits sur le site sans décliner leur identité », selon le procureur spécial auprès de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme du Bénin.
En filigrane, les relations tendues entre les deux pays depuis le putsch ayant déchu l’ex-président élu Mohamed Bazoum, en juillet 2023. Puis maintenant, le bras de fer au sujet de la frontière avec le chargement du pétrole nigérien à Sèmè Kpodji via l’oléoduc géré par la société chinoise Wapco. Finalement, trois des cinq ressortissants arrêtés ont été placés sous mandat de dépôt, puis condamnés à dix-huit mois de prison avec sursis. De retour au pays, ils ont été décorés de la « Médaille de la Souveraineté Sarauniya Mangou », par le général Tiani, pour « actes hautement patriotiques [qui] méritent la reconnaissance du peuple nigérien. »
C’est dans cette optique que les anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi se sont rendus au Niger le 24 juin dernier. Objectif est d’amorcer une médiation à propos de la crise. Aucune résolution officielle n’a filtré après la fin de leur mission. Mais des sources béninoises soulignent que le général Tiani est « disponible à aller à une solution consensuelle ». Les deux médiateurs béninois doivent, par ailleurs, rencontrer le président le 1er juillet prochain.
En outre, la situation sécuritaire dans le nord du pays, désormais confrontée à la menace terroriste, continue d’évoluer vers l’incertitude. Sept soldats ont perdu la vie, le 4 juin, abattus par des hommes armés non identifiés dans le parc national de la Pendjari. Ce parc, se situant à la région frontalière avec le Burkina Faso, est l’épicentre des incursions djihadistes. A ce propos, l’armée béninoise va bientôt réceptionner des drones français Delair. Un déploiement qui s’inscrit dans le cadre de l’opération « Mirador », destinée à contrer la menace terroriste, principalement en provenance du Niger et du Burkina Faso.
Source : Météo Sahel juin 2024
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Au courant de ce mois de juin, l’actualité au Burkina Faso est marquée par la recrudescence des attaques terroristes. Après l’attaque de Mansila (nord-est) le 11 juin ayant occasionné une centaine de morts côté soldats burkinabè et plusieurs otages, des soldats maliens et mercenaires russes ont débarqué à Ouagadougou pour apporter leur soutien militaire. Ils sont composés de 80 à 120 hommes venus appuyer leurs “frères d’armes” à lutter contre le terrorisme massif dans le pays. Néanmoins, cette situation n’a pas manqué de créer de la polémique au sein même de l’armée. A en croire certaines sources, il existe des mouvements au sein des casernes pour s’insurger contre les ordres du chef de la junte. Quelques jours plus-tard, les forces armées ont neutralisé plus de 150 terroristes entre le 25 et le 26 juin avec l’opération Yamba en réponse aux assaillants qui semaient la terreur dans cette zone.
Cette recrudescence des attaques terroristes vient rejoindre une série d’incidents sécuritaires graves. En effet, des échanges de tirs ont été entendus à l’intérieur du palais le 17 mai passé et le 12 juin, un tir de roquette a occasionné deux blessés et une exfiltration du colonel Traoré et ceci sans qu’il ne se prononce. Avec ce climat d’insécurité grandissante, le silence assourdissant du colonel Traoré a fait couler beaucoup d’encre à Ouagadougou.
Par ailleurs, le président Ibrahim Traoré a reçu, dans le cadre d'une visite d'amitié, son homologue malien qui en a profité pour aborder la question du terrorisme au Sahel et a dénoncé dans la foulée ce qu’il appelle les « partenaires de façade » et saluer les partenaires qu’il a qualifiés de « sincères ». En effet, cette rencontre historique et symbolique entre les deux leaders de l’AES est la première au pays des hommes intègres depuis 2021. Ces 2 pôles du souverainisme s’éloignent de plus en plus de la France, leur partenaire historique au profit de la Russie.
De plus, la durée de la transition a été prorogée de 60 mois depuis mai passé, suite aux assises nationales en présence des forces vives de la Nation, lesquelles ont abouti à l’instauration d’une nouvelle charte. Ce qui permet au Capitaine Traoré de rester encore au pouvoir. Cependant, des enlèvements répétitifs sont constatés depuis quelques temps, avec comme cibles des acteurs de la société civile, des membres de l’opposition ou certains militaires. A titre illustratif, l’enlèvement du journaliste d’investigation Serge Oulon à son domicile avec son ordinateur et téléphone, le 24 juin passé a suscité beaucoup d’inquiétudes. D’ailleurs, le Conseil supérieur de la communication a procédé à la suspension de son journal pour une durée d’un mois.
Dans la même dynamique de réduction de l’espace médiatique et civique, la chaîne d’informations TV5Monde a été suspendue pour une durée de 6 mois sur l’ensemble du territoire. Le Conseil supérieur de la communication dit avoir : “(...) relevé des insinuations malveillantes, des propos tendancieux frisant la désinformation et des affirmations de nature à minimiser les efforts consentis par les autorités de la transition, des forces de défense et de sécurité et des populations dans l’élan de reconquête du territoire national”. Est-ce une tentative de musellement de la presse surtout celle qui essaie de mettre en lumière les manquements de la junte sur certains aspects d'intérêt national. Pour répondre aux “détracteurs de de la Transition” le premier ministre a tenu des propos menaçants : “Aucune force ne nous arrêtera”. En parallèle, en réponse au sit-in pacifique de la Coordination Nationale des Associations de la Veille Citoyenne du Burkina Faso le 25 juin dernier, le ministre des Affaires étrangères du Sénégal a tenu à apporter quelques précisions : “Contrairement à des rumeurs qui circulent, ni le personnel diplomatique, ni les locaux de l'Ambassade n'ont fait l'objet d'une quelconque menace de même que les citoyens sénégalais résidant au Burkina Faso, qui continuent de vaquer à leurs occupations”. Pour rappel, ces manifestants “pro junte” soupçonnaient une certaine ingérence de Dakar dans les affaires intérieures alors qu’il s’agissait d’initiatives d’ONGs et d’initiatives sans rapport avec l’État sénégalais.
Source : Sahel weather
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The month of June has seen an upsurge in terrorist attacks in Burkina Faso. Following the Mansila attack in the north-east of the country on June 11, which killed around 100 Burkinabè soldiers and took several hostages, Malian soldiers and Russian mercenaries arrived in Ouagadougou to provide military support. Between 80 and 120 men came to support their "brothers in arms" in the fight against the country's massive terrorism. Nevertheless, this situation has not failed to create controversy within the army itself. According to certain sources, there are movements within the barracks to protest against the orders of the head of the junta. A few days later, the armed forces neutralized more than 150 terrorists between June 25 and 26 with Operation Yamba, in response to the assailants who had been spreading terror in the area.
This upsurge in terrorist attacks comes on the heels of a series of serious security incidents. Indeed, exchanges of fire were heard inside the palace on May 17, and on June 12, a rocket attack resulted in two wounded and the exfiltration of Colonel Traoré, without him making a statement. In this climate of growing insecurity, Colonel Traoré's deafening silence has caused much ink to flow in Ouagadougou.
President Ibrahim Traoré also paid a friendly visit to his Malian counterpart, who took the opportunity to address the issue of terrorism in the Sahel, denouncing what he called "façade partners" and saluting what he described as "sincere" partners. Indeed, this historic and symbolic meeting between the two leaders of the AES is the first in the land of men of integrity since 2021. These 2 poles of sovereignty are increasingly distancing themselves from France, their historic partner, in favor of Russia.
What's more, the transition period has been extended by 60 months since last May, following the national conference attended by the nation's driving forces, which resulted in the introduction of a new charter. This allows Captain Traoré to remain in power. However, for some time now, there have been repeated kidnappings, targeting civil society players, members of the opposition and certain members of the military. For example, the kidnapping of investigative journalist Serge Oulon from his home, along with his computer and telephone, on June 24, caused considerable concern. The Conseil supérieur de la communication suspended his newspaper for a month.
In the same drive to reduce media and civic space, the TV5Monde news channel has been suspended nationwide for 6 months. The Conseil supérieur de la communication said it had: "(...) noted malicious insinuations, tendentious comments bordering on disinformation and assertions likely to minimize the efforts made by the transitional authorities, the defense and security forces and the population in the drive to regain national territory". Is this an attempt to muzzle the press, especially those trying to shed light on the junta's failings in certain areas of national interest? In response to the "detractors of the Transition", the Prime Minister made some threatening remarks: "No force will stop us". Meanwhile, in response to the peaceful sit-inby Burkina Faso's Coordination Nationale des Associations de la Veille Citoyenne on June 25, Senegal's Minister of Foreign Affairs issued the following clarification: "Contrary to rumors circulating, neither diplomatic staff nor the Embassy premises have been threatened in any way, nor have Senegalese citizens residing in Burkina Faso, who continue to go about their business. As a reminder, these "pro-junta" demonstrators suspected Dakar of interfering in the country's internal affairs, even though these were NGO initiatives and had nothing to do with the Senegalese state.
Source : Météo Sahel juin 2024
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C’est la sixième fois en deux ans que le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, effectue une tournée diplomatique africaine. Cette fois-ci, après la Guinée, le Congo-Brazzaville et le Burkina Faso, il a fini sa tournée par le Tchad. Après s’être entretenu avec le président tchadien Mahamat Idriss Déby, il s’est rendu au ministère des Affaires étrangères pour une réunion avec son homologue tchadien. Au menu des échanges, le « renouvellement de l'accord militaire en vigueur depuis 2013 pour le faire correspondre aux objectifs du Tchad » et la volonté d’ « augmenter la coopération en matière économique et commerciale » entre les deux pays, renseigne Lavrov. « Nous avons demandé au Tchad de dresser une liste des domaines où il voudrait voir la participation des opérateurs économiques russes », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse, au sortir de l’entretien. Cette visite au Tchad – grand et dernier allié militaire de la France - s'inscrit manifestement dans le plan de Moscou, visant à renforcer la présence russe, dans les régions africaines, historiquement sous influence française. Par ailleurs, une manifestation – prévue le 10 juin- contre la présence des troupes françaises a été interdite par les autorités tchadiennes, arguant des « risques de trouble à l’ordre public. »
Quelques jours plus tard, une explosion dans un dépôt de munitions à N'Djamena a causé la mort de neuf personnes et blessé 46 autres, dans la nuit du mardi 18 juin au mercredi 19 juin. Un incident qui a ravivé les préoccupations concernant la sécurité des dépôts de munitions en milieu urbain et a suscité des débats sur la gestion des stocks militaires dans les zones urbaines.
Un mois après la présidentielle du 6 mai, la branche tchadienne de l’ONG « Tournons la page », a publié un rapport accablant sur le déroulé du processus électoral. Le document dénonce des violations politiques et des irrégularités graves, telles que la mort de plusieurs personnes, l'exclusion de candidats et des doutes sur la transparence du processus électoral. Émettant des réserves sur la crédibilité du scrutin, l’ONG demande par la même occasion, la publication des résultats par bureau de vote pour une vérification indépendante.
Lors d’une visite d'État au Tchad, le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a été honoré par les autorités tchadiennes. Décoré de la Grand-Croix de l'Ordre national du Tchad, cette médaille récompense son rôle de facilitateur dans la résolution pacifique des crises politiques régionales. Pour rappel, Tshisekedi avait été désigné facilitateur au lendemain de la répression sanglante des manifestations du 20 octobre 2022, et a, de même, œuvré pour le retour au pays, à la faveur d’un accord d’amnistie, de l’opposant d’alors ex-premier ministre Succès Masra.
Source : Sahel weather June 2024
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This is the sixth time in two years that Russian Foreign Minister Sergei Lavrov has completed a diplomatic tour of Africa. This time, after Guinea, Congo-Brazzaville and Burkina Faso, he ended his tour in Chad. After talks with Chadian President Mahamat Idriss Déby, he went to the Ministry of Foreign Affairs for a meeting with his Chadian counterpart. On the agenda were the "renewal of the military agreement in force since 2013 to bring it into line with Chad's objectives" and the desire to "increase cooperation in economic and commercial matters" between the two countries, according to Lavrov. "We asked Chad to draw up a list of areas in which it would like to see the participation of Russian economic operators", he told a press conference after the meeting. This visit to Chad - France's last major military ally - is clearly part of Moscow's plan to strengthen Russia's presence in African regions historically under French influence. In addition, a demonstration - scheduled for June 10 - against the presence of French troops has been banned by the Chadian authorities, citing "risks of disturbing public order."
A few days later, an explosion at an ammunition depot in N'Djamena killed nine people and injured 46 others, on the night of Tuesday June 18 to Wednesday June 19. The incident rekindled concerns about the safety of ammunition depots in urban areas, and sparked debate about the management of military stocks in urban areas.
One month after the May 6 presidential election, the Chadian branch of the NGO "Tournons la page" published a damning report on the electoral process. The document denounces political violations and serious irregularities, such as the death of several people, the exclusion of candidates and doubts about the transparency of the electoral process. Expressing reservations about the credibility of the ballot, the NGO also calls for the publication of results by polling station for independent verification.
During a state visit to Chad, the President of the Democratic Republic of Congo, Félix Tshisekedi, was honoredby the Chadian authorities. Awarded the Grand Cross of the National Order of Chad, the medal recognizes his role as a facilitator in the peaceful resolution of regional political crises. Tshisekedi was appointed facilitator in the aftermath of the bloody repression of the October 20, 2022 demonstrations, and also worked for the return to the country, under an amnesty agreement, of then-opponent and former Prime Minister Succès Masra.
Source : Sahel weather
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Senegalese President Bassirou Diomaye Faye visited Paris on Wednesday June 19, at the invitation of both GAVI (the Global Alliance for Vaccines and Immunization) and the African Union, for the Paris Vaccine Summit. In his address to his African and French counterparts, Senegal's newly-elected president reminded them of the insufficiently of vaccines supplied to Africa in relation to its population: around 20% of the world's population. In other words, Africa is a long way from achieving sovereignty in vaccine production. He also congratulated GAVI and its partners on their work in the fight against pandemics, and reiterated the importance of the international community's support in replenishing GAVI's funds for the period 2026 to 2030. On the occasion of his first visit to France, the Paris Immunization Summit was an opportunity for President Bassirou Diomaye Faye to discuss with Emmanuel Macron, during a working lunch at the Élysée Palace on June 20, the redefinition of the foundations of a new "win-win" partnership with France.
Ousmane Sonko's alleged attempt to link "those who have plundered the public purse" with the Press's alleged "failure to pay its tax debt" may well be in keeping with the spirit of the rupture he has been advocating to date. These alleged accusations were made on Sunday June 9 at a public conference of PASTEF, of which he is the leader. During the event, the Prime Minister made it clear that no leniency would be granted to journalists or activists who gratuitously attacked people. Without asking for a return of the favor, the press made a point of recalling the preponderant role it played and which, according to it, enabled PASTEF, of which it is the undisputed leader, to accede to power. Since President Bassirou Diomaye Faye came to power, the fight against impunity has become more topical than ever. Indeed, Macky Sall and his lieutenants seem to have no respite from the numerous accusations and prosecutions to which they are subjected, not to mention the repression of pre-election unrest.
The conviction of activist Bah Diakhaté and Imam Cheikh Tidiane Ndao can be seen as the manifestation of the promise made by Ousmane Sonko against those who gratuitously attack others. Indeed, on June 03, 2024, the two were sentenced to 3 months in prison and fined 100,000 CFA francs for spreading false news, charges they denied at the May 27 hearing. As a reminder, they had made remarks deemed despicable about Prime Minister Ousmane Sonko and his recent statements about homosexuality during a visit to Senegal by France Insoumise leader Jean-Luc Mélenchon.
Furthermore, the protection of press freedom remains a major concern for the press in general. Following the numerous arrests of journalists and the closure of certain media outlets in recent years, Reporters Sans Frontières calls on President Diomaye Faye to further protect press freedom, which is a fundamental right that enables the press to inform the public objectively.
Hence the urgent need to reform the judicial system in Senegal, so that certain provisions of the penal code, civil code and family code are reviewed. In any case, this was the aim of the June 04 meeting in Diamniadio of the Commission in charge of reforming the judicial system, as part of the "Assises de la Justice". A broad consensus emerged on the usefulness of reducing the powers of the public prosecutor's office. "After the general and methodological considerations, it was time to summarize the commission's work. What I can say is that there was a broad consensus on a number of points, including the need to reduce the powers of the Public Prosecutor," asserts the commission's rapporteur, Ahmadou Bamba Kassé. This should also make it possible to protect whistle-blowers, especially as one of them was arrested after denouncing a gendarme who was allegedly caught in a restaurant in Kédougou, negotiating a mining contract with two Chinese nationals.
As Senegal joins the ranks of oil-producing countries with the first barrel of Sangomar production, announced by Woodside, operator of the Rufisque Offshore, Sangomar Offshore and Sangomar Offshore Profond (RSSD) joint venture, some are still taking the path of irregular migration. This is the case of the Senegalese would-be emigrants who have been stranded in northern Niger for weeks, and who are asking the Senegalese authorities to repatriate them.
At the same time, Senegalese customs are conducting operations that have led to several arrests, including that of a shipment of 30 kilos of cocaine in the center of the country, near Gambia. This situation testifies to the important work carried out by Senegalese customs, both within the country and in border areas. In fact, the President of Guinea-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, has ordered the partial closure of the border with Senegal, particularly towards Kolda, where two Muslim communities clashed on June 17, the day of the Eid (Tabaski). These were the followers of the local khalife, Thierno Amadou Tidiane Ba, known as the "Futankés", and those of marabout Thierno Mounirou Baldé, known as the "Gabunkés", who have been fighting for years over control of the Médina Gounass Mosque. Although events of this kind are virtually non-existent in Senegal, the clashes were extremely violent, resulting in the death of one person and the injury of some twenty others.
On the other hand, the fact that Prime Minister Ousmane Sonko has not made his general policy statement is indicative of the tug-of-war between the head of government and the National Assembly. He denounces the inconsistency of the National Assembly's rules of procedure, which no longer mention a general policy statement by the prime minister since 2019 after Macky Sall abolished the post. Even if the Prime Minister's post had been reinstated by the latter, Ousmane Sonko urges the National Assembly to review its internal rules, which the Assembly's bureau deems unacceptable.
Finally, following the announcement of the death of numerous worshippers in Mecca as a result of the Coronavirus, the wearing of masks has become compulsory at Blaise Diagne International Airport, which has set up voluntary screening tests to protect the thousands of passengers transiting to and from the airport.
Source : Météo Sahel
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Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye s’est rendu à Paris le mercredi 19 juin sur invitation à la fois de GAVI, (l’Alliance Mondiale pour les Vaccins et l'Immunisation) et de l’Union Africaine à l’occasion du sommet de Paris pour la vaccination. Lors de sa prise de parole devant ses homologues africains et français, le président nouvellement élu du Sénégal, de rappeler l’insuffisance des vaccins fournis à l’Afrique au regard de sa population : environ 20% de la population mondiale. Ceci, pour dire que l’Afrique est loin d’atteindre sa souveraineté en matière de production de vaccins. Il a également félicité GAVI et ses partenaires pour le travail abattu en matière de lutte contre les pandémies et rappelé l’importance du soutien de la communauté internationale dans la reconstitution des fonds de GAVI pour la période de 2026 à 2030. Pour cette première visite en France, le sommet de Paris pour la vaccination était l’occasion pour le président Bassirou Diomaye Faye de s’entretenir avec Emmanuel Macron, lors d’un déjeuner de travail à l’Élysée le 20 juin, sur la redéfinition des bases d’un nouveau partenariat avec la France qui se veut « gagnant gagnant ».
Dans une perspective de rupture, les propos d’Ousmane Sonko, qui aurait tenté de nouer un lien entre « ceux qui ont pillé les deniers publics » et la Presse reprochée de « ne pas payer sa dette fiscale », pourraient bien s’inscrire dans cet esprit qu’il a prôné jusqu’ici. Ces supposées accusations ont été faites le dimanche 9 juin lors d’une conférence publique du PASTEF dont il est le leader. Au cours de cette manifestation, le premier ministre a tenu à préciser qu’aucune indulgence ne sera accordée aux journalistes ou militants qui s’attaqueraient gratuitement à des personnes. Sans réclamer un retour d’ascenseur, la presse a tenu à rappeler le rôle prépondérant qu’elle a joué et qui, selon elle, a permis au PASTEF, dont il est le leader incontesté, d’accéder au pouvoir. Depuis l'arrivée au Pouvoir du Président Bassirou Diomaye Faye, la lutte contre l’impunité est plus d’actualité que jamais. D’ailleurs, Macky Sall et ses lieutenants n’ont apparemment plus de répit face aux nombreuses accusations et poursuites dont ils font l’objet, sans oublier le sujet de la répression des troubles pré-électoraux.
La condamnation de l’activiste Bah Diakhaté et de l’Imam Cheikh Tidiane Ndao peut être considérée comme la manifestation de la promesse faite par Ousmane Sonko contre ceux qui s’attaquent gratuitement à d'autres. En effet, le 03 juin 2024, les deux ont écopé d’une condamnation à 3 mois de prison ferme et d’une amende de 100000 francs CFA pour diffusion de fausses nouvelles, accusations qu’ils ont niées lors de l’audience du 27 mai. Pour rappel, ils avaient tenu des propos jugés abjects au sujet du premier ministre Ousmane Sonko et ses récentes déclarations au sujet de l’homosexualitélors de la visite, au Sénégal, du leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
En outre, la protection de la liberté de la presse demeure une préoccupation majeure pour la presse de manière générale. Suite aux nombreuses arrestations subies par des journalistes ainsi que la fermeture de certains médias ces dernières années, Reporters Sans Frontières appelle le Président Diomaye Faye à davantage protéger la liberté de la presse qui est un droit fondamental et qui permet à la presse d’informer de manière objective les populations.
D’où l'urgence de réformer le système judiciaire au Sénégal, de sorte que certaines dispositions du code pénal, du code civil et du code de la famille soient revues. C’est en tout cas l’objet de la rencontre du 04 juin à Diamniadio de la Commission en charge de la réforme du système judiciaire qui s’inscrit dans le cadre des assises de la justice. Ces travaux ont abouti à un large consensus sur l’utilité de réduire les pouvoirs du parquet. “Il s’agissait après les considérations générales et méthodologiques, de faire la synthèse des travaux de commission. Ce que je peux dire, c’est qu’il y a eu un large consensus sur des points portant entre autres sur la réduction des pouvoirs du Procureur de la République”, assure le rapporteur de ladite commission M. Ahmadou Bamba Kassé. Cela devrait également permettre de protéger les lanceurs d’alertes d’autant plus que l’un d’entre eux s’est fait arrêter après avoir dénoncé un gendarme qui aurait été surpris dans un restaurant à Kédougou, négociant un contrat minier avec deux ressortissants chinois.
Alors que le Sénégal intègre le cercle des pays producteurs de pétrole avec le premier baril de Sangomar produit, annoncé par Woodside, l’opérateur de la coentreprise Rufisque Offshore, Sangomar Offshore et Sangomar Offshore Profond (RSSD), certains continuent d’emprunter le chemin de la migration irrégulière. C’est le cas de ces sénégalais candidats à l’émigration bloqués au Nord du Niger depuis des semaines et qui demandent aux autorités sénégalaises de les rapatrier au pays.
Dans le même temps, la douane sénégalaise est en train de mener des opérations qui ont conduit à plusieurs arrestations dont celle d’une cargaison de 30 kilos de cocaïne au centre du pays, près de la Gambie. Cette situation témoigne de l’important travail que mène la douane sénégalaise aussi bien à l’intérieur du pays que dans les zones frontalières. D’ailleurs le Président Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a ordonné la fermeture partielle de la frontière avec le Sénégal notamment vers Kolda où deux communautés musulmanes se sont affrontées le 17 juin, jour de l’Aïd (Tabaski). Il s’agit des fidèles du khalife local, Thierno Amadou Tidiane Ba, connus sous le nom de « Futankés », et ceux du marabout Thierno Mounirou Baldé, appelés les « Gabunkés » qui, depuis des années, se disputent le contrôle de la Mosquée de Médina Gounass. Même si ce genre d’évènements sont quasi inexistants au Sénégal, les heurts ont été d’une extrême violence et causé la mort d’une personne et une vingtaine de blessés.
De l’autre côté, le fait que le premier Ministre Ousmane Sonko n’ait pas fait sa déclaration de politique générale dénote du bras de fer entre le chef du gouvernement et l’Assemblée nationale. Il dénonce l’incohérence du règlement intérieur de l'Assemblée nationale qui ne fait plus mention d’une déclaration de politique générale du premier ministre depuis 2019 après la suppression de ce poste par Macky Sall. Même si le poste de premier ministre avait été rétabli par ce dernier, Ousmane Sonko exhorte l’Assemblée nationale de revoir son règlement intérieur, ce que le bureau de l’Assemblée juge inacceptable.
Enfin après l’annonce de la mort de nombreux fidèles à la Mecque des suites du Coronavirus, le port du masque devient obligatoire à l’aéroport international Blaise Diagne qui a mis en place des tests de dépistage volontaires afin de protéger les milliers de passagers qui transitent depuis et vers l’aéroport.